Les premières fois d’Arnaud Tsamère

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Publié le 22/09/2017 par TRD_import_StéphaneMoret ,
Après avoir réveillé, pendant une saison, les auditeurs de la radio RTL2, Arnaud Tsamère revient à la scène avec un nouveau spectacle à découvrir bientôt. Mais d'ici là, vous pouvez en savoir plus sur cet humoriste discret.

La première fois que j’ai eu une mauvaise note

Je m’en souviens très bien : c’était en philo, en première. À l’époque, je ne comprenais RIEN à la discipline. Quand j’ai eu mon premier devoir de quatre heures, c’était l’angoisse. Je voyais tous les autres penchés sur leur copie à remplir des pages, et je me demandais : “Mais qu’est-ce qu’ils peuvent bien écrire ?” Je suis parti au bout de deux heures en me disant que la philo, c’était un monde que je ne comprenais pas. Alors que je ne suis pourtant pas stupide… C’était effroyable.

La première fois que j’ai séché un cours

C’était à la fac. Comme je suis fils de militaire, je n’ai pas séché au collège ni au lycée, mais dès que j’ai pu avoir plus d’autonomie, donc à la fac, je ne me suis pas privé. Ça m’a permis de passer la matinée avec une jeune femme, c’était très romantique. D’ailleurs, nos camarades de fac ne se sont pas privés de relever notre absence commune.

La première fois que j’ai pris un appart’

C’était une chambre d’étudiant, et je l’ai mal vécu. Franchement, on est un bébé quand on a 17-18 ans. J’avais toujours vécu chez mes parents avec mes deux frères, et là, je suis dans une chambre du campus de St-Quentin-en-Yvelines, qui venait tout juste d’ouvrir.

Y’avait personne, mes potes rentraient tous chez eux après les cours. J’ai passé un an les stores baissés, à manger des saladiers de riz parce que je ne savais pas cuisiner. J’étais tellement mal que je sortais dans le hall de la fac et je me mettais sur un banc pour voir les gens passer ! On peut dire que j’ai été confronté un peu violemment à l’autonomie. Après, je suis retourné chez mes parents et j’ai pris une colocation.

La première fois que j’ai passé un entretien d’embauche

C’était après mes études de droit… mais pour un poste de commercial, dans l’entreprise familiale d’un ami. Et du coup, c’était bizarre de devoir défendre le bout de gras sur le salaire et tout ça avec un pote. Avant d’y aller, je me suis mis en condition : “N’oublie pas que tu passes un entretien.” Mais avec le recul, c’était plus facile qu’avec un inconnu.

Comment j’ai dépensé mon premier salaire

C’était celui d’un job d’été dans la quincaillerie de mon oncle, quand j’avais 15 ans. Ça représentait une fortune pour moi, à l’époque. Comme j’étais fan de cyclisme, je me suis acheté un beau vélo de course, inaccessible jusque-là. J’ai ressenti du bonheur, vraiment.

La première fois que j’ai connu une galère professionnelle

Je devais faire parvenir des fournitures scolaires aux lycées de l’étranger. Et pour la commande du lycée français de Vienne, une grosse institution, alors que les gamins dépendaient un peu de moi pour passer une bonne année, j’ai oublié plus de 2.000 ouvrages. J’ai planté une école, quoi. J’étais mal quand on m’a appelé.

La première fois que j’ai eu le déclic pour mon métier

J’ai toujours eu pour ambition de faire marrer, mais c’était en amateur. Et un pote m’a dit : “Tu te trompes de vie avec ton job de commercial.” J’avais 25 ans, et déjà un pied dans la compagnie de théâtre de Trappes, qui a vu sortir Jamel Debbouze et ensuite Sophia Aram, Laurent Ournac, Alban Ivanov. J’ai démissionné en sachant que la troupe était une bonne structure. Donc je peux pas vous dire que je suis le cliché du mec monté à Paris avec 5 francs en poche : j’étais sécurisé.

La première fois qu’on m’a reconnu dans la rue

C’était après la diffusion d’un sketch dans l’émission “Made in Palmade” sur France 3. Un gamin de 10-12 ans était avec sa maman et lui a tiré le bras en disant : “On l’a vu hier à la télé.” J’étais le plus heureux du monde, sincèrement.