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7 sites pour débusquer les intoxs sur le Net

Devant la désinformation et la manipulation d'informations sur Internet, des outils pour repérer le vrai du faux.
Devant la désinformation et la manipulation d'informations sur Internet, des outils pour repérer le vrai du faux. © Creative Commons
Par Paul Conge, publié le 22 mars 2017
1 min

Les réseaux sociaux et le Web foisonnent de rumeurs et d'informations non vérifiées, parfois instrumentalisées à des fins politiques. À l'occasion de la Semaine de la presse et des médias dans l'école, l’Etudiant vous fournit les outils qui vous permettront de ne pas vous laisser berner par tout ce qui circule en ligne.

Pour sa cuvée 2017, la Semaine de la presse et des médias dans l'école se déroule sous des auspices particuliers. Ceux du débat sur les "fake news" en France, la diffusion délibérée de fausses informations. Et des questions essentielles sont au cœur de cette discussion : les médias traditionnels sont-ils toujours fiables ? Faut-il encourager une information alternative ? Une chose est sûre cependant : les réseaux sociaux et le Web n'ont jamais véhiculé autant d'intox.

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TinEye et "reverse search", débusquer les images trompeuses

Retouchées, manipulées, antidatées, sorties de leurs contextes, les photos qui circulent sur les réseaux sociaux sont parfois détournées pour leur faire dire n'importe quoi. C'est notamment le cas de cette vidéo, partagée plus de 113.000 fois, qui prétend montrer un étranger frappant des infirmières en France (alors que la scène a été filmée en février dernier au sein d'un hôpital de Novgorod, en Russie).

Toutes ces photos et vidéos peuvent être sujettes à des manipulations. Comment les vérifier ? Avec Google images, vous pouvez faire ce qu'on appelle une "recherche inversée" sur une image, c'est-à-dire regarder si elle se trouve ailleurs sur le Web, et donc si elle est faussée ou déterrée des années après sa première publication. Si vous êtes sur Google Chrome, un simple clic droit vous permet de le savoir avec l'option "Rechercher cette image sur Google".

La manœuvre est aussi possible via le site TinEye. Entrez l'URL d'une image, ou téléchargez une image qui vous paraît suspecte. Il scannera aussitôt des millions de photographies à travers le Net pour en repérer d'éventuelles versions antérieures. Vous pouvez aussi tester la fiabilité d'une vidéo YouTube par l'entremise d'un outil édité par Amnesty international.

Lire aussi : 8 indices qui montrent que vous êtes (sans doute) face à une théorie du complot

CrossCheck, éviter l'intox pendant la présidentielle

Alliance de 37 médias français, le projet "CrossCheck" est un outil de vérification de masse pendant la période de l'élection présidentielle. Intox relayées par des candidats ou sur les réseaux sociaux, chiffres ou déclarations approximatives, ils mènent une guerre sans merci aux erreurs véhiculées en ligne et rétablissent les faits. Comme cet article qui démonte l'idée que "44 % des lycéens musulmans pensent qu'il est acceptable de combattre pour sa religion", comme prétendait le savoir le site d'extrême droite fdesouche.com.

Décodex, dénicher les "fake news"

À l'ère des fausses informations et des rumeurs qui pullulent en ligne, le "Décodex" du "Monde" se veut un outil de vérification des sites d'information sur Internet. Il classe les sites les plus fréquentés suivant ses propres critères de fiabilité. Très pratique pour détecter les imposteurs, plusieurs critiques ont toutefois été formulées à son endroit. Primo, le conflit d'intérêt à ce qu'un site d'informations classe d'autres sites d'informations. Secundo, le fait de mélanger des sites conspirationnistes avec des sites d'informations alternatives ou militantes.

Pour se repérer dans la jungle du Web, Décodex a aussi publié un kit pour "dénicher les fausses informations".

FiB, halte aux mensonges sur Facebook

Dans la même veine, l'application FiB se donne pour mission de détecter les "fake news" dans les fils d'actualité Facebook. Cette appli, qui a pour slogan "Arrêtons de vivre dans le mensonge", affecte à chacun des articles que vous voyez défiler une note de fiabilité. Il soumet d'abord le lien Facebook à un vérificateur anti-malware (logiciel malveillant) puis le croise avec d'autres articles recensés par les moteurs Google ou Bing, via une recherche par mots clé. À la fin de l'opération, il lui colle une petite estampille "Vérifié" ou "Non vérifié". Prudence toutefois, l'appli, développée par quatre étudiants américains, est toujours en phase de test.

HoaxBuster, l'anti-canular

Spécialisé dans le détricotage des "hoax", à savoir les canulars qui essaiment sur Internet, le site HoaxBuster réagit promptement à la diffusion de manips ou de rumeurs plus ou moins fantaisistes sur les réseaux sociaux. Une base alien dans le désert ? Un policier grièvement blessé dans une manifestation (et dont la photo réapparaît tous les 6 mois) ? Tout est décortiqué "en un clic".

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