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Coupe du monde 2018 : 10 métiers qui tournent autour du football

L'équipe de France, championne du monde de football 2018, est bien partie pour créer des vocations...
L'équipe de France, championne du monde de football 2018, est bien partie pour créer des vocations... © Li Ming/XINHUA-REA
Par Ronan Planchon, Margaux Otter, publié le 13 juin 2018
1 min

Faire un métier en lien avec le football fait rêver des millions de jeunes et la Coupe du monde 2018 va créer de nouvelles vocations. Il s'agit pourtant d'un univers fermé, que seuls les passionnés peuvent intégrer. Focus sur 10 professions du ballon rond.

Le football vous fait rêver ? Vous aimeriez découvrir et exercer un emploi lié à ce sport, au-delà du job étudiant que vous avez pu décrocher par le passé ? Voici une présentation de 10 métiers pour ne pas rester sur la touche.

1. Footballeur professionnel

Devenir footballeur relève du parcours du combattant. On compte énormément de candidats pour peu d’élus. Pour y arriver, mieux vaut intégrer le centre de formation d’un club professionnel, car les autres parcours (être, par exemple, détecté par un recruteur ou jouer dans un club semi-professionnel et passer les étapes petit à petit) restent marginaux.

Une fois cet objectif atteint, le quotidien du footballeur est rythmé par plusieurs heures d’entraînement quotidiennes et de nombreuses séances de musculation.

Salaire : un joueur de ligue 1 gagne en moyenne 45.000 € brut par mois. En ligue 2, les salaires s’échelonnent généralement entre 5.000 € et 20.000 € brut par mois. Dans les divisions inférieures, beaucoup de joueurs sont obligés d’avoir un autre travail à côté du football.

2. Agent de joueur

En France, environ 250 agents de joueurs sont titulaires d’une licence les autorisant à exercer leur métier. Pour obtenir ce précieux sésame, la FFF (Fédération française de football) et le CNOSF (Comité national olympique et sportif français) organisent communément, chaque année, un examen qui comporte du droit et une partie sur les réglementations spécifiques au football. Plusieurs formations préparent à ce concours (l’EAJF est la référence), mais sont onéreuses. Un agent de joueur écume les terrains de football à la recherche de nouveaux talents, conseille ses joueurs et négocie leurs contrats.

Salaire : en 2009, une étude de la Commission européenne estimait le salaire moyen d'un agent de joueur à 27.000 € brut par an. Le salaire de l'agent doit se situer entre 3 et 10 % du salaire de son joueur.

3. Attaché de presse d’un club

Faire le lien entre un club et les médias est un métier, accessible grâce à plusieurs cursus. Si les formations universitaires et les écoles privées en communication sont  très nombreuses, certaines se distinguent par une spécialisation en sport, comme le Mastère Spécialisé en management des organisations de sport d'Audencia.

L’attaché de presse d’un club professionnel s’occupe de mettre en relation les membres du club avec les journalistes, d'organiser les conférences de presse, les accréditations pour les matchs et de gérer une partie de la communication.

Salaire : dans le monde du football, les attachés de presse sont mieux payés que dans les autres branches. Il est rare que le salaire descende en dessous de 40.000 € brut annuel dans un club de ligue 1 ou 2. 

4. Entraîneur

La Fédération française de football forme les futurs entraîneurs et leur fait passer des brevets qui permettent de gérer une équipe d’élite, mais pas seulement. Il est possible, et surtout plus accessible, de former des juniors.

Si vous voulez entraîner des amateurs, sachez qu'il existe :

- le brevet fédéral d’initiateur : ce premier échelon, placé sous l’autorité des instances sportives régionales, est délivré à l'issue d'une formation de 40 heures. Il permet d’entraîner des équipes départementales de moins de 15 ans.
- le brevet fédéral d’animateur seniors : délivré au bout de 30 heures de formation, il permet de prendre en charge des équipes séniors jusqu’en division d’honneur (6e division) et permet d’accéder au BEES (brevet d'État d'éducateur sportif) du 1er degré, dernier palier de formation régionale.

Une fois les diplômes régionaux acquis, si vous voulez entraîner des professionnels, il faut commencer par passer le DEF (diplôme d’entraîneur de football), une formation de 850 heures qui permet d’entraîner jusqu’en 3e division, avant de tenter le Graal : le DEPF (diplôme d’entraîneur professionnel de football), qui nécessite 630 heures de formation. Ces deux diplômes sont placés sous l’égide de la FFF.

Outre l’entraînement régulier de ses joueurs (sauf exception), l'entraîneur effectue aussi un travail tactique et mental pour les rendre plus performants, et s'occupe de la gestion extra-sportive.

Salaire : 90.000 € brut par mois environ pour un entraîneur de ligue 1, 15.000 € pour un entraîneur de ligue 2. Des chiffres à nuancer selon les situations. L'entraîneur de jeunes, dans un centre de formation d'une équipe professionnelle, gagne entre 1.500 € et 3.000 € brut par mois.

5. Journaliste sportif

Le métier de journaliste sportif ne demande pas de diplôme spécifique. Cependant, pour intégrer ce milieu, il est conseillé d’être diplômé d’une des 14 écoles reconnues par la profession. L’ESJ Lille propose, par exemple, une licence professionnelle journalisme de sport depuis 2016. Que ce soit en presse écrite, sur le Web, en radio ou en télévision, le journaliste assiste à des rencontres sportives, les commente ou prépare des interviews.

Salaire : un débutant gagne environ 20.000 € brut annuel, mais ce salaire dépend notamment de la notoriété du média employeur.

Lire aussi : Palmarès des écoles de journalisme 2018 : faites votre classement personnalisé

6. Recruteur

Recruteur, ou "scout" selon l’appellation anglo-saxonne, ne s’apprend pas à l’école. Il est quasi impossible d’en vivre sans avoir exercé un métier dans le football (joueur, formateur…) au préalable. Un recruteur de joueurs passe son temps à voyager, en France et dans le monde entier, pour écumer les terrains de football. Il doit aussi regarder beaucoup de vidéos et savoir se servir des outils d’analyse statistique.

Salaire : pour quelqu’un dont c’est l’activité à temps plein, 70.000 € brut par an. Mais la fourchette de salaire est très large selon le club.

7. Préparateur physique

Voici sans doute l'un des métiers du foot les plus accessibles. Les formations universitaires en STAPS (sciences et techniques des activités physiques et sportives) permettent d’accéder à ce poste, tout comme le BEES. L’université de Lyon 1 propose aux titulaires d’un bac+3 (ou BEES du 2e degré), un master préparation physique, mentale et réathlétisation. En effet, le préparateur a besoin de connaissances scientifiques pointues pour être capable de s’adapter au métabolisme des sportifs et leur proposer un programme d’entraînement spécifique.

Salaire : entre 1.500 € et 10.000 € bruts par mois pour les plus gros clubs (voire plus, à de rares exceptions).

8. Arbitre

Pour commencer à arbitrer, il est nécessaire d’envoyer une lettre de candidature co-signée par un président de club à la ligue ou au district (subdivision départementale de la FFF qui gère toute l'organisation du football amateur dans le département) de sa région. Il faut ensuite suivre une formation théorique et pratique départementale et passer un examen, sous la tutelle d’un arbitre officiel, pour obtenir un brevet. Pour atteindre le niveau professionnel, un arbitre doit faire ses preuves petit à petit, pour grimper en échelons et en divisions.

Salaire : Depuis la saison 2016-2017, la "F1 élite", à savoir les 10 meilleurs arbitres de ligue 1, gagne 128.000 € par an contre 93.000 € pour les non-élites de première division. Un arbitre de ligue 2 gagne en moyenne 26.858 € bruts par an (chiffre 2014). Jusqu'en 6e division et pour les matchs de jeunes, un arbitre touche généralement de 10 à 50 € par rencontre, auquels on ajoute les frais de transport. Les indemnités pour un arbitre vont jusqu'à 10.000 € par match professionnel, en fonction de l'importance de la rencontre.

9. Jardinier

Les jardiniers des pelouses de football sont souvent issus de formations classiques en paysagisme (CAP [certificat d'aptitude professionelle] agricole jardinier paysagiste, bac pro aménagements paysagers, BPA [brevet professionnel agricole] travaux des aménagements paysagers, BTSA [brevet de technicien supérieur agricole] aménagements paysagers, BTSA production horticole, licence pro…).

Ils s’occupent de remettre le terrain en état après les entraînements, combler les trous, veiller au système d’arrosage de l’herbe et, dans certains cas, des systèmes de chauffage et de luminothérapie. Ils veillent également à ce que la pelouse soit coupée à la bonne hauteur, souvent selon le choix de l’entraîneur.

Salaire : pas de barème mais un exemple : Jonathan Calderwood, le jardinier du PSG, toucherait 20.000 € par mois. Ce salaire reste cependant une exception…

10. Stadium manager

Depuis 2007, le CDES (Centre de droit et d’économie du sport) de Limoges a créé un DU (diplôme d'université) accessible aux titulaires d’une licence et aux professionnels de la gestion des stades et salles, pour former à ce métier. Les masters en management du sport sont également de bons moyens d’accéder à cette récente profession, qui consiste à s’occuper de toute l’exploitation de l’enceinte (relations publiques, hospitalité, etc.). Le stadium manager a également en charge l’organisation des matchs du club et la sécurité.

Salaire : rarement moins de 35.000 € par an.

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