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Un job d'été à l'étranger

publié le 19 avril 2007
1 min

Vous voulez profiter de vos vacances pour vivre une expérience professionnelle à l’étranger ? Le marché des jobs d’été est pléthorique, mais attention, on ne cherche pas de la même manière d’un pays à l’autre. Zoom sur l’Angleterre, l’Allemangne et l’Espagne.


C’est après une première année à l’université que Florian opte, le temps d’un été, pour une expérience professionnelle en Angleterre. « Plus pour découvrir une culture différente que pour l’argent », explique-t-il. Mais trouver le job en question ne fut pas si facile. Après avoir fait – sans succès – du porte-à-porte pendant dix jours, Florian déniche finalement, par le biais du bouche-à-oreille, un emploi de serveur dans un pub de Salisbury. « J’ai fait croire au patron que je restais six mois, sinon il ne m’aurait jamais pris !», se souvient-t-il.

Des démarches facilités en Europe. Chaque année, des milliers d’étudiants français profitent de leurs vacances d’été pour travailler à l’étranger, notamment en Angleterre, en Allemagne et en Espagne… Il faut dire que rester dans l’Union européenne présente de multiples avantages : pas besoin de carte de séjour, ni de permis de travail, sauf si vous décidiez de prolonger votre séjour au-delà de trois mois. Et vous serez automatiquement remboursé de vos frais médicaux ! Pour cela, il vous faudra remplir le formulaire E111, à demander à votre centre de Sécurité sociale avant votre départ. Si vous tombez malade ou êtes victime d’un accident, vous serez dispensé d’avancer les frais pour les soins d’urgence.


Angleterre : gare aux désillusions !


L’époque – pas si lointaine – où l’on pouvait débarquer sur les côtes britanniques muni d’un simple sac à dos et trouver du travail dans le premier pub venu semble révolue. « En matière de petits boulots, les jeunes Français sont de plus en plus concurrencés par les Polonais et les Slovaques, plus débrouillards et travailleurs, rapporte Nicolas Metalnikoff, manager du centre Charles-Péguy à Londres. De plus, le niveau d’anglais de nos compatriotes n’est pas toujours à la hauteur. »

La prospection sur place, le meilleur moyen de trouver un job. « Il est inutile d’envoyer des candidatures par la poste, indique Nicolas Metalnikoff, car l’employeur vous jugera surtout sur votre présentation et à votre personnalité. » Rien ne vous empêche toutefois de repérer au préalable des entreprises, ce qui vous évitera de tourner au hasard dans les rues pendant des heures. Pour cela, vous pouvez consulter des annuaires d’entreprises. Signalons aussi que la Chambre de commerce franco-britannique dispose de liste d’entreprises classées par secteur d’activité.

Soignez la rubrique « Divers » de votre CV. Pensez enfin à vous munir d’une réserve de CV (en anglais !), où vous détaillerez la rubrique « divers ». Les recruteurs britanniques accordent souvent autant d’importance à vos loisirs qu’à vos diplômes !

Quant au logement, mieux vaut aussi le chercher une fois sur place, surtout si vous visez la capitale, sinon vous risquez de vous retrouver à plus d’une heure de votre lieu de travail. La colocation (environ 350 euros par mois à Londres) permet de réduire les prix très élevés des loyers. De nombreux saisonniers logent également chez leur employeur.

Le soutien de certains organismes. Par ailleurs, il existe de très nombreux organismes qui garantissent, moyennant finances, des petits boulots en Angleterre. « Il faut être extrêmement méfiant envers ces derniers car les arnaques existent », prévient Nicolas Metalnikoff. Renseignez-vous auprès du consulat général de France à Londres et vérifiez également si l’organisme dispose une norme de qualité ou d’un agrément auprès d’un ministère.
Le centre Charles-Péguy, à Londres, (00.44.207.960.26.00), subventionné par le ministère des Affaires étrangères et partenaire du consulat général de France, est susceptible de vous aider dans vos recherches de jobs et de logement


Espagne : direction la campagne


Les jobs d’été sont assez rares de l’autre côté des Pyrénées. « Les secteurs où vous aurez le plus de chances de trouver sont la cueillette et l’agriculture », mentionne Franck Barrault, conseiller international à l’EEI (Espace Emploi International) de Toulouse.
Faites marcher le bouche-à-oreille. Comme pour l’Angleterre, la meilleure solution consiste à prospecter sur place. Gardez à l’esprit que l’Espagne est un pays de contacts, où le bouche-à-oreille reste le meilleur moyen de dénicher un travail. Lisez également la presse, et notamment les petites annonces du dimanche de quotidiens tels qu’ABC, El Pais et La Vanguiarda (El Perodico pour la Catalogne).

Question logement, cherchez plutôt du côté des auberges de jeunesse, la colocation n’étant pas très répandue en Espagne. Les exploitations agricoles, quant à elles, logent souvent leurs saisonniers.

Vigilance sur le choix des organismes de soutien. À noter enfin qu’il existe, comme en Angleterre, une poignée d’organismes à proposer des formules « jobs en Espagne ». « Soyez extrêmement vigilant, met en garde Franck Barrault. Ne partez jamais sans être en possession d’un document signé par les deux parties. »

Allemagne : soyez formaliste


Trouvez le job avant de partir. De l’autre côté du Rhin, il est extrêmement difficile de décrocher un job en prospectant sur place. Regardez plutôt les sites de bourses d’emplois tels que le Club Teli ou l’espace international de l’ANPE.

Les Allemands sont très formalistes sur les candidatures à l’emploi… et les petits boulots ne font pas exception. Une fois que vous aurez repéré une entreprise qui vous intéresse, envoyez-lui votre CV (sans oublier la photo !), une lettre de motivation, mais également toutes vos attestations de vos emplois et stages précédents.

Profitez des échanges. Les organismes offrant des possibilités de travail en Allemagne sont rares, en revanche, à condition d’avoir entre 18 et 30 ans, vous avez la possibilité de profiter du programme « Jobs d’été dans la ville jumelée » de l’OFAJ (Office franco-allemand pour la jeunesse). Pour tous renseignements : www.ofaj.org ou 01.40.78.18.33.

À signaler : une adresse incontournable

C’est peut-être une évidence, mais ne partez pas dans un pays dont vous ne maîtrisez pas la langue et sans avoir un peu préparé le terrain. Pour cela, une piste incontournable : la Maison des Français de l’étranger qui édite des monographies pays par pays détaillant les conditions de vie, le système de protection sociale, le coût de la vie, etc. Vous pouvez consulter de nombreux documents sur place (munissez-vous d’une pièce d’identité pour l’autorisation d’accès) ou sur son site Internet. La Maison des Français de l'étranger, 34, rue La Pérouse, 75116 Paris, tél. 01.43.17.60.79. Internet : www.expatries.org.

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