À 20 ans, je dors encore avec mon doudou

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Publié le 21/10/2016 par TRD_import_Jean-SébastienLétang , mis à jour le 28/09/2023
Compagnon de votre enfance, en grandissant, votre doudou devient souvent l'objet de moqueries avant de finir au fond d'un placard. Il n'y a pourtant rien de honteux à continuer de s'endormir avec Nounours ou Nin-Nin. Au contraire : ils ont gardé toutes leurs vertus apaisantes !

Peluche usée par les années ou simple bout de tissu, il est parfois difficile de se séparer de son doudou à l’adolescence. Certains préfèrent d’ailleurs le garder au chaud dans leur lit plutôt que de le ranger au fond d’un tiroir. Faut-il pour autant en avoir honte ? « Non », tempère Catherine Pierrat, psychologue à Nice, car « pour l’adulte, le doudou remplit la même fonction que pour l’enfant : celle de rassurer. »

Le plus mignon des anxiolytiques

En cas de coup de mou, quel que soit notre âge, on a parfois besoin de retrouver une part d’insouciance et de légèreté en retournant en enfance. C’est notamment le cas de Claire, étudiante en kinésithérapie de 21 ans, qui dort avec le « très grand ours blanc » qu’elle possède depuis la 6e.

Une fois dans son lit, si sa journée a été mauvaise, elle a pour habitude de le serrer dans ses bras. Elle le décrit d’ailleurs comme « une espèce de présence permanente » : « on change, notre vie change, mais lui, il ne change pas, et sa place non plus. » Un allié face aux aléas du quotidien.

Le doudou, ce jumeau idéal

Catherine Pierrat rappelle que si le doudou « la plupart du temps, a un effet anxiolytique », c’est parce qu’ il joue le rôle de double. « Il peut être vu comme notre jumeau imaginaire, celui à qui rien ne peut arriver « , explique la psychologue. D’où l’attachement émotionnel très fort qu’on peut avoir pour cet objet qui incarne « notre mémoire ».

C’est ce que ressent Julien, 22 ans, technicien helpdesk (téléconseiller) en formation, pour son petit éléphant bleu à trompe rose. « Comme il m’accompagne depuis ma naissance, j’ai une affection particulière pour lui, comme si c’était mon jumeau « , décrit le jeune homme, capable de se relever la nuit s’il s’aperçoit de son absence.

De son côté Lilly, 21 ans, étudiante en M1 de Lettres modernes, a l’impression que son nounours, dont la couleur a viré du blanc au gris, a encaissé tous ses « chagrins d’enfant, d’adolescente, et maintenant d’adulte ». D’ailleurs, tous deux assument parfaitement le fait de dormir avec leur doudou comme une part de leur personnalité.

Entre son doudou et sa moitié, faut-il choisir ?

Mais en grandissant, il arrive qu’on ne soit plus toujours seul dans son lit : la question du doudou se pose alors au sein du couple. Lilly l’a toujours conservé, quel que soit son copain : « Même si je m’endors près de mon partenaire, dans le sommeil, c’est mon doudou que je retrouve. »

En revanche, chez Claire, quand elle est en couple, exit le doudou ! Pour Catherine Pierrat, ce sujet doit être avant tout pris avec légèreté. Car, avec le temps, la peluche est souvent considérée par les partenaires comme un oreiller.

Au final, l’unique point négatif dans le fait d’avoir gardé un doudou, ce sont les moqueries. Pas de panique : « On passe souvent d’un doudou à un objet fétiche », rappelle Catherine Pierrat. Dans ce cas, rassurez-vous : tout le monde en possède un !