Devenir YouTubeuse beauté : juste pour le plaisir

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Publié le 16/06/2017 par TRD_import_LauraHubert ,
Donner des conseils beauté en vidéo, c’est devenu pour certaines un business juteux. Mais pour la plupart des YouTubeuses, c'est avant tout une passion. Et si vous vous lanciez, pour le bonheur de partager vos astuces perso ?

Les vidéos beauté sur YouTube : un univers qui a attiré, comme beaucoup d’autres internautes, Anaïs, 21 ans. La jeune prothésiste ongulaire a décidé de passer de l’autre côté de l’écran grâce à la chaîne qu’elle vient tout juste de créer, « NaycieBeauty« . Ce qui l’a motivée ?  » Je regardais les autres YouTubeuses beauté, et j’ai trouvé ça cool de donner des conseils de maquillage depuis chez soi. En plus, j’adore filmer et monter des vidéos. »

Yasmine cumule, elle, plus de 16.000 abonné(e)s sur son compte, « Naturally Yayou« . « Beaucoup d’amies me demandaient comment je faisais pour avoir de beaux cheveux afro, elles pensaient toutes que j’avais une perruque, se souvient-elle. Je devais répéter les mêmes conseils à plusieurs personnes, et je me suis dit : ‘pourquoi ne pas faire une chaîne YouTube ?' »

Elle définit sa chaîne en deux mots : « beauté ethnique ». « Je poste des vidéos sur les cheveux, car on me pose beaucoup de questions là-dessus. Mais je voudrais aborder la beauté en général, pour donner force et courage aux femmes africaines. » Son objectif : que ses abonnées se sentent belles et aient confiance en elles.

Reconnues, même à leur échelle

Ses abonnés lui laissent beaucoup de commentaires, un succès qui la dépasse légèrement. « Au début, ça allait, mais plus ça va, moins j’arrive à leur répondre ! Beaucoup m’envoient aussi des photos de leurs cheveux ou de leurs problèmes de peau, pour me demander des conseils. »

Anaïs ne recherche pas la notoriété. Elle partage essentiellement ses vidéos avec ses amies : « Je ne sais pas si j’assumerais qu’on voie ma tête partout. » Pourtant, elle a déjà reçu un commentaire méchant, sur l’une de ses premières vidéos : « Mais t’es moche, en fait. » Elle lui a répondu, calmement : « Merci pour ton respect et ta gentillesse, ça te servira dans la vie ! »

Yasmine rencontre parfois des abonnées dans la rue, dans le métro, ou même en faisant les courses. « Ça m’a fait bizarre la première fois qu’on m’a reconnue dans la rue. J’étais choquée ! La personne en face te connaît très bien mais, toi, tu ne la connais pas du tout. Là, on se rend vraiment compte que c’est réel, pas juste sur YouTube. »

Les partenariats : accepter ou pas ?

Être YouTubeuse beauté, même avec moins d’abonné(e)s qu’EnjoyPheonix ou Sananas, c’est aussi se confronter aux partenariats avec des marques. À 21 ans, Yasmine en a déjà noué quelques-uns avec des produits capillaires. « J’ai refusé certains partenariats car je trouvais les produits trop chers. Le bon partenariat, c’est quand on propose des produits qui nous correspondent. »

Pour Anaïs, la question ne s’est pas encore posée. Mais si elle était contactée par une marque, elle pourrait accepter le partenariat, sous conditions. « Je leur dirais sincèrement si leurs produits sont bons ou pas. Je ne vais pas faire la promotion de produits que je ne cautionne pas », souligne la jeune femme, qui estime que les YouTubeuses célèbres « travaillent trop pour les marques ».

Une passion qui prend du temps

Yasmine et Anaïs le rappellent : elles font des vidéos beauté pour le plaisir, et pas pour devenir YouTubeuses professionnelles. Mais c’est quand même du boulot : « C’est bien de regarder des vidéos, mais c’est tout autre chose d’en faire ! Il faut un bon contenu avec un rythme assez soutenu, il faut faire plusieurs prises, trouver la bonne musique de fond… »

Pour Yasmine, il devient compliqué de gérer de front ses études en bachelor de finance, son job et ses vidéos YouTube : « Je me sens tout le temps fatiguée, mais je n’ai pas envie que la qualité de mes vidéos diminue. » Elle essaie de s’organiser comme elle le peut, en réservant des jours à la production de ses vidéos, comme le dimanche. « Je veux continuer ma chaîne, et réussir à concilier mon futur métier et cette passion. »

Côté matériel, pas besoin d’acheter le top de l’équipement trop tôt : voyez d’abord si vous arrivez à produire des vidéos régulièrement, avec un petit appareil photo ou du matériel emprunté à une copine. Il ne sert à rien de se précipiter et de dépenser des centaines d’euros pour acquérir du matériel de professionnel ! L’important, c’est avant tout de se faire plaisir en donnant ses conseils beauté.