« Je veux me faire tatouer » : les questions à se poser avant

No thumbnail
Publié le 07/03/2017 par TRD_import_HélèneB.R. ,
Vous rêvez de rejoindre le club des 10 % de Français tatoués ? Ne foncez pas tête baissée. Et suivez nos conseils pour bien vous préparer.

Cela fait des mois, voire des années, que vous y pensez. Et vous vous sentez enfin prêt(e) à sacrifier toutes vos économies pour vous faire tatouer. Autant dire que l’affaire n’est pas à prendre à la légère ! Posez-vous les bonnes questions et prenez le temps de faire vos choix. N’hésitez pas à consulter les informations du site du ministère de la Santé sur le sujet, les recommandations du Syndicat national des artistes tatoueurs (SNAT) et nos petits conseils !

Quel est le bon moment pour sauter le pas ?

Pour avoir le droit de vous faire tatouer en France, vous devez être majeur ou autorisé (et accompagné) par au moins l’un de vos deux parents (ou par votre tuteur). Des formulaires de « consentement parental » pourront vous être remis dans les salons de tatouage. Mais, même si vous remplissez l’une ou l’autre de ces conditions, vous ruer dans le premier salon dès le lendemain de votre 18e anniversaire ou le jour même de l’accord donné par vos parents n’est pas une bonne idée ! Un tatouage est un élément très intime, que vous garderez sur la peau pour toujours. Se faire tatouer sur un coup de tête est un pari risqué. Et, de toute façon, les tatoueurs « stars » sont over-bookés et ne pourront vous fixer rendez-vous que dans plusieurs mois. Alors, ne vous précipitez pas !

Comment définir le bon graphisme et le bon emplacement ?

Pour élaborer votre projet graphique, le SNAT donne de nombreuses pistes intéressantes. Il suggère notamment de constituer une sorte de « mood board » avec des images et des dessins que vous aimez bien, piochés sur Internet et dans des livres. Ce sera un bon point de départ pour le tatoueur, qui pourra ainsi mieux comprendre les styles et les symboles qui vous plaisent. Participer à des conventions (par exemple, le Mondial du tatouage) peut aussi vous permettre de feuilleter de nombreux books de tatoueurs, de rencontrer des professionnels et de choper plein d’idées. Arabesques, portraits, art abstrait, typographies… en noir ou en couleurs… il y a une infinité de possibilités ! Le choix de l’emplacement est évidemment très personnel, mais vous devez vous imaginer tatoué dans toutes les circonstances, y compris dans plusieurs années. Assumer toute sa vie des tatouages sur le visage, dans le cou ou sur les avant-bras n’est pas évident. Certaines zones sont, par ailleurs, particulièrement sensibles (intérieur des lèvres, parties intimes). Réfléchissez bien !

Comment bien choisir son tatoueur ?

Vous devez avoir confiance à 100 % dans la personne qui va marquer votre épiderme. Pour la choisir, il faut tenir compte de son style (consultez son book), et de la qualité de son écoute. Assurez-vous que le pro que vous avez sélectionné a bien suivi la formation obligatoire « hygiène et salubrité », et que son activité est officielle (déclarée auprès du préfet du département). Vous pouvez également mener une petite enquête sur les forums en ligne ou via le bouche-à-oreille pour savoir quels sont les avis de ses anciens clients.

En France, le tatouage à domicile est interdit par la loi. Ceux qui vous proposeront ce type de services, souvent à des prix attractifs, sont des charlatans. Méfiez-vous des risques entraînés par leurs pratiques (dessins ratés, blessures, infections) et adressez-vous à un salon. Sur place, vérifiez si le matériel est bien à usage unique ou stérilisé avant chaque utilisation, que les produits sont conformes aux normes européennes et françaises, que certaines salles sont spécialement dédiées aux tatouages, qu’il y a une zone de lavage des mains, un espace de nettoyage du matériel et un entrepôt pour les déchets. Si l’endroit vous semble trop underground et que les informations légales ne sont pas clairement affichées, changez de crémerie.

Est-ce que je peux montrer mes tatouages n’importe quand ?

Une fois votre peau illustrée et cicatrisée (le tatoueur est tenu de vous donner toutes les indications pour les soins post-intervention cutanée), vous aurez évidemment envie de l’exposer ! Mais attention aux UV , peu recommandés pour les peaux tatouées non protégées. Ensuite, si vos tatouages sont très visibles (sur une cheville avec un bermuda, dans la nuque avec les cheveux révélés, sur les phalanges des doigts), demandez-vous si vous n’avez vraiment aucune chance d’être pénalisé en les montrant. Certains profs n’en sont pas friands, surtout pendant les oraux, ou en cas de symboles border-line (gros mots, dessins à connotation sensuelle, etc.). Et il en va de même pour les employeurs. Même si votre conviction est que le tatouage relève de votre liberté, il serait dommage de vous faire « saquer » lors d’un examen, ou de vous voir refuser une embauche après un entretien, pour un joli dessin. Demandez-vous si le jeu en vaut la chandelle !