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Quel avenir pour les métiers de l'aéronautique ?

Par Gabrielle Blanchout-Busson, publié le 28 novembre 2014
1 min

Transport aérien et industrie aéronautique se partagent les 451.000 emplois générés par ce secteur en France. Des emplois qui, pour certains, connaissent une vraie pénurie de spécialistes, ingénieurs ou techniciens, qui devrait perdurer dans les années à venir.

Catherine Buche-Andrieux - métiers aéronautique // © CBA

"Il y a une pénurie de candidats dans les métiers de production"

"La majorité de nos recrutements concerne les ingénieurs dans des domaines de pointe et des ouvriers et des techniciens très qualifiés. Nous recherchons surtout des ingénieurs recherche et développement en mécanique (ingénieur calcul de structure, ingénieur conception...) et en architecture système (ingénieur système, ingénieur électronique...), mais également des ingénieurs méthode. Nous avons donc développé des partenariats ou des collaborations avec des écoles d'ingénieurs (ISAE, Arts et Métiers, INSA, Écoles centrales...) et des universités scientifiques et techni­ques (Paris-Sud à Orsay, Pierre-et-Marie-Curie à Paris, Paul-Sabatier à Toulouse...). Une autre part importante de nos recrutements concerne l'activité de production, pour laquelle nous recherchons des chaudronniers, monteurs, soudeurs, mécaniciens en aéronautique et techniciens en usinage et en contrôle non destructif... Il y a une pénurie de candidats dans ces métiers : nous recrutons du bac professionnel au bac + 2 auprès des centres de formation spécifiques, notamment du CFA [centre de formation des apprentis, NDLR] des métiers de l'aérien."

Didier Delorme - métiers aéronautique // © DD

"Nous avons mis en place avec HEC un parcours en management de l'innovation"

"Le secteur de l'aéronautique doit répondre à plusieurs défis, qui ont un impact croissant sur les profils recherchés. Le premier est celui de l'innovation technologique, qui requiert des profils d'entrepreneurs, de gens capables de développer des activités nouvelles dans l'entreprise comme à l'extérieur. Le second est l'augmentation des besoins en production – liée à la hausse constante du nombre d'avions mis en circulation –, qui accroît les demandes dans les métiers qui y sont dédiés et entraîne le développement de nouveaux métiers tournés vers le client (support, maintenance, marketing...). Comme la compétition technologique reste vive, une formation technique et scientifique solide est requise. Si celle-ci s'accompagne d'une compétence en lien avec ces défis, c'est idéal. Ainsi, nous avons mis en place à l'ISAE, en partenariat avec HEC, un parcours en management de l'innovation. Il existe d'autres voies d'entrée à l'ISAE que les classes préparatoires. Les industriels nous demandent des profils représentant le plus possible la diversité de la société : nous recherchons des parcours moins linéaires, des étudiants venant de l'université, de formations à l'étranger ou en entreprise."

Catherine Joudiou - métiers aéronautique // © CJ

"Il existe de nombreux métiers peu connus où les besoins sont forts"

"L'aéronautique peut faire rêver, avec certains métiers tel celui de pilote. Mais il faut garder en tête qu'il existe de nombreux métiers peu connus où les besoins sont forts, et les perspectives d'évolution, bonnes. Ils permettent en général de passer d'une entreprise à une autre et du transport aérien à la construction aéronautique. Parmi les métiers d'avenir, les besoins sont importants en mécaniciens aéronautiques, en spécialisation structures et matériaux surtout. Les demandes sont aussi constantes dans les métiers pointus liés à la maintenance et à la construction. Ceux-ci, les plus proches de l'avion, sont exigeants en termes de technique et de responsabilité. Ils recrutent dès le CAP [certificat d'aptitude professionnelle], et l'apprentissage est très prisé. Enfin, les filles sont bienvenues, car les recruteurs aiment diversifier leurs équipes."

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