Filières pro : des résultats pas à la hauteur des investissements
En France, la formation professionnelle attire moins les jeunes que dans les autres pays de l'Union europénne. Et les Français qui ont choisi cette voie s'en sortent moins bien, en termes d'emploi, que les autres. C'est ce qui ressort de l'étude annuelle de l'OCDE sur l'éducation, publiée jeudi 15 septembre 2016.
Où se situe la France dans les pays de l'OCDE en matière d'éducation ? Jeudi 15 septembre, l'Organisation de coopération et de développement économiques publie son point annuel et fait une nouvelle fois un focus sur les filières professionnelles.
Moins de succès en France que dans l'UE
Le taux de jeunes scolarisés dans ces filières (bac pro et CAP/BEP) est inférieur à la moyenne des pays européens chez les 15-19 ans : il s'élève à 24 % en France, contre 28 % pour l’Union européenne (22 pays recensés). Parmi les 15-19 ans, 6 % suivent des formations professionnelles combinant études et emploi, contre 7 % pour l’UE.
En France, moins de 3 % des 20-24 ans suivent ce type de formation, contre 5,4 % pour la moyenne des pays européens. Cette tendance, selon l'OCDE, reflète le faible accès, dans l'Hexagone, des adultes en "reconversion" aux diplômes d'enseignement professionnel.
Plus de sous pour les pros
Comme beaucoup de pays européens et de pays de l’OCDE (34 membres dans le monde entier), la France dépense davantage pour les jeunes en filière professionnelle que pour ceux en filière générale.
En outre, elle dépense plus pour eux que les autres pays de l'UE. En effet, les sommes consacrées par élève en second cycle professionnel sont largement supérieures à celles de la moyenne des pays européens : 14.500 $ (12.900 €) par élève en France, contre 10.500 $ (9.300 €) pour la moyenne de l'UE.
Moins d'emplois pour les diplômés
Malgré cet investissement plus important, les débouchés pour les jeunes diplômés de la filière pro sont légèrement plus limités que pour l’ensemble des pays européens : le taux d’emploi des 25-34 ans ayant suivi ce type de filière est de 75,1 % en France, contre 79 % pour l’UE.
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