Portrait

Claire, directrice insertion professionnelle : "Aider un jeune rend heureux"

Le métier de Claire consiste à comprendre les attentes des entreprises et à traduire leurs besoins aux jeunes.
Le métier de Claire consiste à comprendre les attentes des entreprises et à traduire leurs besoins aux jeunes. © Olivier GUERRIN pour L'Étudiant
Par Martin Rhodes, publié le 06 novembre 2015
3 min

Accompagner des jeunes de milieux défavorisés vers le monde de la formation ou du travail, c'est le défi quotidien de Claire, heureuse de faire un métier qui a du sens.

"S'occuper de personnes éloignées de l'emploi exige un investissement à 200 %, soirs ou week-ends s'il le faut", prévient Claire Ruffin, directrice du programme Job dans la ville au sein de l'association Sport dans la ville (sportdanslaville.com). Son quotidien consiste à démarcher des entreprises pour dénicher stages, contrats en alternance ou premiers emplois pour des jeunes âgés de 14 à 22 ans, de milieux défavorisés.

Créer le lien

Plus largement, l'association Sport dans la ville a pour mission, depuis quinze ans, de créer des liens, par le sport, auprès des habitants des quartiers sensibles, afin d'accompagner les jeunes depuis l'école primaire jusqu'à leurs premiers pas dans la vie active. 
Claire a en charge le volet insertion professionnelle : "Une partie de mon temps, je démarche, par téléphone et par mail, les services ressources humaines des entreprises. Une autre partie, je vais à leur rencontre, mais également j'accompagne des jeunes, lors de visites d'entreprises, d'ateliers CV et entretiens d'embauche, ou de cafés de l'emploi. Actuellement, l'association s'occupe d'environ 400 jeunes dans l'agglomération de Lyon, Grenoble et Saint-Étienne."

 

Maîtrise de psychologie et connaissance des ressources humaines

 

Détentrice d'une maîtrise (aujourd'hui master 1) en psychologie de l'université de Lyon, puis d'un diplôme en ressources humaines (aujourd'hui master 2) préparé à l'ESDES, une école de commerce lyonnaise, Claire a d'abord travaillé une dizaine d'années dans le secteur privé avant de rejoindre le milieu associatif. "Mon expérience acquise dans le recrutement, à Manpower notamment, est un avantage : je comprends les attentes des entreprises et je peux traduire leurs besoins aux jeunes."

Donner, sans garantie de réussite

Son choix a aussi un revers : "J'ai renoncé aux RTT, aux avantages du comité d'entreprise, aux tickets repas... Mais je ne regrette rien parce que ce que je fais a du sens, et que surtout, lorsqu'on réussit à aider un jeune à trouver le chemin de la formation ou de l'emploi, on se sent vraiment heureux."

Claire reconnaît que "dans l'associatif, il faut avoir envie de donner, donner et donner. Mais il faut savoir que parfois, on peut ne pas réussir à aider quelqu'un qui le mérite... Si on veut faire de la réinsertion par l'emploi, il est préférable d'avoir une expérience préalable, sous la forme de stage ou de premier poste en entreprise."

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