Drogues : lycéens franciliens, vous ne serez (peut-être) pas dépistés
L'État a demandé à la Région Ile-de-France de renoncer aux tests salivaires de détection des drogues et des addictions prévus pour la rentrée 2016 dans les lycées franciliens. Mais la Région n'est pas d'accord... Quelles conséquences pour vous ?
Le dépistage anti-drogues dans les lycées d'Ile-de-France sera-t-il le feuilleton de la rentrée ? Rappel des épisodes précédents. En mai 2016, Valérie Pécresse, nouvelle présidente (Les Républicains) de la Région Ile-de-France, fait adopter un plan de lutte contre les drogues et les addictions au lycée pour tenir une de ses promesses de campagne électorale. Le plan prévoit notamment la fourniture de tests salivaires de dépistage et d'éthylotests aux établissements scolaires qui le demandent. Les résultats ne devant pas être communiqués aux chefs d'établissement - secret médical oblige - mais uniquement aux familles et aux lycéens.
Le bras de fer État-Région
Coup de théâtre en juillet : l'État, via le préfet de région, estime que le Conseil régional d'Ile-de-France outrepasse son rôle en matière sanitaire et sociale. Le préfet Jean-François Carenco demande à la Région de supprimer les tests salivaires de son plan. C'est lui qui contrôle la légalité des actes administratifs.
Le 30 août 2016, Valérie Pécresse dénonce alors "un État qui est dans le déni du problème et qui bloque la mise en place de notre plan de lutte contre le décrochage".
Un recours devant le tribunal administratif ?
Alors, devrez-vous vous soumettre à un test anti-cannabis ou souffler dans l'éthylotest dans les semaines à venir ? En principe, il y a peu de chance. Mais la Région ne s'avoue pas vaincue et assure que l'avis du préfet ne vaut pas annulation. Il faudrait donc que l'État engage un recours en annulation devant les tribunaux administratifs. Le fera-t-il ? Suite au prochain épisode !
