Décryptage

Qu’attendent les étudiants de leur futur emploi ?

Par Joseph Dauce, publié le 14 juin 2012
1 min

À quelques semaines de l’obtention d’un diplôme ou encore du choix d’une spécialité en école, les étudiants peuvent se poser des questions : que vais-je faire exactement dans le monde du travail ? Qu’est-ce que j’en attends ? Interrogations légitimes lorsqu’il s’agit d’opter pour un secteur d’activité particulier, de pencher pour une entreprise plutôt qu’une autre, de choisir un mode de vie adapté à ses aspirations…
  

Les grands groupes, employeurs idéaux ?

La dernière enquête de meilleures-entreprises.com, menée en 2011-2012, fait justement écho à ces considérations. L’un des premiers souhaits de ces futurs professionnels, tous cursus confondus, est d’intégrer un grand groupe. Pour plus de 21 % d’entre eux, c’est le critère le plus important. Vient ensuite le succès économique du groupe. Selon Laurent Labbé, fondateur de meilleures-entreprises.com, cette attente spécifique peut s’expliquer de différentes façons. "Les élèves croient leur réussite professionnelle plus sûre et plus rapide au sein des grands groupes", analyse-t-il. Mais un phénomène plus conjoncturel entre en compte. La crise économique pousse à une recherche de "stabilité qu’incarnent les grands groupes au détriment des starts-up. Celles-ci perdent de 4 à 5 points par rapport à nos enquêtes précédentes". L’explication est aussi à chercher du côté des écoles elles-mêmes. En choisissant comme interlocuteurs privilégiés ces mêmes grands groupes, elles favorisent leur attractivité auprès de leurs étudiants.
 
 
L'Oréal, l'un des grands groupes qui attirent les jeunes diplômés.

Le travail comme lieu de réalisation humaine
  

Parallèlement à cela, le besoin de s’épanouir dans le cadre professionnel est considéré comme le principal objectif du poste obtenu. Ils sont près de 19 % à penser que ce premier travail est là pour les aider à développer leurs compétences. Mais ce sont aussi les possibilités d’obtenir des missions diversifiées, de travailler sur des projets qui ont du sens ou encore de relever des défis que les étudiants recherchent.

Dans le même sens, lorsqu’il est demandé à ces mêmes étudiants d’envisager leur développement professionnel, les opportunités de mobilités géographiques à l’étranger et l’accroissement de leurs responsabilités représentent les vœux le plus souvent exprimés. Mais Laurent Labbé d’ajouter que le pragmatisme reste, tout de même, de rigueur. "Le but de la première expérience, c’est de se faire un CV, une expérience professionnelle".


Des secteurs d’activité qui attirent plus que d’autres

 

L’étude révèle que les jeunes ingénieurs optent prioritairement pour l’énergie, l’environnement mais aussi la construction et les nouvelles technologies. Du côté des étudiants des écoles de commerces, ce sont plutôt le conseil (11 %) le luxe et la mode (10,7 %) qui font recette.
 

Les entreprises qui ont la côte


Certaines entreprises attirent particulièrement les étudiants. Côté ingénieurs, on retrouve au sommet EADS, Thales, Veolia, EDF, Vinci ou encore Dassault Aviation et Bouygues construction... Quant aux étudiants en écoles de commerce, ils jettent leur dévolu sur l’Oréal, LVMH, Google, BNP Paribas, Canal + ou Danone.

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