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Recalé à l'examen du barreau ? 8 métiers pour rebondir dans le droit

Magistrat est un métier qui attire toujours de nombreux étudiants en droit.
Magistrat est un métier qui attire toujours de nombreux étudiants en droit. © HAMILTON/REA
Par Catherine de Coppet, publié le 14 octobre 2016
1 min

Pas facile d’encaisser un échec à l'examen d’entrée en école d'avocats… Pourtant, l’éventail des opportunités professionnelles devant vous reste vaste ! Voici une sélection de huit métiers à votre portée.

Si vous venez d'échouer à l'examen du barreau, c'est que vous avez au minimum un master 1, voire un master 2 en droit. Moyennant une reprise d'études à temps partiel ou un bachotage ciblé, voici quelques idées de métiers qui s'offrent à vous si vous voulez rester dans le secteur.

1. Juriste d'entreprise

Conseiller les directions et envisager le risque juridique et la légalité des actions engagées, en particulier des contrats signés, voilà peu ou prou les missions du juriste d'entreprise. Un métier peu mis en lumière et pourtant indispensable aux entreprises. Avoir une solide formation en droit civil et de bonnes compétences en anglais sont deux qualités nécessaires pour exercer. 

Généralement, l'appellation "juriste d'entreprise" renvoie aux juristes spécialisés en droit des affaires et en finance/comptabilité. Mais en fonction de vos spécialités ou de vos centres d'intérêt, être juriste dans une entreprise vous amènera à travailler sur un domaine ou un secteur différent, par exemple le droit social. Les juristes en droit social sont plus qu'essentiels au bon fonctionnement des services des ressources humaines !

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Si vous avez une appétence pour la comptabilité et la gestion, le DJCE (diplôme de juriste conseil d'entreprise), délivré en un an par les universités de Caen, Lyon, Montpellier, Rennes, Strasbourg, Toulouse, Nancy, Poitiers, Cergy-Pontoise et Paris II, est fait pour vous. Il est particulièrement prisé par les recruteurs. Sinon, un master 2 spécialisé en droit des affaires peut permettre de candidater sans problème à ce type de poste. Si vous préférez le droit social, un master 1 peut suffire, mais un master 2 en droit social ou en ressources humaines est un plus.

2. Magistrat

Rendre la justice n'est pas donné à tout le monde. Star des études de droit au même titre que l'avocat, le magistrat est une fonction difficile d'accès, et les élus sont peu nombreux. Mais la variété du métier et de ses conditions d'exercice en motive plus d'un. En effet, à l'issue des 31 mois de formation à l'ENM (École nationale de la magistrature), vous pouvez accéder à huit fonctions différentes, selon votre classement à l'examen final : juge du tribunal de grande instance, juge d'instance, juge d'instruction, juge des enfants, juge de l'application des peines, substitut du procureur de la République, substitut placé auprès du procureur général, juge placé auprès du premier président. Autant de façon de trancher les litiges qui opposent les citoyens !

Devenir juge suppose donc avant tout de passer le concours d'entrée à l'ENM, basée à Bordeaux. Les conditions : être titulaire d'un bac+4 et âgé de moins de 31 ans. À savoir : il est possible d'intégrer l'ENM après 31 ans, toujours sur concours, moyennant d'autres conditions (après quatre année passées dans le service public, par exemple).

3. Notaire

Permettre la conformité et l'authenticité des actes liés à un certain nombre de domaine (famille, fiscalité, patrimoine, immobilier, collectivités, entreprises...), c'est le cœur de métier d'un notaire. Agissant pour le compte de l'État, vous êtes un véritable garant, par exemple d'un contrat de mariage. Rigueur, diplomatie, capacité de conseil sont les qualités requises à l'exercice du métier, lui aussi varié en fonction de la spécialité choisie.

Devenir notaire suppose d'obtenir un master 2 en droit, avec mention ou spécialité droit notarial. Le notaire stagiaire effectue un stage en office, en alternance à l'université. Une fois le DSN (diplôme supérieur de notariat) en poche, le futur notaire doit valider son stage pour pouvoir exercer.

4. Huissier de justice

Comme le notaire, l'huissier de justice fait partie des professions libérales réglementées qui exerce au nom de l'État. Son rôle : faire appliquer les décisions de justice ou faire constater des faits pour alimenter un dossier judiciaire, par exemple une occupation illégale comme un squat. Vous pouvez exercer seul ou en société, avec plusieurs autres huissiers. Les huissiers-audienciers sont un cas à part : ils assistent à certaines audiences de justice et peuvent être amenés à faire l'appel des causes, c'est-à-dire à énoncer les affaires qui vont être jugées.

Pour devenir huissier, vous devez être titulaire au minimum d'un master 1 en droit, effectuer un stage de deux ans au sein d'une étude d'huissiers et parallèlement préparer l'examen d'huissier de justice via la chambre départementale des huissiers dont vous dépendez. C'est encore loin mais en juillet 2022, la profession fusionnera avec celle des commissaires-priseurs judiciaires pour devenir celle des commissaires de justice.

5. Enseignant en droit

Continuer à se tenir au courant des évolutions du droit, en fonction de sa spécialité, et rester au contact de la jeune génération ? C'est possible si vous devenez enseignant en droit. Cette voie s'adresse aux passionnés par leur sujet, puisqu'il vous faudra poursuivre vos études jusqu'au doctorat (bac+8) à la fac. La thèse en droit vous permettra de préciser votre domaine de compétence privilégié et de postuler à des postes de maître de conférences à l'université.

Attention, pour candidater, il faudra obtenir ce qu'on appelle la "qualification", délivrée sur dossier par le CNU (Conseil national des universités). Enseigner le droit est également possible hors universités, au sein d'écoles qui n'exigeront pas forcément de vous le même niveau.

6. Attaché d'administration

Avec votre bagage en droit, de nombreux concours de la fonction publique sont accessibles. À commencer par celui d'attaché d'administration, ouvert aux titulaires d'un bac+3. Vous pouvez aussi bien travailler dans un établissement scolaire ou universitaire, un ministère ou autre organisme public comme une collectivité territoriale. Pour gérer l'intendance d'un collège ou être secrétaire de mairie, il faut être attaché d'administration. La gestion, le contrôle, la réglementation seront votre quotidien, dans des univers très variés. Sans parler du management, puisque vous êtes responsable souvent d'une équipe d'agents.

Le concours vous permet d'intégrer l'un des cinq IRA (instituts régionaux d'administration) qui vous formeront en 12 mois. Après un cursus en tronc commun, vous choisissez une spécialisation en "administration centrale", "administration territoriale de l'État" ou "administration scolaire et universitaire".

7. Greffier

Les tribunaux ne pourraient fonctionner sans eux. Les greffiers sont ceux qui valident toutes les étapes d'une procédure judiciaire civile ou pénale. Enregistrer les affaires, constituer les dossiers, prévenir les parties des dates d'audience et de clôture, dresser les procès-verbaux, rédiger des actes et mettre en forme les décisions relèvent de ses missions. C'est aussi le greffier qui assiste le magistrat à l'audience.

Pour devenir greffier, vous devez intégrer l'École nationale des greffes, à Dijon, moyennant réussite à un concours ouvert dès le bac+2. La durée des études une fois dans l'école est de 18 mois. L'école prépare également aux autres métiers du greffe, comme le directeur des services de greffe judiciaires, qui chapeaute les greffiers d'un tribunal et gère l'ensemble du service de greffe (budget, logistique, etc). Un métier accessible également sur concours, à bac+3.

8. Inspecteur des douanes

Toujours dans la fonction publique, le droit vous permet d'accéder à la fonction d'inspecteur des douanes. Un intitulé qui recouvre plusieurs postes aux missions assez différentes, qui, globalement, touchent à la fiscalité, l'économie et la protection de l'espace national et européen dont la douane a la charge.

Si vous travaillez dans une administration générale, vous pouvez être rédacteur rattaché à la direction, inspecteur "poursuivant" qui représente l'administration devant les juridictions judiciaires ou formateur dans les écoles de douanes. Si vous choisissez les opérations commerciales, qui relèvent de la fiscalité et du dédouanement, vous devenez conseiller des entreprises, auditeur, ou enquêteur. Si vous optez pour les missions de surveillance, les postes de chef de la surveillance douanière ou d'officier de douane judiciaire vous attendent...
Le concours est accessible aux bac+3, sans limite d'âge.

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