En couple et à distance : comment ils font l’amour

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Publié le 11/02/2018 par TRD_import_CarolineMichel ,
Parce qu’ils n’ont pas le choix et vivent à plusieurs kilomètres l’un de l’autre, ces couples font parfois l’amour à distance. Mais comment s’y prennent-ils ? Comment pratiquent-ils le sexe virtuel ? Témoignages.

Quand les kilomètres s’immiscent dans le couple, le manque de l’autre n’est pas toujours une mince affaire. Mais la distance géographique n’est pas un obstacle à la relation amoureuse : « Vivre séparément n’est jamais très agréable mais les couples apprennent à s’en accommoder. Avec une dose de confiance et les nouvelles technologies qui permettent de rester en contact, beaucoup parviennent à s’adapter, notamment quand la situation ne dure qu’un temps », explique Alexandra Hubin, docteur en psychologie et sexologue. Mais côté sexualité, comment gérer ? « Il faut savoir que la distance entretient le manque mais aussi le désir sexuel. Ainsi, s’il n’est pas simple de ne pas se voir quotidiennement, les retrouvailles sont généralement plus torrides « , précise la sexologue. En attendant le prochain rendez-vous, rester connectés est souvent le meilleur moyen de garder le lien tout en faisant grimper la température. Quatre couples nous livrent leurs habitudes et leurs petits secrets pour faire du sexe à distance.

Julie, 21 ans : « Nous préférons les SMS enflammés à la webcam… »

« J’habite à Paris et Théo est en Erasmus à Edimbourg depuis cinq mois. Nous nous sommes vus seulement deux fois depuis son départ, nous n’avons pas les finances pour voyager davantage. Nos deux week-ends étaient explosifs, la distance fait monter le désir et décuple le plaisir. Pour combler le manque en attendant le prochain rendez-vous, nous avons commencé à échanger des messages érotiques. Les choses se sont faites naturellement, sans gêne. D’abord de simples : « J’ai envie de toi », qui ont rapidement glissé. Ce qui est étonnant, c’est que nous nous skypons tous les jours mais que nous ne parlons pas de vive voix de nos sextos enflammés. Parfois nous raccrochons et c’est par écrit que la tension monte, les mots sont de plus en plus coquins , nous nous touchons chacun de notre côté jusqu’à jouir… J’ai hâte qu’il rentre, mais je me dis souvent que cet aspect de notre sexualité me manquera ! »

Florian, 20 ans : « Notre truc ? Les photos éphémères »

« Gabrielle et moi vivons encore chez nos parents. Pas simple de trouver des moments intimes car la journée nous sommes en cours (dans la même fac) et le soir, nos parents sont là. Nous avons commencé par nous envoyer des selfies sur Snapchat en discutant le soir et des photos de tout et n’importe quoi. Nous ne faisions que partager notre soirée à l’autre. Progressivement, les photos sont devenues coquines : en pyjama avant de dormir ou nus avant la douche… Le caractère éphémère de Snapchat nous permet de nous laisser aller. Désormais, le soir, nous avons notre petit rendez-vous « connecté ». Nous accompagnons parfois nos photos de mots, dévoilant petit à petit les parties de nos corps. Cette habitude a renforcé notre complicité sexuelle et lorsque nous nous retrouvons, notre désir atteint des sommets. »

Margot, 24 ans : « On a besoin de se voir, alors on se filme ! »

« J’ai rencontré Baptiste en vacances dans le sud de la France. Nous projetons de vivre ensemble dans les mois à venir. En attendant, nous faisons avec la distance Lille-Paris. Nous nous appelons tous les jours en Facetime, parfois jusqu’à trois heures du matin. Un jour, chez moi, nous parlions des kilomètres qui nous séparent et de nos petites habitudes en matière de masturbation pour combler le manque… Baptiste m’a confié qu’il regardait parfois des films pornos pour accompagner ses moments de plaisir. Cela ne m’a pas choquée, je faisais comme lui ! Plus tard, en Facetime, nous avons en quelque sorte réaliser notre « propre » film puisque nous avons franchi le pas de nous toucher face caméra. C’était un peu gênant les premiers temps, nous options pour une lumière tamisée. Aujourd’hui, même pas peur. Nous trouvons ça fantastique et très excitant ! »

Charlotte, 23 ans : « Le sexe à distance, on le fait comme personne d’autre ! »

« Je suis partie faire mon stage de fin d’études en communication événementielle à Berlin. Jérémy a tout fait pour me suivre mais n’a pas trouvé de travail en Allemagne. Il est resté à Strasbourg. Nous avions l’habitude des textos coquins au quotidien, en vivant sous le même toit (chez lui). Nous aimions faire monter le désir sexuel dans la journée avant de nous retrouver le soir. Depuis l’éloignement géographique, nos moyens de communication ont évolué. Nous avons dépassé l’écrit pour nous envoyer de petits messages vocaux sur l’iPhone, que nous pouvons effacer ou sauvegarder. Pour ma part, je les conserve, j’adore les écouter quand Jérémy n’est pas disponible. Ainsi, nous n’avons pas le sentiment de jouer au téléphone rose. J’aime m’entendre quand je m’enregistre, et imaginer ma voix dans ses oreilles quelques minutes plus tard… Je ne crois pas que cette façon de faire soit répandue. En même temps, les nouvelles technologies n’ont pas fini de stimuler notre imagination ! »