Échec scolaire : le plan de Vincent Peillon pour lutter contre le décrochage scolaire
Orientation subie, difficultés à l’école, problèmes familiaux, manque de motivation et d’intérêt… 140.000 jeunes sortent chaque année du système scolaire sans diplôme ou qualification. Pour autant, le décrochage scolaire n’est pas une fatalité. Le ministre de l’Éducation nationale, Vincent Peillon, a présenté mardi 4 décembre 2012 le dispositif “Objectif formation-emploi” pour permettre aux jeunes de “raccrocher”. En voici les principales mesures.
Vous avez quitté l’école précocement ? À partir de décembre 2012, vous serez contacté par un responsable de l’Éducation nationale en charge du suivi des “décrocheurs”. Il vous conviera à un entretien pour discuter de votre parcours scolaire, de votre niveau, de ce que vous aimeriez faire, de vos envies. À la suite de cet entretien, vous vous verrez proposer une formation dans un lycée ou dans une classe spécifique, en formation continue ou en apprentissage.
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Vincent Peillon espère, par ce dispositif, “raccrocher” 20.000 jeunes décrocheurs en 2013. Défi d’autant plus important que d’après l’INSEE (Institut national de la statistique et des études économiques), près d’un jeune non diplômé sur deux est au chômage et que 30 % d’entre eux vivent avec un revenu inférieur à 964 €.
Qui sont les décrocheurs ?
Ils sont 140.000 jeunes sortis du système scolaire sans diplôme ni qualification (avec au plus un brevet). Le décrochage concerne surtout les garçons (57 % des décrocheurs). Il intervient dès la fin de la scolarité obligatoire (24 % des décrocheurs ont 16 ans et 65 % ont moins de 18 ans) et les élèves de lycées professionnels (49 % des décrocheurs ont interrompu leur scolarité en lycée professionnel).
Portrait-robot du décrocheur : un garçon de moins de 18 ans, issu d’un lycée professionnel.