Côté mecs : chauve avant 20 ans, je fais quoi ?

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Publié le 20/02/2015 par TRD_import_NathalieHelal ,
La calvitie precoce, ça existe ! Ça peut meme, dans certains cas, toucher des hommes tres jeunes, parfois des le lycee. Notre expert vous en fait decouvrir les causes et vous apprend a limiter les degats, pour vivre avec la boule a zero sans complexes.

« Ce que l’on appelle une ‘alopécie androgénétique’ (perte graduelle des cheveux due à l’influence des hormones mâles) peut commencer très jeune, parfois vers l’âge de 15 ans « , affirme le docteur Vincent Durosier, directeur du service médical des laboratoires Ducray.

Effectivement, sur certains garçons, les côtés du crâne – golfes frontaux en langage scientifique – sont déjà dangereusement dégarnis, bien avant l’âge où l’on imagine tout juste découvrir un cheveu blanc !

Comble de malchance, c’est le seul type de chute de cheveux qui laisse observer une calvitie, comme l’explique Vincent Durosier : « Durant toute une vie, le cheveu connaît 25 à 30 cycles, de chute et de repousse. Chaque cycle dure entre 4 et 6 ans. Chez les hommes, ces cycles ont tendance à être plus courts, donc le « capital cheveux » s’épuise. »

Et quand ce cycle passe à un an seulement, bonjour les dégâts. Pas question pour autant de se laisser déplumer sans rien faire ! D’abord, il faut identifier les causes.

Histoires de familles

Une fois n’est pas coutume, c’est la faute aux facteurs génétiques, davantage qu’aux facteurs environnementaux (80 % des premiers contre seulement 20 % des seconds). Pollution, stress, choc émotionnel, facteurs thermiques ou chimiques jouent un rôle, mais pas le majeur. La vedette, c’est notre héritage familial.

« À l’intérieur de ces facteurs génétiques, 50 % sont liés à la testostérone. Pour simplifier, disons que les récepteurs de testostérone s’emballent, or les follicules pileux ont une hypersensibilité à la testostérone : la vitesse de pousse du cheveu va s’accélérer, et le cycle, raccourcir », décrypte notre expert.

Les risques de calvitie précoces sont transmis par la mère : la faute au chromosome X, directement lié aux gènes qui codent les fameux récepteurs de testostérone. En clair, si Papy (du côté de Maman) est devenu chauve de bonne heure, y a des gros risques pour qu’on le devienne aussi. Et si vos deux parents ont des antécédents “d’alopécie androgénétique”, vous avez 70 % de risques d’être chauve à 20 ans, contre 35 % pour un seul parent. Génial !

Conserver sa dignité… et ses cheveux

Le marché n’en regorge pas, mais il existe bel et bien des médicaments ET des cosmétiques qui allongent le cycle pilaire, et retardent l’apparition de la calvitie.

Le traitement le plus connu est le Minoxydil (à 5 %). Ce dilatateur de vaisseaux sanguins, vendu uniquement sur ordonnance, est en fait une lotion, qui s’applique localement, directement sur le cuir chevelu, et à vie comme tous les anti-chute sérieux ! Renseignez-vous auprès de votre médecin sur les différents traitements.

La greffe est une solution efficace (on réimplante les cheveux un par un) mais elle a un inconvénient : son prix, franchement inabordable pour un étudiant (compter entre 6000 et 8000 euros dans certaines cliniques spécialisées).

Par chance, si on peut dire, une calvitie prend une dizaine d’années, le temps de ruser et de mettre au point des astuces ‘au poil’ :

– adopter un Borsalino ou un Stetson, pour éviter les courants d’air et parce que c’est stylé ;

– garder vos cheveux courts, voire très courts. Vous vous habituerez à votre nouveau style, et votre crâne prendra quelques couleurs avant la chute définitive des cheveux ;

– opter pour la boule à zéro, en dressant vite fait la liste des hommes sexy qui n’ont pas hésité à s’afficher avec un crâne lisse comme un œuf : de Zidane à Anelka en passant par Bruce Willis et Vin Diesel, la liste est longue !