Boulimie, anorexie, hyperphagie : sortir des troubles alimentaires

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Publié le 24/08/2015 par TRD_import_l'EtudiantTrendy ,
MA SEXO, MA SANTE - Parfois, la nourriture devient obsession : on ressent le besoin de manger non-stop ou au contraire, on decide de ne plus rien avaler pour devenir plus belle et plus mince. Derriere ce rapport conflictuel a la nourriture se cachent les termes de troubles du comportement alimentaire. Boulimie, anorexie et hyperphagie sont les troubles les plus courants. On fait les points et on vous donne les solutions pour en sortir.

Réfléchir à votre rapport à la nourriture

Peut-être trouvez-vous que votre rapport à la nourriture n’est pas sain : vous lui courez après ou au contraire, la fuyez. Dès lors que vous sentez que quelque chose cloche, que la nourriture apparaît comme une récompense ou une punition, qu’elle devient un refuge ou un ennemi, vous pouvez vous vous demander si vous êtes atteint(e) d’un trouble du comportement alimentaire. Bien sûr, aucune raison de tirer la sonnette d’alarme juste parce que le chocolat fait plaisir à vos papilles et que la tablette y passe certains soirs. Ou simplement parce que vous sautez un repas de temps en temps lorsque vous n’avez pas d’appétit ou l’estomac noué. Disons que les troubles du comportement alimentaire sont détectables quand la nourriture devient une obsession : on y pense sans arrêt, on se demande quoi manger ou quoi éviter, on veut absolument maigrir, on cherche de nouveaux régimes, on se prive, on s’accorde des craquages pour jêuner ensuite… Afin de faire le point et de mieux comprendre les troubles du comportement alimentaire, on se penche ici sur les trois troubles les plus répandus : boulimie, hyperphagie et anorexie. Trois troubles détaillés et des solutions pour en sortir.

La boulimie

La boulimie est une pathologie qui se caractérise par un comportement reposant sur la « compulsion alimentaire répétée ». Cette compulsion se traduit par la prise de nourriture en quantité importante, le plus souvent de manière totalement incontrôlée. Sa source est souvent psychologique, traduisant un certain mal-être et apparait le plus souvent chez les jeunes filles au cours de leur adolescence. Elles vivent mal les transformations de leur corps à cette période de leur existence et « utilisent » inconsciemment cette méthode pour calmer une angoisse ou une anxiété liée à ces changements. La boulimie se traduit donc par des crises répétées de prises alimentaires. Ces prises sont souvent suivies de périodes de honte et de culpabilité entraînant un mal être et pouvant aller jusqu’à se faire vomir après les repas. L’alimentation de la personne devient vite une obsession, tant pour elle que pour son entourage, qui se trouve démuni face un tel comportement.

L’hyperphagie

Ce trouble alimentaire est peu connu et pourtant, il est aussi répandu que la boulimie, voire plus. On peut qualifier l’hyperphagie de « boulimie sans vomissement ». L’hyperphagie se traduit par des crises répétées de prises alimentaires mais, contrairement à la boulimie, les crises ne se terminent pas par un vomissement. L’hyperphagique garde tout ce qu’il mange, soit parce qu’il n’arrive pas à vomir soit parce qu’il ne veut pas vomir.

L’anorexie mentale

L’anorexie mentale est une pathologie qui se traduit par une obsession vis à vis de son poids et qui entraine un comportement visant à diminuer son alimentation et à perdre du poids à l’excès, même si la personne possède un poids parfaitement conforme à la norme. La personne anorexique porte sur son corps un regard totalement déformé par rapport à la réalité. Elle le voit à travers un regard qui est complètement différent des autres personnes car elle le perçoit comme difforme. Curieusement, elle se voit énorme alors que l’ensemble de son entourage la voit maigre…

La source de ce trouble est souvent psychologique, traduisant un mal être certain dans son rapport au corps. Cette pathologie intervient le plus souvent chez les filles adolescentes, pour lesquelles le regard des autres compte beaucoup et où elles se posent énormément de questions sur leur identité corporelle. Ce trouble se traduit par une diminution très importante des quantités de nourriture ingérée, allant parfois jusqu’au refus de manger. Cette attitude extrême conduit souvent la jeune fille à une mise en danger de sa santé, voire peut parfois entrainer la mort par sous-alimentation…

Sortir des troubles alimentaires

Ces troubles alimentaires ne doivent pas être pris à la légère. Ils traduisent un mal-être de la personne qui doit être traité sans perte de temps. Le risque peut être important et la souffrance toujours présente. Pour en sortir, une prise en charge par un professionnel est la meilleure solution. Mais d’abord, faites un premier pas en baissant la pression que vous vous mettez à vous-même.

Stopper la pression

Le premier pas pour sortir des troubles alimentaires est de stopper cette pression que l’on s’inflige : « Je dois guérir », « Je suis moche », « Je fais n’importe quoi ». Plus on cherche à freiner les crises alimentaires par exemple, plus on prend le risque de craquer « en plus grand » dans peu de temps. Le tout est d’abord d’en finir avec le contrôle. Le contrôle de ses élans vers la nourriture, mais aussi de qui on est, avec ses réactions, ses crises, son poids. Accepter ne veut pas dire ne pas en sortir et ne pas guérir, accepter veut dire ne pas s’en vouloir de traverser une mauvaise passe et ne pas se détruire à coup de mots durs. Car moins on s’aime, plus l’alimentation est un problème. Ensuite, et c’est indispensable, on demande de l’aide extérieure.

Demander de l’aide extérieure

Même si la personne atteinte a du mal à déceler son trouble et à l’analyser comme tel, ou même n’a pas envie de se confier ou d’en parler, le rôle joué par son entourage est primordial. Sans soutien, ces troubles alimentaires peuvent prendre une ampleur de plus en plus importante et il devient difficile de s’en sortir tout(e) seul(e).

Les ados et leurs parents peuvent se sentir démunis face à ce problème. Il existe de nombreuses personnes (médecins généralistes, infirmières scolaires, psychologues, nutritionnistes, sophrologues spécialisés…) et également des structures, qui peuvent aider à prendre en charge les personnes atteintes de troubles du comportement alimentaire. Leur aide est très précieuse. Il ne faut pas hésiter à consulter un professionnel de santé. Si vous n’osez pas en parler autour de vous, sachez qu’il existe des centres de psychologues gratuits, appelés CMP. Vous pouvez trouver sur internet un centre près de chez vous.