Rapport non protégé : quelles conséquences ?

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Publié le 15/07/2013 par TRD_import_PatriciaLabiano ,
Prendre des risques lors des rapports sexuels conduit trop souvent a des situations delicates, voire graves. Bien s'informer est la cle d'une tranquillite d'esprit indispensable pour notre vie amoureuse et permet d'eviter contraception d'urgence, IVG ou maladies sexuellement transmissibles.

Dans le feu de l’action, on est parfois tenté « d’oublier » volontairement d’utiliser un préservatif en se disant que « pour une fois, ce n’est pas grave ». Au contraire, une fois peut suffire pour transmettre une maladie ou pour tomber enceinte. En cas de rapport non protégé, il convient de réagir vite.

La contraception d’urgence ou la pilule du lendemain

Vous avez eu un « accident de préservatif » ou oublié plus d’une fois la pilule dans les jours qui suivent un rapport ? Surtout n’attendez pas. Prendre la pilule du lendemain permet de réduire considérablement les risques de grossesse non désirée. Ne vous amusez pas à prendre des risques, vous pourriez le regretter…

Délai : jusqu’à trois jours après le rapport non protégé

Il faut prendre la pilule du lendemain le plus tôt possible, et au plus tard trois jours après un rapport non ou mal protégé. C’est d’autant plus efficace (dans environ 75 % des cas) quand on la prend sans attendre.

Ce médicament est vendu en pharmacie sans ordonnance. Il est pris en charge à 65 % par la Sécurité sociale et on doit le délivrer de façon anonyme et gratuite aux mineures.

Un seul comprimé

Il se présente sous la forme d’un seul comprimé contenant un progestatif et protège des risques pris pendant les rapports qui ont eu lieu dans les 72 heures avant la prise – mais pas de ceux qui ont eu lieu avant ou après.

Il faut donc utiliser un préservatif jusqu’aux prochaines règles et, dès le premier jour des règles, recommencer une nouvelle plaquette de pilule, celle que l’on prenait avant. Prendre la pilule et ne pas l’oublier reste la méthode la plus efficace. Évitez d’avoir recours souvent ou, pire, systématiquement, à la pilule du lendemain !

L’interruption volontaire de grossesse

En France, 220 000 interruptions volontaires de grossesse sont pratiquées chaque année, soit un avortement pour trois naissances. Une femme sur deux y aurait recours une fois dans sa vie.

Ces trente dernières années, le recours à la contraception a augmenté mais celui à l’avortement n’a pas baissé autant. On compte environ 14 avortements annuels pour 1 000 femmes de 15 à 49 ans (avec une hausse chez les moins de 25 ans).

Depuis juillet 2001, le délai légal est passé de dix à douze semaines, et l’autorisation parentale n’est plus obligatoire.

Une décision à prendre au sérieux

Un certain nombre de filles de moins de 25 ans ont vécu un avortement. Même si elles ont pris la décision, en général elles l’ont prise brutalement et se retrouvent un peu dépassées par ce qu’elles ont vécu.

De plus, le geste est souvent banalisé car l’IVG se fait en hospitalisation « ambulatoire » et il n’y a plus de véritable entretien préalable pour parler de sa décision et peser le pour et le contre.

« Même si l’on est sûre de sa décision, les conséquences psychologiques perdurent des années après, et parfois le traumatisme resurgit. Une rupture peut même survenir avec son compagnon comme si quelque chose de mortifère s’était installé dans le couple. Il faudrait au moins donner la possibilité aux jeunes filles d’en parler, de sortir “ça” de soi. Cette nécessité, la société ne la reconnaît plus », observe Françoise Sand, conseillère familiale et conjugale.

Le planning familial

Si vous prenez la décision de subir une IVG, n’attendez pas pour consulter. En France, le délai légal de recours à l’interruption volontaire de grossesse est de douze semaines maximum.

Pour obtenir des informations ou tout simplement pour en parler, n’hésitez pas à appelerun centre de planning familial . À savoir : les médecins des centres de planning familial sont désormais autorisés à pratiquer des IVG médicamenteuses.

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L’IVG médicamenteuse

On l’appelle RU 486 mais il s’agit de Mifépristone ou de Mifégyne pour les pros. Depuis 2004, l’IVG médicamenteuse peut être pratiquée en médecine « de ville », mais elle doit être effectuée sous la surveillance d’un gynécologue ou d’un médecin généraliste travaillant en réseau avec un établissement de santé avec lequel il a passé une convention. Cette méthode ne peut être utilisée au-delà de sept semaines d’absence de règles (soit cinq semaines de grossesse).

Comment ça se passe ?

On va voir son médecin. C’est seulement au cours d’une troisième consultation qu’un comprimé de Mifépristone est administré, puis 48 heures plus tard, on prend un comprimé de Misoprostol (le Mifépristone interrompt la grossesse et le Misoprostol provoque l’évacuation de l’œuf, comme lors d’une fausse-couche). Une visite de contrôle est obligatoire quinze à vingt jours plus tard. La méthode est efficace dans 98 % des cas. Il faut quand même revoir son médecin pour s’assurer que tout va bien.

Les maladies sexuellement transmissibles

Sida, maladies sexuellement transmissibles… Vous connaissez par cœur les bonnes raisons de mettre des préservatifs (masculins ou féminins). C’est actuellement le seul moyen de bien se protéger. Ne jouez pas à la loterie en vous disant que ce(tte) partenaire a l’air sain(e) et sérieux(se) !

Ne dérogez pas à la règle pour la bonne raison que vous pourriez le payer cher. Même si aujourd’hui, on peut vivre normalement et longtemps en étant porteur du virus du sida – à condition d’avoir une bonne hygiène de vie et un suivi médical avec prise de médicaments –, cette maladie reste une tragédie.

Des conséquences graves

Les maladies sexuellement transmissibles peuvent avoir des conséquences graves sur la fertilité et sur la santé en général. Non seulement, on peut attraper hépatite B, herpès, chlamydiose, blennoragie… mais aussi le papillomavirus, responsable du cancer du col de l’utérus.

Aussi, on se protège tant que l’on n’a pas de relation sérieuse et durable. Et si c’est le cas, on fait le test du VIH (et son ou sa partenaire également) au bout d’au moins trois mois de relation avant d’arrêter d’utiliser le préservatif (avec ce(tte) partenaire-là !).

Pour parler de contraception ou poser des questions sur la sexualité en général, vous pouvez appeler gratuitement le service Écoute Sexualité Contraception au 08 00 80 38 03 (du lundi au vendredi de 9h30 à 19h30 et le samedi de 9h30 à 12h30).

Vaccination contre les papilloma virus

Les papilloma virus sont à l’origine de plus de 95 % des cancers du col de l’utérus (environ mille décès par an dans notre pays). Les chiffres sont moins alarmants depuis la mise en place du dépistage systématique par frottis recommandé à toutes les femmes de 25 à 65 ans. Mais l’arrivée de deux vaccins n’en est pas moins un soulagement : ils sont destinés aux jeunes filles de 14 à 23 ans n’ayant pas encore eu de relations sexuelles (la vaccination est alors gratuite).

Ils protègent contre deux à quatre souches de papilloma virus : la 16 et la 18 (responsables de plus de 70 % des cancers du col utérin) pour l’un, et en plus contre la 6 et la 11 (responsables, elles, des verrues génitales) pour l’autre.

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