Plus jamais à découvert !

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Publié le 24/01/2017 par TRD_import_DelphineDauvergne ,
Pour résoudre le casse-tête des fins de mois difficiles, il y a plus efficace que de s'endetter auprès de ses amis. Découvrez les bons plans de ces étudiants qui connaissent bien les galères de budget.

Si l’on scanne vos dépenses courantes, plusieurs postes de dépense sont incompressibles :les courses, le loyer, les transports… Et toute vie d’étudiant passe aussi par des sorties, qu’il faut bien prévoir dans son budget. Pour l’équilibrer sans se frustrer , voici quelques astuces à mettre en place progressivement pour sortir de la zone rouge.

Cuisiner ses propres plats

Gwendoline, 22 ans, en deuxième année de BTS design graphique aux Gobelins, a choisi d’économiser sur ses repas : « Je fais attention à mes courses et prends le temps de cuisiner. Chaque soir, je prépare une double ration pour pouvoir emmener ma boîte le lendemain. En plus d’être moins cher, c’est aussi bien meilleur ! »

Pour les étudiants qui ne peuvent pas compter sur l’aide financière de leurs parents, comme Aurélien et Chloé, la situation est plus difficile. « Une amie travaille dans un supermarché et me rapporte des aliments qui arrivent à date d’expiration, cela m’aide à manger équilibré « , détaille Chloé*, étudiante en M1 histoire de l’art à l’université Paris-Sorbonne.

Aurélien, étudiant en L3 Lettres modernes à Orléans, est boursier échelon 6. Il ne peut pas encore toucher l’APL (Aide personnalisée au logement) car il est en reconversion professionnelle après avoir travaillé en tant qu’aide-soignant.  » Je récupère deux fois par mois un colis alimentaire au Secours populaire. Attention, ils demandent des justificatifs de revenus pour calculer le montant de leur aide, mais seulement au bout de trois fois. Cela permet aux personnes dans l’urgence d’y accéder directement, pour les dépanner. »

Anticiper au maximum

Voyages, cadeaux, soins dentaires… Quand on est au centime près à la fin du mois, difficile de gérer les grosses dépenses imprévues. Gwendoline, étudiante en alternance, fait ses comptes « tous les jours, en prenant en compte les dépenses régulières restant à régler dans le mois. Pour les cadeaux de Noël, je m’y suis prise dès novembre ! »

Reda, 21 ans, étudiant à l’ENSEM Nancy, est à découvert depuis le début de l’année scolaire, à cause d’un retard de versement d’allocations de la CAF (Caisse d’allocations familiales).  » Dès que je vois que mon compte va basculer dans le rouge, je sors en liquide la somme que je peux encore dépenser avec mon autorisation de découvert. Je la répartis ensuite sur les jours à tenir d’ici au mois suivant. Et, surtout, j’évite de sortir avec ma carte bancaire ! »

Prendre un petit job plutôt qu’emprunter

La règle d’or de Chloé ? « Absolument éviter d’emprunter », sous peine d’être pris dans un cercle vicieux. « Chaque mois, je dois emprunter de l’argent à l’un de mes amis pour rembourser le prêt du mois précédent », confirme Reda. Chloé a préféré enchaîner les petits boulots : « surveillante, professeur particulier, baby-sitter, assistante administrative… »

Aurélien, lui, a trouvé le job idéal, à l’université :  » C’est plus facile à concilier avec mon emploi du temps. Je suis chargé de prendre des notes pour une étudiante malentendante avec laquelle j’ai cinq heures de cours en commun. »

Privilégier les sorties gratuites

Pour éviter de se couper de toute vie sociale, Aurélien est à l’affût des bons plans. « Je vais souvent aux événements organisés par le centre culturel d’Orléans, Le Bouillon, qui projette des films gratuitement et propose de voir du théâtre pour 1€. Les Crous proposent aussi des sorties accessibles », conseille-t-il. Soyez donc attentifs aux offres étudiantes !

*Le prénom a été modifié.