Accro au smartphone, comment débrancher
“J’ai commencé au collège, à 13 ans, à avoir un portable ; depuis deux ans, j’ai un iPhone et je ne peux plus m’en passer, je dors avec, je mange avec, je me fais remonter les bretelles par mes parents et les profs. Le problème ? Quand je ne l’ai pas avec moi, je suis mal, c’est affreux, il faut que je m’autodiscipline !” raconte Lola, à Nîmes (30) et, de son propre aveu, “totalement perdue et nue » sans son mobile. L’appareil la rassure sur sa vie sociale, ses amitiés, ses amours, l’essence même de son existence. « Il me rappelle que je compte pour les autres, parce que mes amis pensent à moi en m’envoyant des messages et des mails, poursuit-elle. Il fonde ma personne sociale, mon être au milieu d’autres êtres humains. C’est préoccupant parce que c’est une machine !”
78 % des moins de 25 ans “accros” à leur mobile : et vous ?
Lola fait partie des 78 % des moins de 25 ans à se dire “accros” à leur mobile, selon un sondage de l’IFOP réalisé en janvier 2013 sur “Les Français et la dépendance au téléphone portable”. Dépendance ? Le mot est lâché même si sociologues et psychiatres réfutent son application… aux smartphones. “L’addiction suppose une souffrance, explique Michael Stora, psychologue et psychanalyste, or ce n’est pas le cas, on remarque parfois de la gêne, peut-être, mais cela ne relève pas de la maladie mentale !” Ouf ! Cela dit, prendre un peu de recul vis-à-vis de cet objet ne peut pas vous faire de mal. Voici nos pistes pour y parvenir.
À lire aussi sur le même sujet :