Portrait

Ce jeune humoriste français se rêve en Beyoncé masculin

JAV - Jeremy James - Humoriste
Dans son spectacle, sa vie est découpée en chapitres. © Jeremy James
publié le 10 juillet 2015
4 min

Jeremy James est humoriste. Avant d’être comédien, "JJ" comme il se surnomme, a fait 14 ans de danse en modern jazz avec une étape en école de commerce. Tous les mercredis soirs, jusqu’au 5 août 2015, il vous raconte une histoire sur la scène de la Comédie des 3 bornes dans le XIe arrondissement de Paris… Son histoire !

"J’aurais voulu être danseur dans une comédie musicale comme ‘Notre-Dame de Paris’", lance Jeremy James. Mais si le comédien de 26 ans danse sur la scène des 3 Bornes aujourd’hui, c’est pour faire rire.

Dans son spectacle, sa vie est découpée en chapitres. La danse, qu’il a pratiquée pendant 14 ans, y occupe donc logiquement une place importante. Le reste ? De l’émotion, des vannes et une énergie à n’en plus finir ! "La scène, c’est mon bonheur de la semaine. Une fois le spectacle terminé, j’attends qu’une chose : c’est d’y retourner !" Chaque mercredi soir, l’humoriste prend "sa dose d’adrénaline". Pour l’écriture de son spectacle, qui a duré 8 mois, Jérémy a collaboré avec Larry Benzaken. "Il a une écriture fine", apprécie l’humoriste : quand Jérémy écrit quatre pages, Larry lui n’en écrit qu’une.

Le "Beyonço" qui a fait des études

Pour monter son spectacle, Jérémy James a beaucoup étudié "la concurrence" en allant voir de nombreux one-man-show dans Paris. Convaincu d’être "différent des autres", il se caractérise comme étant "le Beyoncé hétéro masculin qui a fait des études". Avant d’intégrer la Comédie des 3 bornes, Jeremy a passé 7 mois au Café Oscar dans le IIe arrondissement, où il y a fait ses premières armes. C’est là qu’il s’est fait repérer par le directeur des 3 Bornes. Il rêvait de jouer dans cette "salle intimiste" depuis qu’il y avait vu une amie, Nora Hamzaoui [humoriste, auteure, chroniqueuse et comédienne, NDLR], sur scène.

Pour booster sa visibilité quand il s’est lancé, le jeune comédien a invité des blogueurs à venir le voir sur scène. "Sur 40, il n’y en a que 5 ou 6 qui sont venus", raconte-t-il. "C’est très dur, mais quand on est passionné, il ne faut pas se poser des questions et continuer à avancer, assure notre "Beyonço". Cela prendra peut-être 10 ans, mais je suis sûr d’y arriver ! "

"Je m’en suis pris plein la gueule"

Adolescent, Jeremy n’était pas le clown de la classe. Attiré par la danse, il a reçu beaucoup de critiques de la part de ses camarades d’école. "Je men suis pris plein la gueule." Longtemps considéré comme "le gay de l’école", Jeremy James en joue aujourd’hui dans son spectacle en pratiquant l’autodérision.

Plus tard, l'humoriste a cru devoir renoncer à sa passion lorsque ses parents ont décidé malgré lui de le faire rentrer dans une école de commerce. Il a préféré les écouter. Ce qui ne l’empêchera pas pendant ses cinq ans d’études de continuer à prendre des cours de danse et de participer à des concours. Une fois l’école de commerce terminée, et après sept mois passés dans sa première entreprise, il prend conscience que la scène est finalement faite pour lui. "Notre identité, cest ce à quoi on aspire, ce nest pas notre boulot." S’il a bien un conseil à donner aux autres jeunes, ce serait de "croire en leurs passions car c’est ce qui nous fait tenir en vie".

La carte des réseaux sociaux

Aujourd'hui, l’humoriste avoue avoir encore du chemin à faire. Il aimerait jouer au Casino de Paris et au théâtre du Gymnase et souhaite s’entourer d’un metteur en scène, d’un chorégraphe, avoir une grosse production à ses côtés… Très terre à terre, il confie toutefois qu’il est très important de se remettre sans cesse en question. "Ne pas prendre le melon, rester humble, c’est ce qui marche."

Pour se frayer un chemin dans la jungle des youtubeurs humoristes, JJ a opté pour la carte des réseaux sociaux. Il s’est amusé récemment à interpeller des écoles de commerce sur Twitter. Banco ! HEC Paris a mordu à l’hameçon. "De la business school au one man show" a écrit l'école, en mettant un lien vers un article sur Jérémy. Pourtant, le rêve absolu du twitto est d’être retweeté par son idole : Beyoncé. "Si ça arrive, je décède sur place", conclut-il dans un éclat de rires.   

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