Bons plans : nos astuces green côté cuisine

« Revenir au fait maison, cela permet d’ éviter la malbouffe et de manger mieux, pour moins cher « , affirme Chloé Laurent, 26 ans. Cette ancienne étudiante de l’École de commerce de Reims [Neoma], membre du REFEDD (Réseau français des étudiants pour le développement durable) et du mouvement WARN ! (We are ready now), a animé un atelier « cuisiner responsable » à la COY (la Conférence des jeunes pour le climat), en novembre 2015.

Cuisinez vos restes

Autre conseil de Chloé : « évitez le gaspillage alimentaire en cuisinant vos restes : des légumes intégrés dans des lasagnes, du pain dur réutilisé en croûtons pour la soupe, en pain perdu, ou encore en chapelure pour des beignets ou des nuggets de poulet… »

Lorsque, dans une recette, vous n’utilisez que les jaunes d’œufs, gardez les blancs pour faire des meringues, ou bien, tout simplement, réutilisez-les dans une omelette. Autre trouvaille plus originale :  » utilisez les graines de courges et les fanes de carottes pour les faire griller et les servir à l’apéro « .

Cuisiner prend du temps, donc autant le faire en grande quantité et en congeler une partie pour ne plus jeter. Viande, légumes, poisson, soupe, cake, quiche… tout (ou presque) se congèle !

Évitez le gaspillage par tous les moyens

Il vaut mieux anticiper un maximum , dès le supermarché, acheter à la coupe et en vrac pour éviter le surplus si l’on n’a pas de congélateur. Si la viande et le poisson ne doivent pas être mangés au-delà de la date limite de consommation, les laitages, eux, peuvent souvent l’être plusieurs jours après.

Pour les œufs, Chloé Laurent a un moyen infaillible pour s’assurer de leur fraîcheur : « plongez-les dans un bol d’eau, s’ils flottent, c’est qu’ils sont périmés ». Autre astuce, évitez de mettre des pommes auprès d’autres fruits, elles les font souvent mûrir trop vite.

Bien choisir ses produits

Privilégiez les fruits et légumes de saison , de nombreux calendriers existent… En plus, ils sont moins chers ! Soyez attentifs à l’origine de vos produits pour éviter ceux qui ont beaucoup voyagé, et donc nécessité de l’énergie pour leur transport.

Des rassemblements de producteurs locaux permettent aujourd’hui de se fournir en paniers de fruits et légumes de saison, dans une AMAP ou via le système de La Ruche qui dit oui, où l’engagement est moins contraignant. Les associations étudiantes livrent aussi leurs paniers de produits locaux, comme l’épicerie solidaire étudiante du Mans par exemple.

Moins connu, il existe aussi un calendrier pour les poissons, pour éviter la pêche intensive de certaines espèces. Un label international de pêche durable, MSC (Marine Stewardship Council), existe également.

Bien choisir ses produits, c’est aussi avoir moins d’exigences sur leur apparence. Les Gueules cassées proposent ainsi aux supermarchés d’apposer leur logo pour vendre les fruits et légumes jugés informes moins chers. Le gaspillage a souvent lieu avant même la mise en vente, notamment au marché de Rungis, où les invendus sont jetés. Le restaurant parisien Freegan Pony a décidé de les récupérer, ce qui lui permet de proposer des assiettes à 2 €.

Pour les plus motivé(e)s…

Pour celles et ceux qui veulent s’engager un peu plus, vous pouvez limiter votre consommation de viande. En effet, produire un kilo de bœuf engendre de 50 à 100 fois plus d’émissions de gaz à effet de serre que de produire un kilo de blé. Ainsi, e n supprimant deux steaks par semaine, vous économiserez à la fin de l’année environ 50 kg d’équivalent carbone.

Vous pouvez aussi vous lancer dans la création d’un potager intérieur , en précommandant les petites installations conçues par la start-up Fresh Square, qui a créé de petites installations avec un système d’alimentation en eau et lumière. De quoi vous fournir en salade pour toute l’année (à condition d’avoir un studio assez grand !)