Stérilet : et si cette méthode de contraception était faite pour vous ?

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Publié le 22/04/2018 par TRD_import_CarolineMichel ,
Pour vous contraception égale pilule ou implant, pas tellement stérilet. En effet, de nombreuses jeunes femmes la perçoivent comme une méthode contraceptive de "maman". Détrompez-vous, c'est peut-être celle qui vous convient.

Le stérilet, aussi appelé DIU (dispositif intra-utérin), est un petit objet en forme de « T » placé dans l’utérus. Il n’a pas vraiment la cote auprès des jeunes femmes qui s’imaginent, à tort, qu’il est réservé à celles ayant déjà eu des enfants. Ce n’est pas non plus une contraception définitive comme certaines peuvent le penser. « Dans stérilet, on entend ‘stérile’. Or, le stérilet est un moyen de contraception, pas de stérilisation », rassure la gynécologue Nadia Berkane, gynécologue et auteure d' »Enceinte, et si on disait tout ? » aux éditions Eyrolles. Au même titre que la pilule ou l’implant, il protège d’une grossesse non désirée. Partons à sa rencontre !

Il existe deux types de stérilet. Vrai ou faux ?

Vrai ! Le premier est au cuivre. « Cela rend les spermatozoïdes inefficaces et crée un état inflammatoire qui ne permet pas à l’œuf de s’implanter si jamais il y a fécondation », détaille la gynécologue. Le stérilet au cuivre fait barrage, tel un gardien (ou un videur de boîte de nuit) : il dit non ! Son avantage ? Ne pas contenir d’hormones. Ainsi, votre corps fonctionne le plus naturellement possible.

Le second, apparu plus tardivement sur le marché, est le stérilet hormonal, qui contient de la progestérone (comme l’implant). Sa principale action : atrophier la muqueuse utérine afin d’empêcher l’implantation de l’œuf. Ce dernier peut toujours essayer de s’accrocher, c’est impossible, il n’y a pas de prise ! Et qui dit muqueuse atrophique dit règles peu abondantes, voire absentes, puisque, pour rappel, les règles ne sont autre que la dégradation de la muqueuse utérine.

On ne peut pas poser de stérilet si on est nullipare. Vrai ou faux ?

Faux ! Être nullipare, c’est ne jamais avoir eu d’enfant. « Pendant un temps, on pensait que le stérilet accentuait le risque de contracter une infection sexuellement transmissible « , rappelle la gynécologue.

Autre raison pour laquelle il n’était pas proposé en première intention : l’étroitesse de l’utérus d’une femme n’ayant pas encore eu d’enfant , qui pouvait rendre la pose plus difficile. Désormais, on sait que le stérilet ne présente aucun danger face aux IST. De plus, il en existe de plus petits, adaptés aux femmes nullipares. Donc vous pouvez très bien opter pour ce mode de contraception.

Poser un stérilet, ça fait mal ! Vrai ou faux ?

Vrai et faux. On ne va pas se mentir : on a connu plus sympa comme moment. Disons que la pose d’un stérilet, ça peut titiller et chatouiller. On peut ressentir une contraction, réaction naturelle de l’organisme face à l’introduction d’un corps étranger. Le tout, c’est de se détendre et d’avoir confiance en son gynéco.

« La pose est plus facile pendant les règles car le col est ouvert », précise Nadia Berkane, qui conseille de prendre rendez-vous au bon moment ! De plus, si la période des menstruations est idéale, c’est aussi pour s’assurer que la patiente n’est pas enceinte. Ensuite, un contrôle sera effectué un mois plus tard afin de vérifier que le stérilet est toujours là ou qu’il ne s’est pas déplacé , ce qui le rendrait moins efficace.

Il est moins efficace que la pilule. Vrai ou faux ?

Plutôt vrai… Mais de pas grand-chose. Et tout dépend du type de stérilet ! L’indice de Pearl, qui mesure l’efficacité théorique d’une contraception, s’élève à 99,8 % pour le stérilet hormonal et à 99,4 % pour le stérilet au cuivre. La pilule, quant à elle, présente un indice de Pearl de 99,7 % mais, en pratique, son efficacité est de 91 %.

Pourquoi ? Parce que le risque d’oubli est important lorsque l’on utilise une contraception orale, tandis que le stérilet, lui, ne bouge plus une fois en place et demeure efficace durant cinq ans (trois ans pour les stérilets hormonaux de petite taille). Et si jamais grossesse il y a – car le risque zéro n’existe pas – consultez votre gynécologue immédiatement. Attention, la présence d’un stérilet peut entraîner une grossesse extra-utérine.

Les effets secondaires du stérilet sont dérangeants. Vrai ou faux ?

Vrai et faux. Chaque moyen de contraception peut présenter des effets secondaires. Tout dépend de vous. Voilà pourquoi il est nécessaire de discuter avec votre gynécologue, si vous ressentez le moindre désagrément.  » Le stérilet au cuivre peut augmenter le volume et la durée des menstruations ; ce qui peut s’avérer gênant pour les femmes ayant déjà des règles abondantes », prévient la gynécologue.

Quant au stérilet hormonal, il peut entraîner des spottings , c’est-à-dire des petits saignements, généralement les quatre premiers mois. Autre point noir : « La progestérone peut influer sur la synthèse des hormones féminines et jouer sur le moral. Si certaines patientes ont le sentiment d’être déprimées sous stérilet hormonal, elles doivent en parler à leur gynécologue », ajoute la spécialiste.

Ajoutons à ça la formation de kystes – la plupart du temps fonctionnels – car la progestérone ne bloque pas entièrement l’ovulation , si bien que les ovaires tentent de fabriquer des ovules qui peuvent rester « bloqués, mais finissent par disparaître.

Le stérilet est une contraception d’urgence. Vrai ou faux ?

Vrai ! On parle ici du stérilet au cuivre. Il s’utilise également en contraception d’urgence s’il est posé dans les cinq jours suivant le rapport non protégé ou mal protégé. C’est la méthode de contraception d’urgence la plus efficace. On peut ensuite le garder si on était en recherche d’une contraception.

Le partenaire sent le stérilet lors du rapport sexuel. Vrai ou faux ?

Faux ! Du moins, ce n’est pas censé être le cas. Si cela arrive, ce n’est pas du stérilet lui-même dont il s’agit, mais de ses fils, conservés afin que le retrait soit plus facile. Normalement, ils se replient dans le vagin ou sont coupés suffisamment courts pour que le partenaire ne tombe pas sur eux durant la pénétration. Si tel était le cas – et c’est rare – cela provoque un léger picotement. Rien de douloureux. Il faut alors consulter son gynécologue pour qu’il les recoupe.