Reportage

L’Euro foot jeunes : quand la jeunesse européenne joue son Euro

En attendant l'UEFA Euro 2016, qui se déroulera en France du 10 juin au 10 juillet 2016...
En attendant l'UEFA Euro 2016, qui se déroulera en France du 10 juin au 10 juillet 2016... © Nicolas MOLLO/REA
mis à jour le 06 juin 2016
4 min

Du 29 mai au 5 juin 2016, se déroulait l'Euro foot jeunes, le championnat scolaire européen junior de football. En quelque sorte, le "petit frère" de l'UEFA Euro 2016, qui débutera en France le 10 juin prochain. Pendant une semaine, 1.000 joueurs et joueuses de tous pays se sont partagés les terrains du Stadium de Lille et du complexe sportif de la Gaillette à Lens. Et la France s'en est bien tirée !

Médaille de bronze pour les Bleus ! L'équipe de France masculine de l'Euro foot jeunes, représentée par le lycée La Venise-Verte de Niort (Deux-Sèvres), a brillé lors de la compétition. Eliminés aux tirs au but en demi-finales par la Bulgarie, ils ont su s'imposer en petite finale. De quoi faire rêver leurs aînés qui participeront au "vrai" Euro de football à partir du 10 juin. "Renforcer la dimension internationale et éducative de l'UEFA Euro 2016", tel est l'objectif affiché de ce championnat scolaire co-organisé par l'UNSS (Union nationale du sport scolaire) et l'UEFA.

"Un mini rêve"

"On côtoie de nouvelles cultures, que ce soit avec les Italiens, les Chypriotes ou encore les Luxembourgeois. Cela nous fait du bien de rencontrer de jeunes étrangers. On arrive à communiquer et à bien s'entendre ensemble, surtout avec les Turcs et les Italiens", se réjouissent Lilian Poumeau, 17 ans, et Palhinhas Vasco, 18 ans, avant de regagner les vestiaires. "C'est un truc de fou ce que l'on vit. Comme un mini rêve", ajoute Vasco.

"Le respect qui prime"

L'Euro foot jeunes, ce n'est donc pas qu'une compétition. L'événement a rassemblé la jeunesse européenne autour des valeurs du football à quelques jours du top départ de l'Euro. Du reste, Lilian et Vasco ne mâchent pas leurs mots sur la notion de respect : "Souvent, on dit que les footballeurs n'ont pas une belle image. Mais quand on va au bord des terrains pour aller regarder les jeunes jouer, c'est le respect qui prime avant tout. On essaie de changer cette image négative qu'on donne souvent aux joueurs professionnels." Pour ces jeunes, la passion du foot ne date pas d'hier. Yassine et Joël, deux jeunes de l'équipe belge flamande, racontent qu'ils y jouent respectivement depuis l'âge de 5 et 7 ans. "Presque toute ma famille pratique ce sport", justifie Joël.

Des jeunes aussi hors du terrain

En dehors du terrain, près de 500 jeunes licenciés de l'UNSS se sont investis dans l'organisation de la compétition. Leurs missions leur ont été confiées conjointement par l'UEFA et l'UNSS. Durant huit jours, ils ont assuré l'accueil des joueurs et joueuses mais aussi accompagné les délégations. Rajaa Bechar, étudiante en deuxième année d'archéologie, a été recrutée par l'UEFA pour être guide et interprète auprès de l'équipe de Chypre et Roumanie. "Je parle anglais, français, espagnol et arabe. J'ai accompagné les équipes à l'hôtel et aux journées culturelles. J'ai veillé sur leur séjour. Chaque équipe choisissait son emploi du temps." Un seul regret pour l'étudiante : qu'elle n'ait "pas eu assez de temps libre pour se ressourcer et faire du tourisme."

Apprentis reporters

Les jeunes devaient aussi prendre en charge l'arbitrage des matchs. Les 12 meilleurs arbitres qui ont été sélectionnés lors des phases finales du championnat de France UNSS Lycées Excellence ont été sur toutes les rencontres de l'Euro foot jeunes. L'accompagnement des médias était également une autre branche de cette organisation tentaculaire. Lucas, Emmy, Inès, Cindy et Florentine ne sont qu'en cinquième. Pourtant, ils ont couvert l'événement en tant que jeunes reporters. Ils appartenaient à un groupe de 30 élèves, répartis à Lille ou à Lens, qui s'occupait de rapporter des "articles, interviews, photographies". "On a organisé une conférence tous les matins pour savoir ce qu'on allait faire", explique avec assurance Lucas. Le groupe a déjà interviewé - entre autres - William Gallas et Djibril Cissé, présents pour le lancement de la compétition. Enfin, l'organisation avait aussi prévu la gestion des terrains et l'accompagnement médical.
Le pari de mettre la jeunesse au centre de l'événement sportif et de la sensibiliser autour d'un projet éducatif commun semble donc avoir respecté.

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