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Les initiatives récompensées aux trophées de l'Etudiant

publié le 18 octobre 2010
1 min

Participez à l'édition des Trophées de l'Etudiant 2010/2011.

Du rire pour les enfants hospitalisés
Spectacles de clowns et de marionnettes, contes… Voilà autant de moments d’éva­sion que les étudiants en deuxième année de médecine à Brest (29) offrent aux enfants hospitalisés. Ce projet s’inscrit dans une longue tradition des étudiants en médecine de Brest, réunis au sein de l’association Les Pilidous (représentée par une peluche en blouse blanche). "À Noël, nous avons coutume d’offrir des cadeaux aux enfants, précise Marion Kerdraon, sa présidente. Depuis 5 ans, nous leur offrons aussi du rire. C’est une leçon de vie qui change notre regard sur ces enfants, au-delà de la maladie." Succès garanti. Grâce aux fonds récoltés par la vente de gâteaux, badges et calendriers, Les Pilidous recrutent des troupes de comédiens professionnels qui se produisent dans plusieurs établissements hospitaliers du Finistère. Cette année, leur budget leur a également permis de participer à l’installation d’un jardin d’enfants au CHU Morvan de Brest.

Un refuge pour femmes
Dans le centre-ville de Tours (37), La Nuitée est bien connue des femmes en détresse. Créé en 1992 à l’initiative de 6 étudiants de l’école de commerce ESCEM, ce foyer d’urgence accueille chaque soir, à partir de 19 heures, 16 femmes. Il leur offre un lit pour la nuit, un repas chaud et un petit déjeuner. "Chaque année, nous sommes une quinzaine d’étudiants de l’école à nous occuper de ce lieu, nous engageant chacun à être présent deux nuits par semaine", explique Élodie Baldacchino, élève de première année. Épaulés par deux travailleurs sociaux salariés de l’association, les étudiants se relaient pour être à l’écoute de ces femmes en difficulté, les réconforter et les aider dans leurs démarches administratives pour retrouver une autonomie. "C’est une expérience forte. On se sent utiles et cela nous fait vraiment relativiser nos petits soucis quotidiens", note Élodie. Financée en grande partie par la DDASS (direction départementale des affaires sanitaires et sociales), l’association trouve aussi des fonds grâce aux démarches menées auprès d’entreprises par les étudiants de l’ESCEM. Un cas pratique et utile de business social.

Un parcours interactif sur les addictions
Alcool, drogues, psychotropes, addictions aux jeux vidéo, pratiques sexuelles à risques… Au département GMP (génie mécanique et productique) de l’IUT (institut universitaire de technologie) Bordeaux 1, on se préoccupe sérieusement de la santé des étudiants. "Notre projet a consisté à développer un outil de communication qui informe sur les addictions et les pratiques à risques en faisant travailler des professionnels de la santé avec des étudiants", explique Thierry Lorriot, chef de département GMP. De là est né L’Appart te ment : un jeu interactif, sous forme de parcours à l’intérieur d’un appartement, où chaque pièce représente un thème et un atelier de prévention (la chambre pour les pratiques sexuelles non protégées, la salle de bains pour les médicaments et les drogues…). Conçu et animé par des étudiants de l’IUT, le jeu a reçu plus de 200 visiteurs en une seule journée. "Repris lors d’un festival en Gironde et de la fête de la Science, nous avons pu sensibiliser plus de 1.200 jeunes."

Du soutien scolaire au soutien humanitaire
Un échange original de bons procédés. Fondé par 3 étudiants lyonnais, l’un issu de l’ENS (École normale supérieure), les deux autres de l’ENTPE (École nationale des travaux publics de l’État), "Apprendre pour aider" met en relation des étudiants bénévoles pour donner des cours particuliers et des familles à la recherche de soutien scolaire. En contrepartie, les familles font un don à une association humanitaire, de 10 à 20 € par heure de cours selon leurs ressources. "C’est une démarche gratifiante et très efficace pour renouveler l’engagement citoyen sur une cause humanitaire", souligne Yoann Magnin, le président de l’association. Avec 70 bénévoles, l’association a recueilli environ 15.000 € l’an passé. D’où l’idée de créer un site "d’échanges de services à but communautaire", humaniserv.fr, qui offre toutes sortes d’activités.

À la découverte de la culture malgache
Sstage de danse africaine, concert de musique malgache, exposition photo, dégustation de mets de Madagascar, conférence ethnomusicologique… En novembre 2009, à l’occasion de la Semaine de la solidarité internationale, l’université Jean-Monnet de Saint-Étienne s’est mise aux couleurs, aux sonorités et aux saveurs de Madagascar. Cet événement culturel baptisé "Cap sur Madagascar" est une initiative de l’association Agissez !, dans laquelle se sont investis des lycéens et des étudiants de différents cursus, de la musicologie à la gestion. Ce projet, en plus de faire découvrir les richesses de la culture malgache, a permis de tisser des liens de solidarité avec ce pays. Une aventure qui pourrait bien se prolonger, notamment pour la nouvelle Semaine de la solidarité internationale, du 12 au 21 novembre 2010.

Un partenariat à long terme avec le Mali
Entre l’association étudiante Pharma humanitaire de l’université de Montpellier et le Mali, l’aventure dure depuis bientôt 10 ans. Elle consiste à soutenir des centres de santé (pharmacie, dispensaire, maternité) dans 3 villages du sud du pays en leur fournissant des stocks de médicaments achetés à Bamako, du matériel médical et des conseils en matière de santé publique.
Financées en France par des dons collectés et quelques soirées organisées par les étudiants, ces aides visent à rendre chaque centre autonome au bout de 5 ans. "C’est une expérience de solidarité qui permet de toucher de près les questions de santé publique, avec des échanges et des relations de confiance qui agissent sur le long terme", souligne Anne Offroy, étudiante en quatrième année qui rentre d’un séjour au Mali. Après avoir acheminé du matériel médical, elle a pu découvrir la médecine traditionnelle locale et l’utilisation thérapeutique des plantes maliennes.

Aussi récompensés…
À Bordeaux, l’association Dealers de sciences, qui rassemble des étudiants en master d’histoire, philosophie et médiation des sciences de l’université Bordeaux 3, a reçu une mention spéciale pour ses actions de vulgarisation scientifique dans le cadre d’un cycle de conférences à destination du grand public. La mention coup de cœur a été attribuée au Vélomobile, un cycle doté d’une motorisation hybride, conçu et réalisé par des étudiants en GMP (génie mécanique et productique) de l’IUT de Bordeaux 1.

À Lyon, une mention spéciale récompense les membres de l’association Afri Carriat, qui étudient au lycée professionnel Joseph-Marie-Carriat (Bourg-en-Bresse), pour l’installation d’une pompe à eau solaire dans un village du Burkina Faso. Par ailleurs, la mention Lyon Campus Initiative revient aux étudiants en deuxième année de pharmacie à l’Institut des sciences pharmaceutiques et biologiques de l’université Lyon 1. Leur association Pharma Lyon Humanitaire met en place des caravanes médicales qui acheminent des médicaments, du matériel et des vêtements dans les villes de Midelt et de Rabat, au Maroc.

À Montpellier, une mention spéciale récompense le journal "Avis culturel", un magazine bimensuel d’information et de critiques culturelles lancé par des étudiants de l’université Paul-Valéry 3. De plus, les étudiants en orthophonie de l’université Montpellier 1 reçoivent le prix du PRES pour leur projet mené au sein de l’association Orthofaso de prise en charge de la surdité et du bégaiement au Burkina Faso.

À Orléans, une mention spéciale a été décernée à l’association Lafi Bala, organisée par des étudiants de la faculté de pharmacie de Tours, qui aide au développement d’un poste de santé au Bénin .

À Rennes, une mention spéciale a été attribuée à l’association ISF chimie Rennes, pour l’opération "Mêlons-nous de vos oignons" : des élèves de l’ENSC (École nationale supérieure de chimie) proposent des paniers de légumes issus de l’agriculture biologique au prix garanti de 3 €.

À Saint-Étienne, le prix de la Ville est décerné à l’opération d’ouverture sociale aux grandes écoles, baptisée "Un ascenseur pour la réussite" et menée par des étudiants de l’ESC Saint-Étienne, qui proposent d’accompagner des bacheliers "méritants" pour les intégrer à leur école.

Emmanuel Vaillant

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