Portrait

Fanny, psychomotricienne : "Créativité et bienveillance sont essentielles"

Les études pour devenir psychomotricien sont pour moitié axées sur la psychologie, et pour l'autre sur le corps humain.
Les études pour devenir psychomotricien sont pour moitié axées sur la psychologie, et pour l'autre sur le corps humain. © Élisabeth Schneider pour l’Etudiant
Par Martin Rhodes, publié le 12 novembre 2015
3 min

Prématurés, personnes âgées, handicapées ou malades... Fanny, psychomotricienne, intervient auprès de patients très divers, pour des soins et de la prévention. Un métier où se mêlent psychologie et connaissance du corps humain.

C'est au cours de sa deuxième et avant-dernière année d'études à l'ISRP (Institut supérieur de rééducation psychomotrice) de Paris que Fanny découvre le rôle de la psychomotricité auprès d'enfants prématurés. "Je me suis sentie en phase avec les cours sur ce sujet et j'ai choisi d'effectuer mon stage de troisième année dans un service de néonatalogie [prise en charge médicale des nouveau-nés, NDLR]."

S'occuper des prématurés... et soutenir leurs parents

Dès son diplôme obtenu, en 2013, Fanny est embauchée, à mi-temps, au centre hospitalier intercommunal Robert-Ballanger à Aulnay-sous-Bois (93). "J'interviens auprès de l'équipe médicale, pour les aider à repositionner les prématurés dans les couveuses. Je propose aussi aux parents dont les enfants vont bientôt sortir des petites activités d'éveil. Le soutien à la parentalité est un aspect de mon métier que j'aime beaucoup. Les parents d'un enfant né prématuré sont souvent désemparés, parce que c'est essentiellement le personnel médical qui s'est occupé de leur bébé."

Une insertion plus ou moins bonne selon les secteurs

L'autre mi-temps, Fanny travaille dans un CITL (centre d'initiation au travail et aux loisirs) des Hauts-de-Seine, auprès de jeunes adultes présentant un handicap psychique ou une maladie génétique et/ou une déficience intellectuelle. "À la sortie de l'école, les psychomotriciens trouvent facilement du travail, soit dans les maisons de retraite auprès de personnes âgées avec un rôle de prévention des chutes, d'entretien de la mémoire, de bien-être aussi, avec de la relaxation, ou encore après d'adultes handicapés. Mais en néonatalogie, c'est moins évident", explique la jeune femme qui, après quatre ans passés à Paris et sa banlieue, s'apprête à retourner dans sa région d'origine, au sein d'un service de pédiatrie d'un hôpital de Carcassonne, pour s'occuper d'enfants de la naissance à six ans.

Des études très scientifiques

"Créativité et bienveillance sont deux qualités essentielles chez un psychomotricien, rappelle Fanny. Et si on veut faire ce métier, je conseille d'aller voir un(e) psychomotricien(e) qui exerce en libéral et d'assister, si possible, à une séance, avec des enfants qui ont des difficultés d'écriture par exemple. Il faut aussi avoir conscience que les études sont très scientifiques, pour moitié axées sur la psychologie, et pour l'autre sur le corps humain."

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