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10 pistes de jobs conciliables avec vos études

Recherche d'un job // © Zack Blanton / iStockphoto
Il existe de nombreux jobs compatibles avec les études, trouvez le vôtre. © iStockphoto
Par Étienne Gless, mis à jour le 25 février 2016
1 min

Par choix ou par nécessité, vous voulez travailler pendant vos études ? Faites attention au type d'activité, au volume horaire hebdomadaire et à la cohérence avec votre formation. Votre diplôme doit rester votre priorité. De fait, certains jobs étudiants valent mieux que d'autres… Voici 10 pistes possibles (et celles à éviter).

Les 10 pistes :

#1. Un job sur le campus de l'université

#2. Cours de soutien scolaire en face à face

#3. Cours sur une plate-forme de soutien scolaire en ligne

#4. Télétravail

#5. Garde d'enfants et sortie scolaire

#6. Baby-sitter en langues étrangères

#7. Enquêteur, télé-enquêteur ou "client mystère"

#8. Vélo-taxi, chauffeur-livreur, déménageur…

#9. Hôte(sse) d'accueil, animateur(-trice) des ventes

#10. Employé(e) de la restauration et du commerce (à petite dose !)

 

#1. Décrocher un job sur le campus de l'université 

Se faire recruter par votre université est le bon plan idéal. Vous aurez un travail à volume horaire raisonnable sur le lieu de vos études. Environ 20.000 étudiants sont employés chaque année par les établissements d'enseignement supérieur. Comme eux, vous pouvez signer un contrat emploi étudiant avec votre fac. Vous exercerez des activités d’accueil administratif et d'information auprès des nouveaux étudiants, de tutorat pour les première année ou encore de surveillant de salle de lecture ou d’aide à l’insertion professionnelle…

À chaque rentrée universitaire, l'université d'Aix-Marseille recrute ainsi des guides chargés de faire visiter les campus. Autre exemple : à l'université de Bretagne-Sud, le service commun de documentation proposait 6 postes de moniteurs à ses étudiants en 2015 : "3 à la bibliothèque universitaire de Vannes et 3 à celle de Lorient", précise Jean-Louis Hervé, conservateur de bibliothèque. Le job ? Assister les bibliothécaires pour l'accueil du public, le rangement des documents ou l'encadrement des étudiants de première année lors des visites des BU et des formations à la méthodologie du travail universitaire. Un service de 5 à 8 heures par semaine rémunérées au SMIC (9,67 € brut l'heure ou 7,54 € net).

Notre conseil : les places sont rares. Seuls 5 % des étudiants salariés travaillent sur leur campus. Les postes sont réservés en priorité aux étudiants les plus méritants et/ou défavorisés. Mais bonne nouvelle : le plan national de la vie étudiante ambitionne d'arriver à 30.000 postes en 2016-2017. Les opportunités vont donc se multiplier, alors surveillez-les.

#2. Donner des cours de soutien scolaire en face à face

Le marché de la réussite scolaire est en progression constante, de 1 à 2 % chaque année. Profitez-en ! Donnez des cours particuliers ou en petit groupe dans une matière que vous maîtrisez bien : maths, français, physique, anglais, philo… Vous serez rémunéré, net, entre 15 et 25 € l'heure selon la discipline enseignée. Vous pouvez soit déposer une annonce auprès des commerçants du quartier, soit passer par des organismes comme Acadomia, Anacours, Complétude ou les Cours Legendre (spécialisés dans les stages intensifs pendant les vacances scolaires). Ces entreprises recrutent principalement des étudiants comme intervenants. Ils sont 78 % chez Complétude par exemple.

Notre conseil : évitez d'entretenir l'économie souterraine. Même si les trois quarts des cours de soutien scolaire se paient au noir, mieux vaut déclarer votre activité.

#3. Donner des cours sur une plate-forme de soutien scolaire en ligne

C'est moderne ! Donner des cours de maths, physique, anglais, etc. en "live" derrière son écran via une webcam vous évite de perdre du temps et de l'argent en transport pour aller donner des cours. Les plates-formes apparues ces dernières années concurrencent les cours traditionnels. Ainsi, LiveMentor revendique 2.500 professeurs (appelés "mentors") dont 80 % d'étudiants. "Le professeur fixe lui-même ses prix et est payé par virement bancaire sous 24 heures", précise Alexandre Dana, qui a fondé ce service durant ses études à l'ESCP Europe. LiveMentor se rémunère par une commission prélevée sur chaque cours (entre 10 et 20 % selon l'ancienneté du mentor). Ivan, mentor en mathématiques, gagne ainsi en moyenne 500 € par mois en dispensant 25 heures de cours.

Notre conseil : assurez-vous que vous êtes à l'aise pour donner des cours à distance et que vous pourrez être disponible pour enseigner à 21 heures le soir !

#4. Opter pour un job en télétravail

Travailler en dehors des locaux de l'entreprise, c'est la définition du télétravail, appelé aussi travail à domicile si vous exercez depuis chez vous ("home office" comme écrivent certaines offres d'emploi). Beaucoup d'entreprises recherchent ainsi des collaborateurs ponctuels pour traduire des textes, rédiger des articles pour des sites Web, etc.

Notre conseil : connaissez vos droits. L'employeur ne peut exiger un lieu de télétravail particulier mais il peut vous imposer – en fonction de vos disponibilités – des horaires réguliers. Il doit vous verser une rémunération et aussi prendre en charge les coûts liés à l'exercice du travail, comme les logiciels ou la ligne téléphonique.

#5. Assurer la garde d'enfants et les sorties scolaires

Aller chercher les enfants à l'école, les ramener à la maison et les surveiller jusqu'à ce que les parents rentrent du travail, les garder le mercredi après-midi, les aider à faire leurs devoirs, les garder ponctuellement un soir quand papa et maman sortent… Le travail ne manque pas pour s'occuper des 0-12 ans. Il ne vous prendra que quelques heures par semaine.

O2, un groupe de services à domicile, recrute ainsi chaque année 3.000 jeunes de moins de 25 ans, pour la plupart étudiants, pour assurer la garde d'enfants périscolaire (enfants de plus de 3 ans), des sorties d'école ou de l'accompagnement aux devoirs. Les salariés sont embauchés à temps partiel en CDI pour un temps moyen de 8 à 10 heures hebdomadaires, soit 4 ou 5 sorties d'école par semaine. Beaucoup de filles postulent mais les garçons sont acceptés. Rémunération : légèrement supérieure au SMIC.

Notre conseil : ne prenez pas la garde d'enfants comme un job facile. Montrez-vous professionnel et rigoureux. Faites preuve de maturité et de responsabilité pour gagner la confiance des parents. Vous pouvez déposer vos coordonnées chez les commerçants, trouver un job via vos connaissances ou passer par des agences spécialisées comme Kinougarde, Family Sphere ou Babychou.

#6. Devenir baby-sitter en langues étrangères

Baby-sitter est un bon plan bien connu mais depuis peu fleurissent les offres de baby-sitter linguistique. Plusieurs agences se sont lancées sur le créneau à l'instar de Speaking-agency, leader revendiqué du marché, qui propose d'allier baby-sitting et cours de langue à domicile pour enfants, ados ou adultes. "Nous recrutons en CDI à temps partiel dans 6 villes de France : Bordeaux, Lille, Lyon, Nantes, Paris et Toulouse, explique Antoine Gentil, fondateur de la société. Les étudiants travaillent pour la plupart entre 5 et 20 heures par semaine." En général, les gardes et les cours ont lieu en fin de journée (16 h 30-19 h 00 environ). L'intérêt par rapport au baby-sitting classique : la rémunération brute est un peu supérieure (de 10 à 12 € l'heure). Il est ainsi possible de gagner jusqu'à 900 €, brut, par mois chez Speaking-agency.

Notre conseil : les étudiants natifs du pays dont ils enseignent la langue (anglais principalement) sont favorisés dans le recrutement. Pour postuler et être retenu si vous êtes étudiant français, soyez parfaitement bilingue ! Ou trouvez une famille étrangère en France qui cherche à apprendre le français à ses enfants.

#7. Enfiler le costume d'enquêteur, télé-enquêteur ou "client mystère"

Interroger un public ciblé sur des sujets variés en fonction d'un questionnaire préétabli, c'est le job des enquêteurs ou téléenquêteurs travaillant dans les instituts de sondages et d'opinions. Vous exercez en face à face ou au téléphone depuis une plate-forme d'appels. TNS Sofres emploie ainsi 500 enquêteurs en face à face sur toute la France, dont une centaine en région parisienne. Chez BVA, le job de télé-enquêteur s'exerce exclusivement au centre d'appels de Toulouse Balma.

À noter : ces instituts recrutent aussi des enquêteurs pour jouer les "clients mystère". Vous vous faites passer pour un client anonyme d'un magasin ou d'une société de services. Vos observations permettent de mesurer la qualité de la "relation client", bref de vérifier qu'il est bien accueilli et bien traité.

Notre conseil : ces jobs réclament de la préparation en amont, de la rigueur dans l'exécution, ainsi qu'un bon sens du contact.

#8. Jouer les vélos-taxis, chauffeurs-livreurs ou coursiers

Les sociétés de course et de livraison recherchent ponctuellement des jeunes en renfort de leurs équipes permanentes. Pourquoi ne pas devenir taxi à vélo chez Becycle ou la Petite Reine ? Dans les principales villes de France, Cyclopolitain propose aussi des contrats de pilote. Pour jouer les pousse-pousse du troisième millénaire, vous devez être disponible au moins 2 jours par semaine pendant 1 mois entier. Il faut également posséder le permis de conduire, un bon niveau d'anglais si vous véhiculez des touristes et bien sûr… de bons mollets ! Tous les vélos-taxis et triporteurs ne sont pas à assistance électrique.

Notre conseil : optez pour un volume horaire raisonnable, pas plus de 16 heures hebdomadaires.

#9. Travailler comme hôte(sse) d'accueil, animateur(trice) des ventes

Le job d'animateur consiste à faire la promotion d'un produit sur un stand dans une grande surface ou pour une marque dans des opérations de "street marketing". Vous travaillez surtout en fin de semaine, les vendredis, samedis et parfois dimanches. La marque de boisson énergisante Redbull recrute ainsi régulièrement des ambassadeurs (des "Wings"), dans les grandes villes de France, pour des jobs de 15 à 20 heures hebdomadaires.

Autre métier : l'accueil physique ou téléphonique en entreprise ou à l'occasion de salons, de congrès professionnels. Des agences d'hôtes et d'hôtesses comme Pénelope, Etic ou Charlestown recrutent dans toute la France et toute l'année en CDD ou CDI à temps partiel. Qualités recherchées : une excellente présentation, un sens de l'accueil, une élocution parfaite, une maîtrise des langues étrangères… et un joli sourire !

Notre conseil : l'idéal est que votre formation ait de près ou de loin un rapport avec ces métiers. Par exemple, si vous étudiez le marketing, ces jobs vous conviendront probablement.

#10. Devenir employé de la restauration et du commerce… à petite dose !

Les chaînes de fast-food recrutent toute l'année des étudiants en CDI à temps partiel, mais un minimum de 104 heures mensuelles, soit 22 heures hebdomadaires, est souvent exigé. Certaines entreprises ont un recrutement plus adapté. Monoprix, par exemple, propose des contrats à temps partiel de 3 à 24 heures hebdomadaires. La grande majorité des étudiants travaille en réalité 10 heures par semaine. C'est raisonnable si vous ne voulez pas sacrifier vos études. Quelque 2.030 étudiants ont ainsi été recrutés en 2014 par l'enseigne. "Les heures peuvent se répartir sur la semaine comme sur le week-end en fonction de l’emploi du temps de l’étudiant(e) et des besoins du magasin", explique la direction des ressources humaines de Monoprix.

Notre conseil : attention avant de signer pour un emploi de type fast-food ou commerce. "Un manager peut vous demander de remplacer une personne absente ou de changer vos horaires. Par exemple, travailler le soir au lieu de l'après-midi", prévient Anne-Marie Lardreau au CIDJ. "Si vous dites oui une fois de peur de perdre votre job, vous êtes fichu ! La demande pourra se reproduire et vous risquez de louper des cours." Privilégiez des jobs pas trop prenants en volume horaire ni en charge de travail.


8 types de jobs à éviter

Certains jobs étudiants peuvent virer au plan galère. Autant les connaître avant de vous précipiter… Nous avons listé 8 écueils. Évitez-les si vous ne voulez pas que le travail prenne le pas sur votre priorité : réussir vos études.

#1. Un job trop éloigné de la fac ou de votre domicile : perte de temps, frais de transport, fatigue… Privilégiez un poste dans le quartier étudiant de votre université.
#2. Un job de nuit : impossible d'être frais en cours le matin.
#3. Un job supérieur à 12 heures hebdomadaires en première année d'études supérieures. Un emploi le week-end est également préférable à un emploi en semaine. 
#4. Un job supérieur à un mi-temps (plus de 26 heures hebdomadaires), mais moins de 6 mois par an. Cela risque fort de concurrencer vos études. 13 % des étudiants salariés travaillent à mi-temps et au-delà. Un tel volume horaire se fait nécessairement au détriment des cours.
#5. Un job supérieur à un mi-temps et exercé plus de 6 mois par an : il aura un impact négatif sur vos études à coup sûr.  
#6. Plusieurs petits boulots cumulés
 : trop éclatés, beaucoup de déplacements de l'un à l'autre... Le travail risque de prendre le pas dans votre esprit. 
#7. Un job payé au noir. Si vous n'êtes pas déclaré à l'Urssaf, il sera très difficile de faire valoir vos droits en cas d'accident du travail ou si votre employeur ne vous paie pas. De plus, vous n'aurez pas droit aux indemnités chômage en cas de perte de votre emploi et les périodes de travail non déclaré ne compteront pas pour votre retraite.
#8. Un job trop fatigant et stressant : évitez les emplois épuisants physiquement ou trop prenants mentalement. "Fuyez les endroits bruyants, le travail de nuit, tard en soirée ou dans des endroits tentants comme les discothèques", préconise Anne-Marie Lardreau, conseillère au CIDJ.

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