Mon acné m’empêche d’avoir des relations amoureuses

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Publié le 16/12/2016 par TRD_import_CarolineMichel , Mis à jour le 28/09/2023 par TRD_import_CarolineMichel
Votre acné vous fait perdre confiance en vous et vous ruine vos relations amoureuses ? Suivez les conseils de Trendy pour passer au-delà des boutons et vous ouvrir à celle ou celui qui vous plait tant !

« Je ne veux pas qu’un garçon me regarde de près, et s’il le faisait, il partirait en courant ! », confie Amélie, 18 ans, à propos de son acné légère. Et elle n’est pas la seule à penser que ces quelques boutons l’empêchent d’avoir des relations amoureuses. Selon une Enquête Fil Santé Jeunes et GEA (réalisée en 2005), l’acné perturbe la vie amoureuse de 38 % des jeunes interrogés. Comment passer au-delà de son complexe physique et s’ouvrir à l’autre ?

Une relation de confiance avec son dermato

Première étape importante pour se sentir mieux : trouver le bon dermato, avec qui vous pourrez développer une relation de confiance. Craignant d’être jugée, Amélie a mis quelques semaines avant de se décider à consulter : « J’avais peur qu’il me trouve sale, mais non. Aujourd’hui je suis ravie d’avoir décidé de consulter. » Un dermatologue ne juge pas, il détermine des solutions efficaces avec son patient.

« Dès qu’on ne se plaît plus, il faut consulter, que l’acné soit légère ou sévère », conseille le Dr Isabelle Goudal-Timsit, dermatologue. Même chose quand les produits de soin ne « fonctionnent » pas sur notre peau. Marion, 29 ans, a consulté pour la première fois à 17 ans, quand elle s’est aperçue que le temps n’arrangeait pas sa peau et que les produits en vente libre aggravaient même son cas. Premier essai raté avec le dermato de son village qui lui a dit que ses boutons étaient dus à son alimentation et qu’il ne pourrait rien faire pour elle car « vous êtes tous gros dans la famille ». « Autant dire qu’il ne m’a jamais revue », raconte-t-elle. « Puis j’ai trouvé une dermatologue très douce, diplomate, compétente, avec qui je me sentais bien et prise en main. J’ai eu un traitement assez contraignant, qui a eu pour effet secondaire l’assèchement des muqueuses. Mais au bout de neuf mois : envolés, les boutons ! Mon rapport aux autres a totalement changé et je n’ai plus appréhendé les rendez-vous amoureux de la même façon.  »

La confiance envers le professionnel de santé est importante pour la confiance en soi. D’une part, il dirigera vers les bons traitements, d’autre part il sera d’une oreille attentive et extrêmement bienveillante. « Les jeunes me confient qu’ils ont peur de draguer, de se déshabiller devant quelqu’un quand l’acné touche le dos. Mon rôle est de les rassurer : on commence au plus vite le traitement et tout finira par passer. Je constate qu’après plusieurs consultations, ils se redressent physiquement, ils sont plus sûrs d’eux, les premiers résultats sont là et ils se sentent en bonne voie », témoigne la dermatologue.

Les bons gestes pour se sentir mieux avec soi-même

Prendre soin de soi aide à développer sa confiance en soi puisqu’on se renvoie une image positive, comme en témoigne Amélie : « En suivant le traitement, en me mettant au sport en parallèle, j’avais le sentiment de m’occuper de moi et c’était positif. » »

Concernant les habitudes alimentaires, le Dr Isabelle Goudal-Timsit rappelle qu’ il n’y a pas de lien directement établi entre charcuterie, chocolat et acné. C’est à chacun de faire le lien entre alimentation et acné, quitte à changer ses habitudes pour être mieux dans ses baskets. Enfin, le maquillage n’est pas proscrit et peut être un soutien pour se sentir à l’aise en phase de séduction. Il faut toujours utiliser des produits non comédogènes et pas seulement « testés dermatologiquement ». Autre point important et féminin : consulter un gynécologue est une bonne idée. L’acné est dépendante du cycle naturel, et leur irrégularité peut augmenter l’acné.

C’est un épisode transitoire par laquelle (presque) tout le monde passe

80 % des adolescents ont de l’acné et l’acné est un épisode transitoire ! Gardez bien cette idée en tête, elle rassure sur deux points : d’abord, vous vivez tous plus ou moins la même chose, à quelques mois près. « Aujourd’hui, j’ai du recul, et j’aimerais dire à tous ceux qui complexent que personne n’est vraiment à l’aise à l’adolescence. Nous avions tous des boutons, et si je n’osais pas aborder un garçon, le garçon n’osait pas non plus ! », rassure Marion.

Même si la rechute légère et éphémère existe, dès lors que vous la prenez à la racine, ce sera une affaire de quelques mois. Le mot-clé ? la patience !

Prendre conscience de ses qualités pour oublier ses boutons

« Les adolescents qui se font traiter de calculettes n’admettent pas que l’on puisse s’intéresser à eux », note Isabelle Pailleau, psychologue clinicienne. « Or, quelqu’un peut tomber amoureux de vous pour votre humour, votre sens de l’écoute, votre joie de vivre… Ne l’oubliez pas ! Car des qualités, nous en avons tous. »

Pour changer votre regard et vous découvrir positivement, vous pouvez commencer par vous questionner : « Qu’est-ce qui est bien en moi au-delà de cette enveloppe qui m’empêche de séduire ? » Vous pouvez aussi demander à votre entourage, qui apportera un regard neutre. Dès demain, en connaissant vos forces, vous aurez envie d’affronter le monde et qui sait : n’irez-vous pas aborder celle ou celui qui vous plaît tant ?

Pour aller plus loin

Le Dr Isabelle Goudal-Timsit est le co-auteur de “Ma bible des questions santé” (Ed. Leduc.s)