Portrait

Ces "barakées" se préparent pour un raid humanitaire et écologique au Maroc

Céline et Laura, deux élèves ingénieurs de Strasbourg, vont se lancer dans le Bab El Raid pour la bonne cause.
Céline et Laura, deux élèves ingénieures de Strasbourg, vont se lancer dans un raid La Rochelle-Ouarzazate en 4L pour la bonne cause. © Sara Saidi
Par Sara Saidi, publié le 01 décembre 2015
1 min

Céline et Laura, 21 ans, se sont lancées un défi. Du 6 au 16 février 2015, elles participeront au Bab El Raid. L’objectif : parcourir 6.000 km entre La Rochelle et Ouarzazate, au Maroc. Pour ses deux étudiantes de 4e année en génie civil à l’INSA Strasbourg, ce raid est une aventure humanitaire et écologique.

Elles se font appeler "les barakées". Pourtant, quand on les voit, Céline et Laura ne semblent pas bien balèzes. "C'était un jeu de mot avec la baraque, la maison - étant donné qu'on est étudiantes en génie civil -, "baraka" qui veut dire "chance" en arabe et baraquées pour la force, mais ça c'est ironique !", raconte Laura. L'une du Nord, l'autre de l'Aveyron, les deux amies de l'INSA Strasbourg n'ont pas froid aux yeux : elles vont parcourir 6.000 km au volant d'une 4L d'occasion dans le cadre de la première édition du Bab el Raid, anciennement appelé Students Challenge. Une course humanitaire et écologique de dix jours, organisée par l'agence événementielle Maïenga et l'ESC La Rochelle, en partenariat avec l'association caritative Cœur de Gazelle au Maroc.

Des palmiers-dattiers pour préserver un micro-climat

Les deux futures baroudeuses collectent des vêtements, des jouets et des livres qui seront ensuite distribués aux locaux. Lors de leur inscription, elles se sont engagées à racheter leur consommation de CO2 pendant le raid auprès de l'association Goodplanet de Yann Arthus-Bertrand. Pour aider à la réussite de la Greenday, une journée consacrée à la plantation de palmiers-dattiers, Céline et Laura vendent des éco-points qui correspondent à l'achat, la plantation et l'irrigation des futurs arbres. Depuis la création de la Students Challenge en 2007, plus de 5.000 dattiers ont déjà été plantés, de quoi créer un microclimat. "C'est concret, on sera avec les Marocains, on les aidera à faire quelque chose qui dure", affirment les deux amies.

Des sponsors pour financer le projet

Pour partir, les deux filles doivent financer leur projet. Trouver des sponsors est difficile, selon Laura. "Au début, on ne savait pas à qui s'adresser, qui appeler." La situation économique des entreprises leur a aussi compliqué la tâche. Alors, les barakées vendent des gobelets avec leur logo dans des centres commerciaux. L'occasion pour elles d'expliquer leur projet. "Des Marocains sont venus nous dire que c'était bien ce qu'on faisait, c'est plutôt motivant", s'enthousiasme Céline. D'autres étaient surpris que deux filles se lancent dans un raid. "On ne va pas se mentir, on ne connaît rien à la mécanique !", avoue Laura. Les deux futures ingénieures comptent sur l'aide des amis et de la famille pour quelques cours de mécanique, mais également sur la solidarité de tous les participants. Que la force soit avec elles !

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