Coaching

CAP ou bac pro : comment choisir ?

"Faire et défaire..." Pratiquer, comme ici en atelier coiffure, est l'une des clés de la réussite en CAP.
Après un CAP coiffure, vous pouvez entrer sur le marché du travail ou poursuivre en bac pro. © Patrick ALLARD/REA
Par Erwin Canard, Thibaut Cojean, mis à jour le 01 octobre 2019
6 min

INFOGRAPHIE. Nombre d'années, réussite, insertion professionnelle, poursuite d'études... Pas toujours évident de s'y retrouver entre le CAP et le bac pro. L'Etudiant vous aide à bien comprendre ces diplômes et à y voir plus clair.

Par volonté personnelle ou sur avis du conseil de classe, vous allez, après la troisième, vous diriger vers la voie professionnelle plutôt que vers les voies générales ou technologiques. Deux diplômes principaux sont alors possibles : le CAP (certificat d'aptitude professionnelle) ou le baccalauréat professionnel. Au milieu de tout ça, on trouve aussi le mystérieux BEP (brevet d'études professionnelles). Votre choix va différer selon votre profil, votre projet et vos envies.

Le CAP : en un, deux ou trois ans

Le CAP se prépare en une, deux ou trois années, dans un lycée professionnel pour un cursus sous statut scolaire ou dans un CFA (centre de formation d'apprentis) en apprentissage.
Il existe environ 200 spécialités de CAP : boulangerie, constructeur de route, coiffure, opérateur projectionniste de cinéma… Elles ciblent des métiers précis et non un secteur ou une famille de métiers. Vous devez donc, avant d'opter pour un CAP, avoir une idée claire de la profession vers laquelle vous souhaitez vous diriger.
En ce qui concerne la durée du cursus, cela dépendra de votre profil. Si vous avez déjà validé une année de première ou de terminale (générale, technologique ou professionnnelle), que vous avez déjà un diplôme du supérieur ou que vous sortez de troisième avec "un bon niveau scolaire et un projet professionnel solide", vous pourrez passer le CAP en un an. Si vous sortez de troisième avec un niveau normal, ce sera le CAP en deux ans. Le CAP en trois ans est réservé aux élèves avec des "besoins particuliers", notamment issus de Segpa ou d'Ulis.
Choisir un CAP est une bonne solution si vous ne voulez pas vous engager dans des études longues et préférez intégrer rapidement le marché du travail. Dans tous les cas, la poursuite d'études reste possible, même si peu privilégiée : près d'un titulaire d'un CAP sur quatre poursuit en bac professionnel. Vous pouvez en effet rejoindre une classe de première en bac pro après l'obtention d'un CAP, dans un secteur proche de votre spécialité.
Le contenu de la formation porte pour moitié sur des enseignements professionnels très pratiques, sur les "gestes professionnels", et pour moitié sur des enseignements généraux (français, mathématiques-sciences, histoire-géographie). Si vous êtes sous statut scolaire, les deux tiers de votre temps de formation se déroule en classe, le tiers restant ayant lieu en entreprise. Ce ratio deux tiers/un tiers est inversé en apprentissage.
En 2019, le taux de réussite au CAP était de 78%. Hors poursuite d'études, sept mois après l'obtention du diplôme, 32% des titulaires d'un CAP ont un emploi, 49% sont au chômage et 17% sont inactifs.

Le BEP : ne comptez pas dessus !

Le BEP a été rénové en 2009. Depuis, son utilité est remise en cause. En effet, il n'a plus vraiment de valeur sur le marché du travail. En outre, vous ne pouvez plus vous orienter directement vers un BEP car ce n'est plus un cursus à part entière. Ce diplôme est désormais "emboîté" dans le bac professionnel : il se passe et s'obtient en fin de première de bac pro. Il est évalué en contrôle continu – il n'y a donc pas d'examen terminal.
Le BEP permet uniquement de "sécuriser" le parcours d'élèves qui s'arrêtent avant la terminale professionnelle et fait en sorte qu'ils aient, malgré cela, un diplôme attestant d'une qualification professionnelle. Il n'est toutefois pas conseillé de se contenter du BEP, au regard de sa faible valeur aux yeux des employeurs et de la difficulté de se réorienter ensuite.

Le bac pro : si vous hésitez entre travail et études

Un bac pro se prépare en trois ans dans un lycée professionnel si vous êtes sous statut scolaire et dans un CFA si vous optez pour une formation en apprentissage. Le diplôme a la même valeur que les autres bacs (généraux et technologiques).
Les 92 spécialités de bac pro représentent davantage des compétences que des métiers très précis : maintenance des équipements industriels, boulanger-pâtissier, charpentier bois… En seconde professionnelle, vous ne choisirez d'ailleurs pas un métier précis, mais une famille de métier. En 2019, trois familles de métiers sont disponibles : construction durable, du bâtiment et des travaux publics ; gestion administrative, du transport et de la logistique ; relation client. A terme, 14 familles de métiers seront proposées à l'entrée en seconde, regroupant la plupart des spécilités actuelles du bac pro.
Choisir un bac pro vous engage à suivre au moins trois années d'études après le collège. Après le diplôme, 63% des bacheliers professionnels poursuivent leurs études, principalement en BTS. Mais il est possible de s'insérer directement sur le marché du travail. Dans ce cas, avec son diplôme, et contrairement au titulaire d'un CAP, le bachelier pro peut déjà encadrer une équipe de quelques personnes.
Du côté de la scolarité, vous avez davantage d'enseignements généraux en lycée pro qu'en CAP, ainsi que des enseignements théoriques en rapport avec votre spécialité et des enseignements techniques propres à la spécialité. Mais l'enseignement pratique a aussi sa place. D'ailleurs, vous devrez choisir si vous voulez suivre votre année de terminale en alternance ou sous voie scolaire.
En 2019, le taux de réussite au bac pro était de 82%. Hors poursuite d'études, sept mois après l'obtention du diplôme, 48% des bacheliers professionnels ont un emploi, 33% sont au chômage et 14% sont inactifs.
CAP ou BAC PRO comment choisir ?
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