Slackline : trouvez votre équilibre cet été

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Publié le 22/05/2017 par TRD_import_ClaireChédeville ,
Une sangle un peu spéciale, deux arbres ou deux poteaux, et le tour est joué. La slackline exige un parfait équilibre et compte de plus en plus d’adeptes parmi les 17-25 ans. Mais qu’est-ce qui les fascine autant ?

« J’ai découvert la slackline lors d’un voyage en Ardèche : mon prof d’escalade nous a fait essayer, on en faisait tous les soirs entre potes et depuis, j’ai chopé le virus « , raconte Hugo, 24 ans, de Lille.

La slackline est un sport qui ressemble au funambulisme mais dont les origines sont différentes. Ce sport aurait été inventé par un groupe de grimpeurs aux États-Unis. Il consiste à tendre une sangle élastique entre deux points d’ancrages , arbres ou poteaux. Le risque peut être poussé jusqu’à fixer la sangle entre deux montagnes au-dessus d’un précipice…! *

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Le but est de marcher sur le bandeau jusqu’au bout sans tomber. La longline (traversée de distances plus longues) et la highline (traversée en hauteur, parfois à plusieurs centaines de mètres) sont deux variantes de la slackline.

Accessible à tous

« La slack, c’est pour tous les âges. L’équilibre sur un fil n’est pas inné, il s’apprend. C’est souvent déstabilisant au début, car on n’arrive pas tout de suite à avancer, la sangle tremble bien trop souvent sous nos pieds, mais avec un peu de persévérance ça vient très vite », confie Élodie, 24 ans, étudiante en master urbanisme et membre active de l’association Paris Slack. *

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Ce sport nécessite peu de matériel : une sangle, un système de tension pour l’attacher et un baudrier pour la highline. Il peut donc être pratiqué partout, à l’intérieur, dans les parcs comme dans les espaces naturels. Surtout, le matériel ne coûte pas trop cher. « Une sangle banale coûte entre 30 et 90 €, au début il n’y a besoin de rien d’autre », note Prescillia, 19 ans, étudiante en BTS services et prestations des secteurs sanitaire et social. *

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Les novices peuvent facilement apprendre seuls, sans s’inscrire dans un club. « Les cours de slackline ne sont d’ailleurs pas très répandus. Pour se faire connaître, les associations organisent des séances gratuites, et ouvertes à tous », explique Élodie.

Allez-vous devenir addict à la slackline comme Élodie ? // © Photo fournie par le témoin

Une pratique collective

« J’apprécie énormément l’aspect collectif de ce sport. Il y a toujours beaucoup de partage. Je ne pense pas que j’aurais accroché autant sans cet aspect-là », souligne Élodie. Au premier abord, la slackline peut être perçue comme un sport individuel, mais « même si on est seul sur sa sangle, les autres sont toujours là autour pour nous donner des conseils ou nous encourager , je trouve que c’est hyper important ». Prescillia apprécie de pratiquer avec ses amis, « ils m’aident à tenir l’équilibre, me tiennent la main quand je suis sur le point de chuter ».

Ce sport soude les relations entre les uns et les autres, « on part souvent en « week-end slackline » en forêt ou à la montagne. On en fait partout entre copains, même si certains pratiquent à plus haut niveau, les autres sont là pour les soutenir et s’amuser », sourit Tristan, 19 ans, étudiant en licence de mécanique à Marsanne (Drôme). Hugo, lui, prise cette discipline car elle permet de rencontrer des gens facilement, « je pratique la slack dans les lieux publics et parfois dans la rue. Du coup les passants s’arrêtent, posent des questions et même essaient. Je trouve que c’est très chaleureux et convivial. »

Une activité très nature

La slackline est majoritairement pratiquée en pleine nature. « J’aime tendre ma slack en bord de mer, je ressens une sensation de liberté quand je regarde l’horizon, c’est indescriptible », révèle Hugo. Cette discipline demande une grande concentration pour tenir en équilibre sur une longue distance. « Quand je suis sur ma sangle et que je vois le vide autour de moi, je ne pense à rien d’autre. C’est presque de la méditation, il n’y a plus que moi et l’Univers », ressent Tristan, adepte de slack depuis trois ans.

Afin de pratiquer correctement ce sport, sans danger, il faut d’abord bien reconnaître le terrain, « on ne peut pas s’installer n’importe où, il faut prendre des précautions ! Certains arbres ne supportent pas la tension produite par la slack, il faut donc faire attention au diamètre du tronc pour notre sécurité mais aussi pour le respect de l’environnement ».

En 2015, Théo Sanson, champion français de 30 ans, a battu le record du monde à 500 mètres au-dessus du vide entre deux montagnes de l’Utah aux États-Unis. Vous avez de la marge.

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