Trouver mon contraceptif en 3 étapes

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Publié le 24/08/2015 par TRD_import_l'EtudiantTrendy ,
En matière de contraception, il y a du choix ! Pour trouver celle qui vous conviendrait, il est indispensable de vous poser un certain nombre de questions sur votre mode de vie et d'en discuter avec un professionnel de santé.

Etape #1 : connaître les contraceptifs qui existent

Si l’on entend essentiellement parler de la pilule et du stérilet, il existe bien d’autres modes de contraception. Voici un récapitulatif qui se lit simplement et rapidement. Les modes de contraception sont classés par efficacité théorique (du plus efficace « sur le papier » au moins efficace). On parle d’efficacité théorique et d’efficacité pratique car certains contraceptifs sont très efficaces mais mal utilisés, ils le sont moins ! Par exemple, la pilule est efficace, si on l’oublie, elle perd en fiabilité.

L’implant

Il s’agit d’un petit bâtonnet (comme une petite allumette) implanté dans le bras par un professionnel. Quelques jours avant sa mise en place, vous appliquez une crème anesthésique de façon à ce que l’insertion se fasse sans douleur. Une fois en place, on ne le sent pas et il est invisible. Il contient les mêmes hormones que les pilules progestatives ; il bloque l’ovulation.

Les avantages : il est discret et efficace trois ans. Tranquille !

Les inconvénients : comme la pilule, il peut provoquer quelques effets secondaires : prise de poids, acné, seins qui gonflent…

Efficacité : son efficacité théorique (c’est-à-dire sur le papier) est de 99,9%. En pratique, idem ! Une fois qu’il est installé, il bosse et ne bouge pas !

Le stérilet hormonal

Autrement appelé DIU Hormonal (dispositif intra-utérin), le stérilet s’insère dans l’utérus. La pose (très rapide) est douloureuse pour certaines femmes. D’autres ressentent une simple gêne. Le DIU hormonal contient une hormone progestative qui développe la glaire cervicale à l’entrée de l’utérus (les spermatozoïdes ne peuvent pas passer) et réduit l’endomètre (la muqueuse de l’utérus) pour qu’aucun embryon ne puisse s’accrocher.

Les avantages : une fois installé, il peut être gardé plusieurs années, entre 4 et 10 ans. On ne le sent pas et on est tranquille !

Les inconvénients : qui dit hormones, dit possiblement des effets secondaires, comme apparition d’acné, prise de poids…

Efficacité : son efficacité théorique est de 99,8%. Idem en pratique car son efficacité ne dépend pas de nous ! Quoiqu’on fasse, il agit.

Les progestatifs injectables

Il s’agit d’une petite piqûre intramusculaire d’un progestatif à renouveler tous les trois mois. Il empêche les spermatozoïdes de passer en développant la glaire cervicale, bloque l’ovulation et réduit l’endomètre (la muqueuse de l’utérus) pour empêcher la nidation (aucun embryon ne peut s’accrocher !). Il faut savoir que ce type de contraception n’est pas recommandé pour les adolescentes car il diminue la densité minérale osseuse (or à l’adolescence, on développe son capital osseux, c’est le moment de grandir, non ?).

Les avantages : c’est très efficace !

Les inconvénients : quelques effets secondaires peuvent survenir (prise de poids, acné…). De plus, on est obligé d’attendre trois mois si on veut stopper sa contraception et faire un bébé car une fois le progestatif dans le corps, rien ne l’arrête si ce n’est le temps.

Efficacité : en théorie, les progestatifs injectables sont efficaces à 99,7%. En pratique à 94%. Pourquoi ? Car il faut faire sa piqûre à intervalles très réguliers. Un petit décalage, un rendez-vous loupé… et on perd en efficacité.

L’anneau vaginal

L’anneau vaginal s’insère comme un tampon au fond du vagin. On le laisse pendant trois semaines. Au retrait, les règles surgissent (nous sommes toujours protégées) et nous remettons au bout d’une semaine un anneau (un tout neuf). Il contient des œstrogènes et des progestatifs, comme les pilules combinées. Il a donc les mêmes effets : il bloque l’ovulation, développe la glaire cervicale (les spermatozoïdes ne peuvent pas passer) et stoppe le développement de muqueuse utérine (aucun embryon ne peut s’accrocher à l’utérus, pas de nidation possible).

Les avantages : on suit le même rythme que sous pilule (trois semaines avec, une semaine sans) sans avoir à y penser chaque jour ! Seulement au retrait et à la mise en place.

Les inconvénients : on peut le sentir parfois pendant les rapports sexuels (dommage).

Efficacité théorique : 99,7%. En pratique 92% car il faut bien penser à le remettre après la semaine de pause et il peut être expulsé pendant un rapport (mais si on le remet de suite, tout va bien : c’est comme la pilule, le risque de grossesse survient généralement après 12h d’oubli).

La pilule

Célèbre petit comprimé à avaler 21 jours sur 28, ou parfois en continu, la pilule peut être oestroprogestative (pilule combinée avec des oestrogènes et des progestatifs) ou microprogestative (sans oestrogène, donc). La pilule combinée a trois actions : elle bloque l’ovulation, elle développe la glaire cervicale pour empêcher les spermatozoïdes de passer et réduit la muqueuse utérine afin qu’aucun embryon ne puisse s’accrocher dans l’utérus. La pilule microprogesative (sans œstrogène) développe la glaire cervicale, désépaissit l’utérus pour empêcher la nidation. Elle empêche généralement l’ovulation mais cela dépend de la pilule progestative utilisée.

Les avantages : elle est très efficace et facile d’utilisation

Les inconvénients : il faut y penser ! Et les hormones peuvent entraîner des effets secondaires.

Efficacité : son efficacité théorique est 99,7%. En pratique, la pilule est efficace à 91%. Caril suffit d’un oubli pour que son efficacité soit mise à mal !

Le patch

Il s’agit d’un timbre que l’on colle sur la peau et qui libère des oestrogènes et des progestatifs, comme la pilule. On en met un par semaine pendant trois semaines puis on laisse une semaine de pause (comme la pilule, c’est la période de règles). Et comme pour la pilule, on est protégée pendant cette semaine de règle.

Les avantages : il est discret et pour certaines, il est plus facile de penser à son patch une fois par semaine qu’à sa pilule tous les soirs (par exemple le dimanche soir, en plein coup de blues !).

Les inconvénients : les hormones peuvent entraîner des effets secondaires (acné, prise de poids, gonflement des seins…)

Efficacité : en théorie, le patch est efficace à 99,7%. En pratique, à 91% car il est soumis aux oublis (on oublie de le changer ou d’en remettre un).

Le stérilet en cuivre

On l’appelle aussi DIU en cuivre. Comme son compère hormonal, il est inséré dans l’utérus mais contrairement au DIU hormonal, il ne contient pas d’hormones. Grâce au cuivre, il rend les spermatozoïdes inactifs. La pose est identique au DIU hormonal : très rapide, elle est plus ou moins douloureuse selon les femmes.

Les avantages : il ne contient aucune hormone, notre cycle est donc totalement naturel et on ne connaît pas d’effets secondaires. De plus, une fois installé, on est tranquille quelques années.

Les inconvénients : les règles peuvent être plus longues.

Efficacité : son efficacité théorique est de 99,4% et son efficacité pratique : 99,2%. Car comme pour le stérilet hormonal, une fois mis en place, il bosse et ne dépend pas de nous et de notre mode de vie.

Le préservatif masculin

Le préservatif masculin est en latex ou en polyuréthane (en cas d’allergie au latex). Il se déroule sur le pénis en érection et empêche les spermatozoïdes de s’échapper dans le vagin lors de l’éjaculation.

Les avantages : très facile à utiliser et très facile de s’en procurer

Les inconvénients : il n’est pas sans risque : il peut s’échapper ou craquer.

Efficacité : 98% en théorie. Efficacité pratique : 85% car parfois les préservatifs glissent (pour éviter cela, il faut que l’homme se retire dès qu’il a éjaculé) ou craquer (attention, les huiles de massage ou lubrifiants gras peuvent fragiliser le préservatif, il vaut mieux utiliser des lubrifiants à base d’eau).

Le retrait

L’homme se retire de la femme au moment d’éjaculer. C’est une méthode dite naturelle.

Les avantages : c’est mieux que rien !

Les inconvénients : c’est peu efficace, l’éjaculation ne se contrôle pas toujours. De plus, avant d’éjaculer, l’homme sécrète du liquide séminal, qui contient des spermatozoïdes.

Efficacité : si sur le papier son efficacité théorique est 96%, on note bien qu’en réalité, son efficacité est de 78%. Se retirer ne fait pas tout.

Le préservatif féminin

Comme le préservatif masculin, il empêche les spermatozoïdes de pénétrer dans le vagin. Il ressemble à une gaine dotée de deux anneaux à ses extrémités. Un placé au fond du vagin, l’autre à l’entrée.

Les avantages : on peut le placer plusieurs heures avant. On l’achète nous-même et on est certaine d’être protégée.

Les inconvénients : pas toujours facile à mettre en place, c’est un coup de main à prendre…!

Efficacité : son efficacité théorique est 95%. En pratique, de 79%. Il peut glisser et parfois mal disposé, il s’enfuit.

L’abstinence périodique

On parle de la méthode Ogino (chirurgien japonais). Il s’agit d’identifier ses périodes d’ovulation et d’éviter tout rapport sexuel pendant les jours fertiles. Cette méthode « calendrier », bien que naturelle, comprend des risques car l’ovulation est imprévisible, même chez les femmes au cycle régulier.

Les avantages : ça ne coûte rien et c’est… mieux que rien.

Les inconvénients : on n’ovule pas toujours quand on le croit !

Efficacité : 95% en théorie mais en pratique 75%, la natue étant surprenante.

Le diaphragme

Le diaphragme (en latex ou en silicone) se glisse dans le vagin, au contact du col de l’utérus, pour empêcher le passage des spermatozoïdes vers l’intérieur de l’utérus. Il se pose au moment du rapport ou deux heures avant et doit être conservé en place huit heures après le rapport. Associé à des spermicides, le diaphragme est plus efficace. Il peut être réutilisé plusieurs fois.

Les avantages : il peut se poser avant un rapport et on est tranquille !

Les inconvénients : toutes les femmes ne sont pas à l’aise à l’idée de s’insérer un petit bout de latex au fond du vagin.

Efficacité : son efficacité théorique est de 94%. En pratique de 88%, car parfois il est mal manipulé.

La cape cervicale

En silicone, la cape cervicale ressemble au diaphragme. Même principe, elle se glisse dans le vagin, au contact du col de l’utérus, pour empêcher le passage des spermatozoïdes vers l’intérieur de l’utérus. Elle se pose au moment du rapport ou deux heures avant et doit être conservé en place huit heures après le rapport. Associé à des spermicides, la cape cervicale est plus efficace. Elle peut être réutilisée plusieurs fois.

Les avantages : on maîtrise sa contraception et mise en place dans les deux qui précèdent le rapport, la cape cervicale nous permet d’être tranquille. Comme pour le diaphragme.

Les inconvénients : pas toujours facile à mettre en place !

Efficacité : 91% en théorie. En pratique, 84%, car la cape cervicale, comme le diaphragme, n’est pas simple à placer. Et si elle est mal utilisée, on court un risque.

Les spermicides

Les spermicides détruisent ou rendent inactifs les spermatozoïdes. A la guerre comme à la guerre ! Sous forme de gel ou d’ovule, ils s’insèrent au fond du vagin. Il est recommandé de les utiliser avec un préservatif (féminin ou masculin) ou bien une cape ou un diaphragme pour plus de sûreté.

Les avantages : pratiques à mettre, ils accentuent l’efficacité du préservatif ou du diaphragme… L’union fait la force !

Les inconvénients : ils coûtent cher et sont peu efficaces seuls.

Efficacité : 82%. En pratique 71%, tous les spermatozoïdes ne sont pas toujours détruits.

Etape #2 : faire le point sur son mode de vie

Maintenant que vous connaissez tous les modes de contraceptions disponibles, faites un petit point sur votre mode de vie. Car tous les contraceptifs ne conviennent pas à toutes les femmes. Par exemple, si vous êtes un peu distraite ou si vous fumez, la pilule n’est pas vraiment faite pour vous… Voici une liste non exhaustive des questions que vous pouvez vous poser. Les réponses sont à noter et à exposer à un professionnel de santé (qui risque bien de vous poser les mêmes).

– Prenez-vous déjà un contraceptif. Si oui, lequel ?

– Quel âge avez-vous ?

– Avez-vous déjà été enceinte ?

– Fumez-vous ?

– Où en êtes-vous dans votre vie amoureuse ?

– Avez-vous de l’acné ?

– Vos règles vous font-elles très mal ?

– Avez-vous une maladie chronique ?

– Prenez-vous un traitement régulier d’un médicament ?

– Voyagez-vous beaucoup ?

Etape #3 : discuter avec un professionnel de santé

Vous êtes renseignée ! Désormais, un professionnel de santé vous aidera à trouver le bon contraceptif. Vous pouvez discuter avec votre infirmière scolaire bien qu’elle ne puisse pas faire de prescription. Pour obtenir votre contraceptif, l’idéal est de consulter votre médecin, un gynécologue ou une sage-femme. Pensez aussi aux plannings familiaux et aux CPEF (Centre de Planification et d’Education Familiale) pour une consultation gratuite et une prescription.

Bon à savoir : votre région vous propose peut-être le Pass’contraception, un Pass qui vous permet de faire toutes les démarches en termes de contraception gratuitement : consultation, prescription…

N’hésitez pas à consulter le site http://www.choisirsacontraception.fr/