Envie de devenir prof ? 4 mangas pour vous convaincre… ou pas

Le retour du Great Teacher : « GTO Paradise Lost »

« GTO Paradise Lost », de Tôru Fujisawa, 6,95 €, série en cours aux éditions Pika (3 tomes parus), série en cours au Japon. // © Éditions Pika

Après s’être occupé avec succès d’une classe de collège difficile, le jeune professeur Eikichi Onizuka obtient une promotion et se retrouve muté dans le lycée voisin ! Puceau et obsédé comme un adolescent malgré ses 22 ans, il espère enfin réaliser son rêve de toujours, et sortir avec une de ses élèves. Cette fois-ci, il a de bonnes raisons d’espérer ! La classe dont il obtient la charge est en effet un petit peu spéciale et ne comprend que des élèves faisant carrière dans le monde du cinéma, de la télé et de la chanson. À lui, donc, les plus belles jeunes idoles du Japon !

Malheureusement, Eikichi déchantera bien vite. Lui qui pensait passer une année de rêve découvre dès les premières heures de cours que la majorité de ses élèves sont en souffrance. Stress des castings, jalousie entre camarades, obligation de se soumettre aux caprices – parfois sexuels – de producteurs véreux pour obtenir un rôle… la vie de stars et starlettes n’est pas forcément aussi belle qu’on l’imagine. Reprenant ses habits de « Great Teacher », Onizuka laissera de côté ses fantasmes pour voler au secours de sa classe avec un dévouement rare… qui finira par l’envoyer en prison !

Tôru Fujisawa nous avait enchanté avec GTO (nous en parlions déjà dans une précédente chronique) et c’est avec un réel plaisir que nous retrouvons Onizuka pour de nouvelles aventures. Passionné et dévoué, notre anti-héros ne recule devant rien pour régler les problèmes de ses élèves ! Cette suite aussi agréable, amusante et touchante que l’original, nous délecte en explorant de nouvelles thématiques.

S’occuper des problèmes des élèves : « Professeur Eiji »

« Professeur Eiji » tome 1, de Akiko Monden, 6,85 €, série terminée aux éditions Kana en 10 tomes.

// © éditions Kana

Après avoir sillonné le monde en tant que reporter de guerre, Eiji Fuwa rentre au Japon avec l’idée de débuter une nouvelle carrière : celle de professeur d’anglais. Embauché au lycée Hasumi, il souhaite mettre en place sa propre pédagogie malgré le désintérêt de ses élèves. Ces derniers, particulièrement indisciplinés, profitent du système mis en place par le nouveau directeur pour faire ce qu’ils veulent en cours. Ils ont, en effet, la possibilité de noter leurs professeurs, ce qui leur donne un grand pouvoir et les autorise à se soustraire aux règles hiérarchiques normalement en vigueur. Mais leur attitude désinvolte cache en réalité un certain nombre de malaises, qu’Eiji aura à cœur de régler au fil des pages.

À la différence des rapports compliqués entre élèves et professeurs traités dans d’autres titres, les méthodes d’Eiji sont plutôt douces. Il prend le temps d’analyser et de comprendre, à la recherche de solutions. Son passé de journaliste de terrain l’a cependant endurci. Il n’hésite pas à se comporter de manière ferme dès qu’il le faut, tranchant radicalement avec certains de ses confrères soumis au système en place. C’est au final une histoire assez touchante et agréable à lire que nous offre Akiko Monden, le tout est porté par le charisme et l’authenticité des personnages.

La réinsertion par le sport : « Rookies »

« Rookies » tome 1, de Masanori Morita, 6,99 €, série terminée aux éditions Tonkam en 24 tomes.

// © éditions Tonkam

Viré de son précédent poste pour avoir tabassé un élève, le professeur Kawato espère que sa nouvelle affectation au lycée Futago-Tamagawa lui permettra de se racheter une conduite et d’enseigner sereinement sa matière, le japonais moderne. Ce qu’il ignore, c’est que le proviseur l’a recruté uniquement à cause de son tempérament fougueux. En effet, l’établissement compte un grand nombre d’étudiants difficiles, dont certains se sont même emparés du club de baseball pour en faire leur repère. Averti de la situation, Kawato va tout faire pour rendre au club sa gloire d’antan et il en profitera pour ramener la petite bande sur le chemin de l’effort et du travail. Petit à petit, les relations entre le professeur et ses élèves vont changer. D’abord démotivés, ces derniers vont commencer à se passionner pour ce sport, puis nourrir de grandes ambitions : se qualifier pour le Koshien, la finale du championnat lycéen.

Grand classique du manga, « Rookies » raconte une histoire aussi prenante qu’intéressante. Les fans de baseball trouveront ici un des titres les plus travaillés du genre. Les autres découvriront un récit riche et captivant en milieu scolaire. Ce qui passionne, surtout, c’est l’évolution des personnages. Ces derniers, réfractaires à tout changement au début de l’œuvre, grandissent au fil des pages, mûrissent et apprennent tout simplement à devenir adulte.

Les méthodes chocs d’un professeur masqué : « Kamen Teacher »

« Kamen Teacher » tome 1, de Tôru Fujisawa, 6,95 €, série terminée aux éditions Pika en 4 tomes.

// © Éditions Pika

Le lycée Kyokuran a une sâcrée réputation : c’est le dépotoir où se retrouvent entassées toutes les pires racailles de la ville de Tokyo. Il s’agit, en effet, du seul établissement de la région à accepter les élèves dont plus personne ne veut. Plus de 80 % des élèves sont donc des cas désespérés ne vivant que par la violence sans montrer aucun respect pour une quelconque forme d’autorité. Désespérés, les professeurs demandent leur mutation dès qu’ils le peuvent et personne n’ose s’opposer aux petits caïds qui ont pris le contrôle des lieux. C’est dans ce contexte qu’arrivent un beau jour deux nouveaux enseignants. Le premier, Gôta Araki, 24 ans, est jovial et volontaire et a à cœur de bien faire. Le second, bien plus discret, propose une pédagogie « alternative » et n’hésite pas à affronter directement les jeunes dans des cours « particuliers » assez violents. Sa particularité ? Son visage est recouvert d’un masque. Son nom ? Le « Kamen Teacher ».

Après le succès de « GTO », Tôru Fujisawa a imaginé un nouveau manga se déroulant dans un milieu scolaire. Reprenant la recette de son titre à succès, il amène dans « Kamen Teacher » plus de noirceur et d’agressivité. D’un manga à l’autre, les méthodes des professeurs changent, mais pas l’humour ni le message. En face d’élèves en total décrochage et refusant l’autorité des enseignants, il faut parfois user de méthodes qui sortent de l’ordinaire. Et si l’histoire vous plaît, sachez qu’il en existe une suite en cinq tomes, toujours aux éditions Pika : « Kamen Teacher Black ».