La coupe menstruelle : zéro défaut ?

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Publié le 31/08/2017 par TRD_import_MarionMayer ,
Vous entendez sûrement beaucoup parler de la cup, cette protection hygiénique alternative dont l’usage devient tendance. Si cette petite coupe en silicone semble ne présenter que des avantages, des scientifiques avertissent sur certaines limites de son utilisation.

La « cup », beaucoup d’entre vous n’osent pas faire le premier pas. Léa, 20 ans, est gênée parce qu’il faut la vider et la nettoyer. Coralie, elle, est impressionnée par la taille. Mais surtout, ce que nombre d’entre vous semblent déplorer, c’est le manque d’informations sur le sujet. Audrey, 18 ans, pensait par exemple qu’on devait garder la cup sur toute la durée des règles sans la retirer !  » Ce n’est pas une protection hygiénique traditionnelle, et le manque d’informations à ce sujet n’est pas rassurant « , précise Clémence, 20 ans.

Des avantages séduisants…

Néanmoins, avec les nombreuses révélations sur la composition des tampons, vous êtes de plus en plus nombreuses à vous tourner vers la coupe menstruelle. « Depuis que j’ai remplacé mes tampons par la cup, je me sens beaucoup moins sèche », explique Pauline, 20 ans. Et l’intérêt écologique n’est pas négligeable. Chaque femme utilise entre 10.000 et 15.000 protections hygiéniques au cours de sa vie, soit 150 kilos de déchets ! Clara, 21 ans, est conquise : « C’est vraiment génial, j’en oublie mes règles ! Je ne la sens pas du tout, et je n’ai pas peur des fuites au cours de la journée. « 

… mais un risque infectieux à ne pas négliger

Selon une étude de chercheurs du Centre national de référence du staphylocoque, du HCL (hospices civils de Lyon), la cup ne serait pas non plus sans risque. Certes, sa composition est préférable à celle d’un tampon, mais son diamètre plus grand permettrait une arrivée « d’oxygène plus importante » et favoriserait « la croissance du staphylocoque et la production de la toxine qui déclenche le choc toxique ». De plus, le fait que la cup n’absorbe pas mais stocke le sang au niveau du vagin ferait d’elle un lieu propice au développement de bactéries.

« Personnellement, j’ai toujours été contre la cup, explique Yvette Guthmann, gynécologue à Paris. Le risque infectieux est plus important en cas de stockage du sang dans le vagin qu’en cas d’écoulement et d’absorption, comme c’est le cas avec les serviettes et les tampons. Et je la déconseille fortement à celles qui portent un stérilet ! » Elle ajoute que selon elle, le tampon n’est dangereux qu’en cas d’oubli prolongé. « Celles qui vident leur cup souvent ont le bon comportement », précise-t-elle.

Testez si vous le souhaitez

Faites donc attention à respecter la même routine que pour un tampon : pas plus de 6 heures d’affilée, laissez la coupe reposer la nuit en la nettoyant dans un bol d’eau bouillante. Les risques sanitaires liés aux protections hygiéniques sont forcément moindres lorsqu’on les utilise correctement. « Ça faisait 9 ans que je portais des tampons, je me suis mis à la cup et je n’ai jamais eu aucun problème ! Il faut faire attention, je suis d’accord, mais les avis négatifs sur la cup ne m’inquiètent pas plus que ça », relativise Clara. À vous de tester pour savoir quelle protection vous va le mieux.