10 choses à savoir sur le désir sexuel

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Publié le 09/08/2015 par TRD_import_l'EtudiantTrendy ,
Une petite érection en voyant les fesses de Caroline ou une envie folle de se jeter sur Erwan et sa petite barbe naissante… C’est ce qu’on appelle désirer quelqu’un sexuellement. Mais ça vient d’où, le désir ? Comment ça marche ? Le désir sexuel est un sentiment complexe car très intime ; on vous dévoile ses petits secrets en 10 points.

#1 – Le désir sexuel est le carburant de la sexualité

La libido, « désir » en latin, désigne le désir sexuel. Ces deux termes signifient la même chose bien qu’on leur accorde parfois une nuance. Disons que la libido est l’envie de faire l’amour au sens animal du terme. Alors que le désir est plus ciblé : on désire quelqu’un. Le désir sexuel est le carburant de la sexualité. C’est l’envie de faire l’amour, c’est lui qui nous pousse dans les bras de la petite voisine ou du petit voisin.

#2 – Le désir sexuel est logé en chacun de nous mais nous l’éprouvons différemment

Le désir sexuel est comme la faim ou la soif : instinctif. Il est logé en chacun de nous. Seulement, il n’est pas toujours facile d’y avoir accès et de l’apprivoiser. Cela est propre à chacun. L’accès à notre désir mais aussi son intensité sont conditionnés par beaucoup de facteurs : notre éducation (par exemple, avoir été élevé(e) dans une famille très pudique où les gestes tendres étaient rares peut freiner notre désir et notre plaisir à l’autre), notre culture, notre religion, nos expériences, nos modes de vie, nos hormones…

Les hormones ? Les hormones du désir sont la testostérone (chez l’homme) et les œstrogènes (chez la femme). Les taux d’hormones sont très différents entre les hommes et les femmes et varient beaucoup au cours des mois (cycle menstruel chez la femme) mais aussi également au fil des années. C’est pourquoi, notamment au moment précédant l’ovulation, certaines femmes constatent que leur appétit sexuel augmente. C’est aussi cette fluctuation hormonale qui provoque les érections matinales que connaissent les hommes.

Au quotidien, il existe d’autres facteurs qui compliquent l’accès et le ressenti de notre désir, comme le stress ou la fatigu e car le corps n’est pas une machine toujours bien rôdée.

#3 – Les hommes et les femmes n’ont pas toujours envie de faire l’amour au même moment

Il arrive parfois que les garçons et les filles aient du mal à accorder leurs montres pour faire l’amour. En effet, les hommes ont souvent plus envie le matin (leur taux de testostérone étant au plus haut vers 7/8 heures, provoquant une érection incontrôlée), alors que les femmes ont besoin d’un moment calme et détendu , une fois passées toutes les contraintes de la journée, donc privilégient le soir. Pas facile alors de trouver une bonne harmonie, cette différence de taille entrainant parfois d’importantes frustrations si le dialogue n’est pas au rendez-vous dans le couple. Côté calendrier, là aussi, les biorythmes interviennent. Par exemple, les femmes voient leur désir décuplé dès l’arrivée du printemps en raison d’un pic d’œstrogène important. Chez les hommes, l’éveil des sens est plus tardif, et correspond plutôt au début de l’été.

Le désir, ça s’entretient

Quand on a moins de désir, on a souvent tendance à accuser l’autre : il ne me fait plus envie, il traîne en jogging ou même « Il ne me regarde pas, comment pourrais-je avoir envie ? ». Or, notre désir sexuel dépend de nous avant tout. On peut agir. On peut demander à notre partenaire de retirer son jogging, o n peut discuter avec lui de notre petite chute de libido pour trouver des solutions mais on peut aussi se mettre en mode « érotique » pour réveiller son désir : lire de la littérature érotique, revisiter ses fantasmes…

On peut désirer sans aimer et aimer sans désirer

Le désir étant une émotion différente de l’amour qui est lui un sentiment, il est tout à fait possible de désirer quelqu’un sans l’aimer. Cela revient à ressentir un élan sexuel, une attirance physique très forte, même pour quelqu’un que l’on n’aime pas, que l’on n’apprécie pas, et avec qui jamais on n’envisagerait de faire sa vie. C’est, pourrait-on dire, animal. À l’inverse, on peut aimer sans désir. Bien sûr, chez les couples unis, on s’aime et on se désire , on est au pays des merveilles. Mais parfois le désir manque à l’appelle chez l’un des deux, ou chez les deux. Le désir fluctue. On s’aime mais on n’a pas toujours envie de l’autre. Parfois c’est passager, parfois ça dure. Le plus important est de savoir l’accepter et surtout d’identifier la cause. Car c’est en essayant d’en comprendre l’origine que l’on peut résoudre le problème. Parfois, l’aide d’une personne extérieure (ami, conseiller conjugal ou sexologue) pourra aider le couple.

Le désir sexuel dépend aussi de l’âge

Chez l’homme, le désir sexuel apparaît à la puberté et se concrétise rapidement avec les premières masturbations. Il atteint son maximum vers la trentaine (l’apogée de la force physique) et reste assez intense jusqu’à la cinquantaine. Ensuite, les hommes connaissent l’andropause, qui apparaît à des âges très divers selon les hommes, provoquant une diminution de la testostérone, impactant directement une baisse de la libido. Chez la femme, le désir semble s’éveiller plus tard et surtout s’accroit avec l’expérience. La maturité sexuelle de la femme se situe vers 35 ans. Passé la quarantaine ou au-delà, un phénomène identique aux messieurs se déroule, la ménopause. Le taux d’œstrogène diminue et naturellement le désir sexuel chute. Cependant, ce schéma reste très théorique. Car la libido ne baisse pas forcément avec l’âge. Bien au contraire : une fois passé le stress de l’ascension professionnelle ou la fatigue liée à la famille et les enfants, des couples peuvent retrouver une nouvelle jeunesse et voir leur désir sexuel redevenir intense…

Désir de l’homme et désir de la femme ne connaissent pas les mêmes motivations

Un sexologue américain a longtemps résumé la différence des comportements sexuels hommes femmes, à cette phrase qui vaut ce qu’elle vaut, mais qui traduit bien tout de même une certaine réalité :  » Pour qu’une femme ait envie de faire l’amour, elle a besoin d’être amoureuse de son homme ; mais pour qu’un homme soit amoureux, il a besoin de faire l’amour à sa femme « . Ceci trouve peut-être tout simplement son explication dans une réalité toute simple de la vie et de la survie de l’espèce : en effet, depuis la nuit des temps, les femmes sont programmées génétiquement pour faire des enfants et les nourrir et elles choisissent naturellement l’homme qui leur paraît le plus « apte à cette tâche » alors que les hommes sont eux programmés génétiquement à contribuer à reproduire l’espèce en choisissant la femme qui saura leur donner des enfants solides, ce choix nécessitant un « essai de sexualité ». Dernier point qui boucle la boucle : il faut bien prendre en compte que le désir masculin est à tendance pulsionnelle , c’est-à-dire qu’il vient de l’intérieur. Alors que celui de la femme est plutôt provoqué par l’envie de l’autre , par un environnement favorable, une situation de détente, propice aux câlins (des grosses romantiques, quoi !).

Le désir sexuel ne s’affiche pas de la même manière chez les hommes et les femmes

On prétend parfois que les femmes ont moins de désir sexuel que les hommes, c’est faux. Simplement, les deux sexes ne l’affichent pas de la même manière. Une explication à cette impression réside certainement dans le mode de manifestation du désir par chacun des deux sexes : les hommes manifestant plus facilement et ouvertement leurs pulsions , les femmes, elles, le montrant plus rarement ou attendant un moment de forte intimité pour l’extérioriser. Car si les femmes qui ne connaissent l’égalité de traitement que depuis quelques années (avec encore bien des disparités) n’ont pas encore complètement assimilé cette liberté d’exprimer ouvertement leurs désirs, alors que les hommes ne semblent avoir aucun problème pour les revendiquer. Et même si l’égalité homme femme a fait du chemin, le poids des préjugés dans notre civilisation demeure. Un homme qui a une importante libido est systématiquement qualifié positivement de Don Juan, alors qu’une femme attirée par la sexualité est souvent considérée négativement comme une nymphomane. D’où une façon plus discrète d’afficher son désir chez la femme…

Désir et plaisir ne vont pas forcément de pair

Le désir est une émotion, mais le plaisir est une sensation physique et mentale. Bien entendu, ces deux phénomènes, bien que très différents, sont particulièrement liés entre eux et sont souvent proportionnels (le plaisir étant d’autant plus intense que le désir est fort). Il arrive souvent, surtout pour les femmes, que le plaisir ne soit pas au rendez-vous alors qu’elles éprouvent un fort désir. Ca si elles peuvent ressentir un fort désir, elles ne sont pas toujours capables de se laisser suffisamment aller (abandonner le contrôle de leurs émotions) pour que le désir se transforme en plaisir. Ce blocage peut avoir des origines diverses (physique ou psychologique). Et autre surprise, on peut parfois ressentir un intense plaisir alors que notre désir dormait dans un coin… Alors quand on n’a pas envie de faire l’amour, pourquoi ne pas essayer ? L’appétit vient en mangeant.

Une panne de désir n’est pas synonyme de baisse du désir

La plupart des hommes connaissent des « pannes » au cours de leur vie sexuelle. Cela signifie qu’ils n’ont pas d’érection durant l’acte d’amour ou bien que leur érection est insuffisante pour une pénétration, ou bien interrompue avant l’éjaculation. Cet incident est sans gravité si la cause est identifiée. Dans la plupart des cas, le désir et l’amour de l’homme pour sa compagne ne sont absolument pas en cause. Une érection est un phénomène involontaire et incontrôlable par l’homme. Idem chez les femmes. Il arrive parfois que leur vagin ne soit pas assez lubrifié pendant l’acte et que la pénétration soit difficile. Cela n’a pas forcément de rapport avec l’amour et le désir qu’elles peuvent porter à leur partenaire. L’érection tout comme la lubrification chez la femme, dépendent d’éléments extérieurs, comme l’âge, la fatigue, la prise de médicaments, mais aussi d’alcool ou de drogues.

Vous savez tout… alors maintenant, éclatez-vous et sortez couvert(e) !