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Laurent Wauquiez : « Nous voulons rendre publics les taux de réussite par filière selon les bacs, ainsi que les chiffres de l’insertion. »

mis à jour le 10 janvier 2012
1 min

Alors que débutent le 20 janvier 2012 les inscriptions dans l’enseignement supérieur sur Admission-postbac, l’Etudiant a rencontré Laurent Wauquiez à son bureau, rue Descartes. L’occasion pour le ministre de l’Enseignement supérieur de revenir sur les dernières évolutions du portail national, et sur celles à venir.

 

Pensez-vous qu’Admission-postbac soit destiné à accueillir l’ensemble de l’enseignement supérieur, y compris l’enseignement privé ?

Laurent-Wauquiez-ITW-APBL’objectif d’Admission-postbac est de donner l’information la plus large. Car la première des discriminations, c’est justement le fait de n’avoir pas accès à l’information. L’objectif est que ce portail accueille tous les établissements de l’enseignement supérieur. Cette année, une partie des écoles d’art dépendant du ministère de la Culture sont sur le site. C’est un grand progrès car c’est un domaine où l’enseignement est très dispersé entre les ministères de la Culture, de l’Enseignement supérieur et de l’Education nationale. A l’avenir, tous les établissements publics devraient y être, quel que soit leur ministère de tutelle, la Culture, la Santé, la Justice, la Défense ou l’Agriculture. C’est là ma priorité. Ensuite, concernant les écoles privées, je n’ai pas d’opposition idéologique. D’ailleurs, il y a déjà des écoles privées de commerce et d’ingénieurs qui en font partie. L’intégration d’autres écoles de ce type à la procédure APB doit être bien sûr sans impact sur le fonctionnement du portail.


Plusieurs universités ont des procédures sélectives pour certaines de leurs licences. Cette sélection va-t-elle se généraliser avec l’autonomie des universités ?

Je ne suis pas favorable à ce que ce type de sélection se multiplie, ni à une université à deux vitesses. Mon objectif est plutôt d’aider chaque étudiant à trouver une filière qui lui corresponde. Je suis contre un autre type de sélection, celle par l’échec. C’est pourquoi nous favorisons la réorientation à mi-parcours, le fait de ne pas gâcher un an de médecine si l’on voit au bout de trois mois qu’on court à l’échec. Ce type de système fabrique des décrocheurs. Bordeaux I a, par exemple, mis en place un semestre d’orientation. Il existe aussi des passerelles entre les INSA, qui sont des écoles d’ingénieurs, et les universités. L’idée est aussi de favoriser les passerelles, par exemple entre les filières courtes, comme les licences professionnelles, et les masters. Jusqu’à présent, ce n’était pas possible.

Où en est-on avec l’orientation active qui devait permettre aux lycéens de demander aux universités d’évaluer leurs chances de réussite dans telle ou telle filière avant de s’inscrire ?

Admission-Postbac participe à l’orientation active en aidant les étudiants à ne pas choisir leurs études par défaut. A mon avis, l’absence d’orientation active était une sélection qui ne disait pas son nom. Nous voulons plutôt informer au maximum les étudiants en rendant publics les taux de réussite par filière selon les bacs, ainsi que les chiffres de l’insertion. Il est important que les étudiants évaluent au mieux la difficulté des études qu’ils souhaitent entreprendre. Car aucun étudiant ne veut échouer de son plein gré. Mon souhait est aussi d’inciter les étudiants à se tourner vers des filières qui recrutent comme, par exemple, les filières d’ingénieurs, d’infirmière, etc.


Propos recueillis par Sophie de Tarlé
10 janvier 2012

Le ministre de l'Enseignement supérieur Laurent Wauquiez s'est également exprimé sur d'autres sujets : la banque des stages, la circulaire sur les étudiants étrangers, les relation entre universités et collectivités territoriales. Pour lire ses déclarations, rendez-vous sur Educpros.

 

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