Fiche métier : Psychomotricien

Profession du domaine paramédical, le psychomotricien intervient à la suite d’une prescription médicale. Il reçoit chaque patient pour un bilan psychomoteur qui mettra en avant ses acquis, manques ou retards sur un trouble détecté par le médecin.

Ainsi, un psychomotricien peut prendre en charge une personne atteinte de dyspraxie, d’hyperactivité, d’un retard dans l’apprentissage de la propreté, de périodes d’anxiété. S’il s’agit souvent d’enfants, les adultes sont aussi concernés. Toute personne présentant des difficultés d’adaptation liées à un handicap mental, moteur, psychique ou en situation de perte d'autonomie peut avoir recours à la psychomotricité pour améliorer son état émotionnel et sa motricité.

Une fois le bilan réalisé et expliqué à la personne (et à sa famille dans le cas d’enfants), le psychomotricien met en place des séances individuelles ou en groupe : relaxation, technique d’expression corporelle, jeux, activités musicales, graphomotricité, etc.

• Cerner l'environnement du patient (psychologique, familial).

• L’informer sur la démarche d’un suivi psychomoteur.

• Répertorier ses difficultés (état des acquisitions, troubles cognitifs ou de l’attention).

• Procéder aux tests psychomoteurs pour établir un bilan de psychomotricité.

• Analyser les informations recueillies lors de l'évaluation et concevoir le projet thérapeutique.

• Expliquer au patient le déroulement des séances à venir.

• Pratiquer des actions de rééducation (techniques gestuelles, art thérapie, musicothérapie, etc.).

• Réaliser le bilan de fin de rééducation avec la personne et échanger des informations avec le médecin, l'enseignant, la famille.

• Renseigner des documents administratifs et le suivi médical.

Source : Code ROME J1412 - Rééducation en psychomotricité

Pour devenir psychomotricien, ce professionnel doit faire preuve d’empathie et de bienveillance auprès de chaque personne qu’il reçoit. Ses qualités humaines font qu’il inspire une confiance indispensable pour établir le bilan de psychomotricité et accompagner la personne dans une meilleure gestion de son corps et de ses émotions.

BAC +3

Pour exercer en tant que psychomotricien ou psychomotricienne en France, vous devez obtenir le diplôme d'État de psychomotricien, reconnu au grade bac+3. Pour entrer en formation, vous devez vous inscrire sur Parcoursup. Certains instituts de formation en psychomotricité ont maintenu le concours d’entrée. D’autres sélectionnent désormais sur dossier et entretien.

Bon à savoir : si vous avez validé une licence de biologie, de psychologie ou par exemple de Staps, vous pouvez entrer directement en deuxième année après avoir passé un examen d’admission. Des formations complémentaires (diplômes universitaires) peuvent vous permettre de vous spécialiser, comme le DU troubles des apprentissages ou le DU trouble du spectre de l’autisme. Le nombre maximum d'étudiants et d’étudiantes admis en première année d'études préparatoires au diplôme d'État de psychomotricien pour l'année universitaire 2022-2023 a été fixé à 1.127 places par un arrêté publié au Journal officiel.

Selon les statistiques de la Drees, la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques, la répartition de l’emploi des psychomotriciens est de :

• 46% salariées ;

• 30% en libéral ou en activité mixte ;

• 24% dans un service hospitalier.

Les psychomotriciens travaillent en service de pédiatrie comme de gériatrie à l’hôpital. Ils sont aussi présents dans des centres de réadaptation.

L’ergothérapeute et le psychomotricien contribue à une meilleure motricité des personnes qu’ils accompagnent. L’ergothérapeute met en place des actions et exercices pour mieux évoluer dans son environnement personnel ou professionnel. Le psychomotricien a une approche mêlant la maîtrise du corps et des émotions. Ces deux professions du paramédical sont complémentaires.

Sur les 14.185 psychomotriciens exerçant en France en 2022, 92% sont des femmes.

Dans la fonction publique, un psychomotricien gagne environ 1 800 euros bruts en début de carrière et jusqu’à 3 600 euros mensuels bruts en fin de carrière. Des indemnités peuvent s’ajouter à ce salaire de base.