Pokémon GO : phénomène de vacances ou parti pour durer ?

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Publié le 25/07/2016 par TRD_import_JulieChapman ,
Oui, Pokémon GO est bien arrivé en France (même si beaucoup de joueurs avaient téléchargé la version américaine ou australienne). En dehors du grand n'importe quoi médiatique, que vaut le jeu ? On l'a fait tester par la rédaction, composée de joueurs avertis comme de néophytes. Attrapez toutes les réactions de notre équipe !

On s’y met ou on résiste ?

Tout le monde parle de Pokémon GO : TV, presse, Internet. Trop ? Nos volontaires n’étaient pas vraiment emballés à l’idée de se lancer dans l’aventure. Aurore, qui ne connaît rien aux jeux vidéo, n’avait pas d’attentes particulières mais était “intriguée par l’enthousiasme suscité par le jeu”. Son attention a été attirée par la réalité augmentée dans laquelle les joueurs sont plongés au moment d’attraper les Pokémon : “Ils apparaissent dans l’environnement réel, c’est impressionnant.”

Pour Céline, l’envie a mis du temps à émerger. La première fois qu’une copine lui en a parlé (avec enthousiasme pourtant !) “l’information est entrée par une (Lap)oreille et ressortie par l’autre”. C’est l’ampleur du phénomène qui l’a fait se jeter à l’eau : à force de voir les gens jouer autour d’elle, Céline a voulu tester “pour se coucher moins bête” !

Baptiste, lui, ne s’est pas fait prier longtemps : “ Tous les gens que je connais y jouent, ils m’ont embarqué à coup de ‘Viens dans ma team’ !’ J’ai fini par céder.”

Un graphisme qui laisse à désirer

On sentait l’âme du dresseur nous envahir à l’idée de rencontrer des Pokémon “in real life”. Et on a été déçus. Sur l’écran, même si “on est bien loin de Tetris” selon Céline, la plate-forme de jeu est (trop) épurée, et même “assez moche” pour Baptiste. On voit notre avatar suivre plus ou moins nos pas sur des semblants de route. Pour Déborah, “on a plus l’impression qu’il erre et piétine dans une autre dimension”. Pour la réalité augmentée, on repassera, puisqu’elle n’est disponible qu’au moment d’attraper un Pokémon. Élyse enfonce le clou : elle voit le jeu comme “une expérimentation bêta de réalité augmentée avec un enjeu marketing”.

Apprendre la patience

Pas de tutoriel mis en avant, à vous de découvrir ce qu’est un “Pokéstop”, des arènes, les œufs, l’incubateur, l’encens… Un petit conseil : allez voir du côté de la Pokéball en bas de l’écran, en fouillant bien, vous trouverez les réponses à ces interrogations.

Pour autant, les bases du jeu sont assez simples. Élyse remarque qu’en tant qu’habituée des smartphones, “la marche à suivre, les gestes à réaliser… viennent intuitivement”. Si elle n’a pas éprouvé de difficultés à jouer, Aurore regrette que Pokémon GO ne soit “ni stimulant, ni très drôle”.

Lahéla, quant à elle, reproche à l’application sa lenteur. Le chargement lors du lancement peut s’avérer très long, et le message “Loading” avec sa barre de progression qui n’avance pas peut vite vous rendre fou. Apprendre la patience, et rester zen vous sauvera(ttata).

Pas si addicts que ça…

À entendre les médias, Pokémon GO rend fou(inar) tous ses utilisateurs. Sûrement immunisés, nos testeurs n’ont pourtant pas sombré dans la pokéfolie. Pour Baptiste, le jeu est plutôt un passe-temps : “Quand tu n’as rien à faire, c’est sympa. Mais j’irais pas faire des kilomètres pour attraper un Nosferapti.” Ce qui freine Élyse, c’est la wifi : “Quand t’as pas un forfait illimité, t’es rapidement bloqué. C’est pas cool. En gros, soit t’as un forfait de dingue, soit tu joues deux minutes.” Lahéla et Céline partagent la même opinion : “C’est toujours cool quand tu attrapes un Pokémon mais je comprends toujours pas comment certains peuvent devenir accros comme sur les vidéos de Central Park.” C’est aussi ce petit je-ne-sais-quoi addictif qui pousse finalement Baptiste à partir à l’autre bout du bâtiment “pour comprendre ces petits cœurs roses autour du Pokéstop”.

Déborah s’est prise au jeu : “J’ai marché 14 kilomètres aujourd’hui ! Ça va détrôner Runtastic !” Pour Élyse, “la RA (réalité augmentée) ne date pas d’aujourd’hui. Mais Pokémon la démocratise et maintenant c’est stylé d’avoir une appli avec de la RA !” L’autre point fort de l’appli reste son aspect culturel. “C’est cool, chaque Pokéstop est un endroit spécial de la ville. À Paris, il y a beaucoup de détails qui t’échappent. Avec les Pokéstop, tu t’arrêtes et t’essaies de le trouver autour de toi. Finalement, ça fait de la culture générale !” explique Julie.

L’appli est-elle vraiment partie pour durer ?

Phénomène mondial, l’application est déjà jouée par plus de 15 millions d’utilisateurs. Mais pour Élyse, il ne faut pas s’emballer : “Le jeu manque cruellement de scénario et, sans ça, le joueur s’ennuie vite.” L’autre risque, c’est son fonctionnement, selon Baptiste : “T’as pas vraiment besoin de skills pour jouer. C’est cool mais les combats sont cheatés, le leveling et les bonbons sont obscurs et t’es récompensé par le temps passé sur l’appli. C’est assez moyen.”

La suite ? Le développeur Niantic souhaite se lancer sur la version Game of Thrones et certains fans(tominus) souhaiteraient voir celle d’Harry Potter. Vos pauses à la rentrée devraient donc ressembler à des chasses organisées.

Et pour ceux qui souhaiteraient connaître l’origine des Pokémon

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