Décryptage

Décrochage scolaire : les élèves français dans la moyenne de l'OCDE

Collégiens
Collégiens © Phovoir
Par Cécile Peltier, publié le 10 février 2016
1 min

Pourquoi les élèves décrochent ? C'est le thème de l'enquête PISA dévoilée ce 10 février par l’OCDE, sur la base des derniers tests réalisés en 2012. La France, avec près de 20 % d'élèves "peu performants" en maths, en sciences et en compréhension de l'écrit, se situe à peine dans la moyenne des pays de l'OCDE. Décryptage en images.

C'est en maths que la France enregistre les "moins mauvaises" performances. Avec près d'un élève de 15 ans sur quatre (22 %) en 2012 considéré comme "peu performant en mathématiques" - c'est-à-dire "ne possédant pas les compétences nécessaires pour participer pleinement à la vie d'une société moderne" - le pays se hisse légèrement au-dessus de la moyenne des membres de l'Organisation de coopération et de développement économiques (23 %).

D'un état à l'autre, les écarts sont énormes. Meilleure élève du classement, la Chine (Shanghai) affiche à peine 4 % d'élèves "peu performants" contre près des trois quarts pour l'Indonésie.

 

Les résultats de l'Hexagone en compréhension de l’écrit et en sciences sont encore un peu moins bons. À raison d’un élève sur cinq (19 %) jugé “peu performant” dans ces deux disciplines, elle tombe sous la moyenne de l'OCDE (18 %).


Des inégalités qui pèsent lourd
 

L’OCDE explique le décrochage scolaire par une accumulation d’obstacles et de difficultés. Par exemple, en France, la probabilité de rencontrer des difficultés en maths est plus importante si on est une fille, si on est issu d’un milieu défavorisé ou immigré, n'étant pas passé par la maternelle, ayant déjà redoublé ou étant scolarisé en filière professionnelle.

En 2012, 40 % des élèves défavorisés rencontraient ainsi des problèmes en maths, contre 5 % seulement des élèves issus de milieux plus aisés. De même, 57 % des élèves de 15 ans qui avaient redoublé étaient “peu performants en maths”, contre 8 % pour les autres.

Sans surprise, ces élèves en difficulté sèchent aussi plus les cours, passent moins de temps sur leurs devoirs et sont moins persévérants que leurs camarades qui réussissent mieux. 

Un soutien ciblé comme solution

Pour lutter contre l'échec scolaire, l'OCDE appelle à créer des environnements d'apprentissage "stimulants", à proposer le plus tôt possible une aide aux élèves en difficultés, avec un soutien ciblé pour les élèves défavorisés ou d'origine immigrée. Mais aussi à limiter le recours à la sélection.

 

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