Hyper fatigué, j’arrive pas à récupérer

No thumbnail
Publié le 09/02/2017 par TRD_import_DelphineDauvergne , Mis à jour le 02/10/2023 par TRD_import_DelphineDauvergne
Surcharge de travail, fatigue extrême dont vous n'arrivez pas à vous débarrasser... vous avez l’impression d’être constamment épuisé(e) ? Des étudiants, qui sont passés par là, vous donnent leurs conseils pour reprendre le dessus.

Périodes de révisions, engagement associatif, petit boulot, soirées à ne pas louper… Si votre emploi du temps peut vite se remplir, il n’est pas extensible à l’infini et votre santé en dépend. Selon l’enquête 2016 de l’OVE (Observatoire national de la vie étudiante), plus de la moitié des étudiants déclarent ressentir fréquemment des états d’épuisement.

« L’épuisement est une fatigue poussée à l’extrême, on a dépassé les limites de ce moment où on pouvait encore récupérer assez facilement », définit le Dr François Baumann*, auteur de plusieurs ouvrages sur le sujet. Selon lui, il existe des signaux à ne pas ignorer : « Quand vos proches vous alertent sur votre comportement différent, souvent plus colérique, ou que vous n’avez plus goût à rien ».

Ne pas négliger ses heures de sommeil

Pour Mathilde S., 20 ans, étudiante à E-artsup Lille, la prise de conscience s’est faite au moment des partiels. « J’enchaînais les nuits blanches à chaque gros projet à rendre, sans réussir à rattraper mon sommeil. Conséquence : je n’ai pas validé la moitié des matières de ce semestre » , raconte-elle. Pour mieux gérer son temps, elle utilise désormais l’appli Fabulous pour suivre de bonnes habitudes d’hygiène de vie.

Selon François Baumann, le premier réflexe à avoir : « s’obliger à se lever à la même heure ». Dormir à des heures irrégulières n’est pas bon pour votre dynamique. « Une sieste d’une heure, ça me fatiguait encore plus ! », se souvient Mathilde M., 23 ans. Cette étudiante de l’ESC Rennes a connu une période d’épuisement de plus d’un mois, quand elle a participé aux élections du BDE. « Je dormais environ 4 heures par nuit. Je devais aller aux soirées qu’on organisait, préparer nos animations, tout en suivant les cours. J’ai eu plusieurs pannes de réveil et je me suis même endormie pendant certains cours », confie-t-elle.

Mieux s’organiser

« Souvent les étudiants victimes d’épuisement sont de gros travailleurs. Ils ont du mal à lâcher prise, alors qu’ils devraient tout simplement revoir leur mode de vie », constate le Dr François Baumann. Il faut savoir équilibrer son emploi du temps. « J’ai arrêté d’aller à toutes les soirées, même si les autres étudiants me disaient que je passais à côté de quelque chose », se souvient Mathilde M. Pour François Baumann, en plus de réserver du temps pour dormir, il faut aussi « ménager du temps pour le divertissement, même s’il est court, que ce soit écouter de la musique, faire de la peinture ou discuter avec des amis ».

Natacha, 20 ans, étudiante en alternance aux Arts et métiers, se sent également très fatiguée depuis le début de sa première année d’école d’ingénieurs. « Le rythme des cours – sans vacances scolaires – et les longs trajets en transports sont les deux causes principales ». Pour améliorer son état de santé, elle essaie de se coucher le plus tôt possible et prépare ses repas à l’avance pour ne pas perdre de temps.

Se mettre au sport

Autre activité qui aide Natacha à se sentir moins fatiguée : « Le sport, pratiqué régulièrement. Ça permet de me remotiver et de moins ressentir un état de paresse ». Même résolution adoptée par Mathilde M. : « je me suis dégagée du temps pour aller courir, comme ça, je gère mon énergie plus facilement ». François Baumann confirme : « l’activité physique est un dérivatif, même si on fait seulement 20 minutes de marche par jour, ça permet de régénérer les idées ».

À proscrire, selon Mathilde M. : « les excitants comme le café, ça nous donne une sensation d’énergie alors qu’on est encore épuisé ». Enfilez plutôt votre jogging !

*Le Dr François Baumann est notamment l’auteur du livre Épuisements – Comment lutter contre les fatigues du quotidien , (Éditions Josette Lyon) publié en février 2017.