L’interview indiscrète : les premières fois de Maxime Guény
La première fois que je me suis planté à un exam
J’avais 19 ans et je voulais intégrer Disneyland Paris pour avoir un job étudiant. J’ai passé un casting pour jouer un personnage dans les parades et les spectacles. On a pris mes mesures, j’ai dû endosser le rôle d’un des sept nains, d’un pirate, d’un prince… J’y ai mis tout mon cœur, toute ma joie de vivre. J’étais au maximum de mon interprétation théâtrale. Mais cela n’a pas payé. Je me souviens avoir pleuré toutes les larmes de mon corps à l’annonce du résultat…
La première fois que j’ai séché un cours
Je n’ai jamais séché, mais je suis arrivé une fois avec 30 minutes de retard à un cours de cinéma audiovisuel en terminale. C’était à la fin de l’année, c’était la saison des amours. J’ai d’ailleurs déboulé avec mon amoureuse. Autant dire que la raison de mon absence était limpide !
La première fois que j’ai pris un appart
Je venais d’arriver à Paris, dans le 18e arrondissement et je m’installais avec mon amoureuse de l’époque. *Quand tu es nouveau à Paris, il faut s’adapter pour pouvoir bosser avec le bruit de la rue, la circulation… *Mais j’ai très vite adoré ça.
La première fois que j’ai allumé un micro
Je devais avoir 4 ou 5 ans, et j’étais sûrement devant une émission de Dorothée. J’avais mon microphone qui faisait double écho, des spots de lumières… *Je faisais mon spectacle : je me déguisais, je chantais, je dansais et, surtout, mes parents devaient payer pour y assister ! *
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Enfant, Maxime Guény aimait déjà se mettre en scène et faire rire la galerie. // © Famille Guény
La première fois que j’ai dépensé ma paie
Juste après mon 18e anniversaire, j’ai travaillé pour le service postal d’une banque. Je triais le courrier et je le distribuais dans l’entreprise. J’ai toujours été très économe, donc je n’ai rien acheté, à part peut-être un DVD.
La première fois que j’ai eu une galère professionnelle
Je faisais de la magie, j’en fais toujours d’ailleurs. Un de mes collègues, qui est journaliste, m’avait gentiment proposé d’animer l’anniversaire de son fils. J’ai passé l’heure la plus horrible de ma vie avec dix gamins qui n’arrêtaient pas de piailler, de toucher mes accessoires, de s’enfuir à droite et à gauche et de me dire : « Je sais comment tu fais. » Une vraie galère, mais ça m’a endurci.
La première fois que l’on m’a reconnu dans la rue
Un homme m’a fixé, je l’ai aussi fixé et lui ai demandé : « On se connaît ? » Ce à quoi il m’a répondu : « Vous n’êtes pas le monsieur de la télévision ? » Je lui ai lancé : « Ah non, connais pas ! » C’est toujours très gênant, les premiers regards. Il y a plusieurs stades : le premier, où tu te dis que tu commences à te faire connaître et c’est exaltant. Après, tu as le deuxième, où tu as l’impression que tu n’as plus le droit de rien faire sans te faire remarquer. Tu te sens obligé de sourire tout le temps, d’être bien habillé, etc. Puis tu t’habitues, et tu finis par trouver ça sympa. Les gens sont très gentils et j’adore les rencontrer.
La première fois que j’ai réalisé que je vivais de ma passion
En juin dernier, quand j’ai signé mon contrat pour « Touche pas à mon poste », j’ai compris que je faisais vraiment ce que j’aimais. C’est une opportunité magnifique, une chance énorme. Je prends vraiment ce qu’il y a à prendre. Je fais ce que j’aime : je parle de médias, je fais de la télévision et je rigole bien. Le pied !
La première fois que je me suis senti hyperbien sapé
On m’a donné un peu d’argent pour mon anniversaire il y a cinq ans et j’en ai profité pour faire du shopping. J’ai acheté une chemise un peu plus chère, bien cintrée, avec une belle veste bleu marine. *Je ne suis pas passé inaperçu habillé comme ça ! *
La première fois que j’ai participé à « Touche pas à mon poste »
Le 5 janvier 2017, je reçois un coup de fil de la chaîne me proposant d’intervenir quelques jours plus tard en tant qu’expert médias dans l’émission. Je savais que si ça marchait, j’aurais des retours positifs. En revanche, si je me ramassais… Bref, j’étais hyperstressé. Les jours précédant l’émission, je n’ai rien mangé. Je regardais « Touche pas à mon poste » en tremblant. Le jour J, j’avais demandé les sujets du jour pour m’entraîner. Tout l’après-midi, j’ai répété devant mon miroir. Une fois arrivé au studio, tout le stress est parti.
J’ai croisé Enora Malagré, qui m’a accueilli avec un « Bonjour, mais qui êtes-vous ? » Lorsque je me suis présenté, elle m’a répondu en riant : « Je me disais bien qu’on n’avait pas de beaux gosses dans l’équipe », puis elle m’a demandé de lui faire un gros bisou sur la joue ! Quel accueil ! Ça m’a mis tout de suite à l’aise. Puis, tout s’est enchaîné et aujourd’hui, c’est parfait.