Fiche métier : Vétérinaire

Qu’il soit des villes ou des champs, le vétérinaire s’occupe de la santé des animaux : soins, vaccins, opérations chirurgicales, prévention des maladies… Dans son cabinet, en ville, ses “patients” sont avant tout des chiens et des chats, mais aussi des rongeurs, des reptiles ou encore des oiseaux. À la campagne, il s’occupe des animaux de la ferme (bovins, ovins, volailles, etc.).

La majorité des quelque 20 800 vétérinaires de France exercent en cabinet en 2024, selon l’Ordre des vétérinaires. C’est le cas de 53 % des vétérinaires qui déclarent une activité exclusive pour les animaux de compagnie et 17,5 % une activité mixte avec une dominante « Animaux de compagnie ».

Les vétérinaires diagnostiquent et traitent les maladies et les blessures chez les animaux. Cela peut inclure la prescription de médicaments, la réalisation de chirurgies, la gestion des plaies et des infections, ainsi que la fourniture de soins de santé préventifs comme les vaccinations.

Pour les aider dans leur tâche, un auxiliaire vétérinaire prend en charge toute la gestion administrative et commerciale du cabinet. Celui-ci peut également assister le vétérinaire lors des opérations.

Les missions d’un vétérinaire sont variées selon qu’il exerce en cabinet, dans des écuries ou des exploitations agricoles, mais elles comprennent généralement les activités suivantes :

• Diagnostiquer et traiter les maladies et les blessures chez les animaux.

• Prévenir les maladies chez les animaux en conseillant sur les pratiques d'hygiène et les régimes alimentaires.

• Assurer la vaccination.

• Fournir des services de contrôle des naissances et de gestion de la reproduction chez les animaux.

• Inspecter les produits animaux pour garantir leur sécurité et leur conformité aux normes réglementaires.

• Surveiller et contrôler les maladies animales transmissibles à l'homme pour protéger la santé publique.

• Surveiller la santé d’un troupeau.

• Effectuer des recherches scientifiques dans des domaines liés à la santé animale.

• Fournir des conseils aux propriétaires d'animaux sur la santé, le bien-être, la nutrition et le comportement des animaux.

Un vétérinaire doit avoir une véritable passion pour les animaux et une compassion naturelle envers eux. Cela lui permet d’établir une relation de confiance avec chacun et de lui fournir des soins de qualité en limitant le stress de l’animal.

Une bonne communication est aussi essentielle pour expliquer les diagnostics, les traitements et les recommandations aux propriétaires d'animaux.

Par ailleurs, un vétérinaire passe de la vaccination à une blessure, un trouble respiratoire, un problème dermatologique…. Il doit faire preuve d’un esprit d’analyse vif pour diagnostiquer et résoudre efficacement les problèmes de santé des animaux.

Suivant les animaux qu’il suit, cela demande une bonne condition physique lors des examens. La position debout peut entraîner des problèmes de dos avec les années.

Le vétérinaire doit aussi se montrer disponible sur une large amplitude horaire, comprenant des astreintes dans les cabinets privés et des interventions d’urgence dans les établissements agricoles si besoin.

En France, on dénombre 6 662 établissements de soins vétérinaires dont 3 933 cliniques vétérinaires, 2 677 cabinets et 15 centres hospitaliers vétérinaires. Ce sont les principaux lieux d’exercice des vétérinaire en activité libérale.

Bon à savoir : à l’heure actuelle, le manque de vétérinaires travaillant en milieu rural s’accroit.

La Convention collective nationale des cabinets et cliniques vétérinaires fixe la grille des rémunérations des vétérinaires. Un cadre débutant a une rémunération de 2 540 euros bruts par mois. En fin de carrière, le salaire peut atteindre 4 000 euros bruts mensuels.

A noter : selon l’UNASA 2022, les vétérinaires exerçant en libéral ont un revenu moyen plus élevé avec  6 900 € bruts par mois mais à ce montant il faut retirer les charges et impôts (environ 60 % du total).

Près de 59 % des vétérinaires inscrits à l'Ordre national des vétérinaires en 2023 sont des femmes. Et chez les moins de 40 ans, elles représentent 75 % des effectifs.

Seules les quatre écoles vétérinaires de Lyon (VetAgro Sup), Maisons-Alfort (ENVA), Nantes (Oniris) et Toulouse (ENVT) et l’unique école privée UniLassalle Rouen délivrent le diplôme d’État de docteur vétérinaire.

À compter de 2025, les promotions de chacune des écoles nationales vétérinaires (ENV) sont constituées de :

• 70 élèves recrutés en première année d’études vétérinaires par le concours post-bac des ENV sur Parcoursup qui deviendront vétérinaires après six ans d’études.

• 70 élèves recrutés en 2e année d’études vétérinaires après deux ou trois années de classe préparatoires BCPST (biologie, chimie, physique et sciences de la Terre) ou A-TB (technologie et biologie).

• 40 élèves recrutés en 2e année d’études vétérinaires après un BTSA/BTS et une année complémentaire ou de deux ou trois années d’études en licence (voies B, C et D du concours).

Les trois premières années d’école forment un tronc commun en sciences fondamentales, santé publique, législation… La quatrième année est consacrée à des stages et aboutit au DEFV (Diplôme d’études fondamentales vétérinaires), qui permet d’exercer en tant qu’assistant vétérinaire.

Seuls les titulaires de ce diplôme peuvent accéder à la cinquième année d’approfondissement dans un secteur choisi (animaux de production, animaux de compagnie, équidés, santé publique vétérinaire, recherche ou industrie). La validation de cette année permet de soutenir la thèse de doctorat et d’obtenir le DEV, Diplôme d’État de docteur vétérinaire.

Plusieurs voies complémentaires sont possibles pour se spécialiser  :

• en préparant un CEAV (Certificat d’études approfondies vétérinaires) en un an, suivi d’un DESV (Diplôme d’études spécialisées vétérinaires) en deux ou trois ans 

• en réalisant un internat d’un an qui peut être prolongé par un résidanat d’au moins deux ans pour préparer un diplôme de spécialiste dans une discipline clinique précise.

Bon à savoir : 51 % des nouveaux inscrits à l’Ordre national des vétérinaires en 2023 ont obtenu leur diplôme hors de France, dans l’Union européenne.