SOS logement étudiant : ils ont testé le coloc’dating

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Publié le 14/07/2014 par TRD_import_SamanthaCorti ,
Ce n'est un secret pour personne : trouver un logement quand on est etudiant, c'est galere. Et quand on a un petit budget - compare au prix exorbitant des loyers -, l'une des meilleures solutions, c'est la colocation. C'est pourquoi l'Etudiant Trendy s'est rendu au "coloc'dating" organise par le CROUS de Paris pour rencontrer les plus motives d'entre vous, ceux qui se sont leves tot pour trouver leurs futurs colocataires ! Reportage.

Le deuxième coloc’dating, organisé par le CROUS de Paris, s’est tenu le 27 juin 2014. Un bon plan pour les étudiants qui savent déjà dans quel établissement ils seront à la rentrée. Trouver dès maintenant sa colocation pour partir en vacances l’esprit serein !

Côté organisation, rien de plus simple : vous êtes accueilli(e) par une personne du CROUS, vous prenez une petite fiche où vous remplissez différentes informations sur vous, vos études, ce que vous recherchez comme colocation… et comme colocataires ! On vous remet ensuite une étiquette avec un numéro que vous collez sur votre T-shirt ou gilet, et vous reportez ce numéro sur votre fiche. Cette dernière est épinglée sur une grande grille d’affichage. Ainsi, tous les étudiants intéressés par votre profil peuvent vous rechercher dans la salle en regardant les étiquettes sur les vêtements. Une sorte de speed dating de la colocation !

Présents sur place aussi, des partenaires qui aident les étudiants dans leur recherche de logement : la CAF vous renseigne sur les allocations possibles, BNP Paribas propose des annonces en résidence étudiante et offre l’assurance habitation pour toute ouverture de compte, Le PariSolidaire renseigne sur la colocation intergénérationnelle, l’association CLLAJ donne des conseils sur les différentes possibilités de logement pour les étudiants, et l’organisme Astria se propose d’aider les étudiants en se portant caution pour leur logement ou en faisant un prêt pour le dépôt de garantie.

Enfin, en partant, les jeunes doivent remplir un questionnaire de satisfaction pour le CROUS. Une chose est sûre : les étudiants présents ce matin-là étaient plutôt du genre motivé… Témoignages

Julie, 17 ans, entre en 1re année de licence à l’université Pierre-et-Marie-Curie

« C’est la première fois que je recherche un logement à Paris : j’ai été prise sur APB à l’université Pierre-et-Marie-Curie. Je suis venue au coloc’dating parce que je recherche uniquement une colocation, sinon les logements à Paris sont vraiment trop chers ! J’habite à deux heures de transport d’ici, donc il me faut absolument une coloc. Je vais travailler un peu cet été et je verrai si je peux continuer pendant l’année universitaire pour payer le loyer. Concernant mes critères, quand on demande ‘homme ou femme’, ‘fumeur ou non-fumeur’, ‘animaux de compagnie ou non’, j’ai mis ‘peu importe’ partout ! Je ne suis pas très compliquée, alors j’espère que je vais trouver. Quand on cherche à quatre ou cinq, c’est plus sympa, on peut avoir un logement plus grand, c’est quand même mieux qu’un 9 m2 tout seul ! D’autant que je suis assez active, j’ai besoin d’espace. »

Hugo, 22 ans, entre en master histoire des sciences à Paris

« J’étais en licence d’histoire à Rennes et j’ai postulé en master histoire des sciences à Paris. J’habitais déjà en colocation l’an dernier avec un autre garçon et une fille, et ça s’est bien passé. Donc je cherche maintenant la même chose pour la rentrée. Une colocation de 3 personnes, je trouve que c’est bien, 4 maximum. Je cherche plutôt des colocs non-fumeurs, à part ça, je n’ai pas d’autres critères particuliers. C’est la première fois que je viens à un coloc’dating, et je me doutais qu’il y aurait beaucoup plus de demandes que d’offres. Mais j’ai vu qu’il y avait des petits groupes qui se constituaient pour chercher un appart ensemble, ça peut aussi être une solution. Mon budget : 500 à 600 €. À Rennes, je payais deux fois moins cher… Avec mes études, je pense que je n’aurais pas le temps de prendre un boulot pour payer mon loyer, mais il y a mes parents qui me soutiennent un peu financièrement, c’est déjà un grand luxe quand on est étudiant. »

Clémence, 19 ans, entre en BTS production audiovisuelle à Boulogne-Billancourt (92)

« L’an dernier, j’étais à l’université Descartes à Paris, et je logeais chez ma famille. Cette année, je change de voie et j’ai envie de prendre mon indépendance. Donc je cherche une colocation à Boulogne. Idéalement, j’aimerais bien qu’on soit trois colocataires. Je préférerais des garçons, parce que les filles, ça peut être chiant ! Enfin, ça dépend des caractères… Les filles qui mettent trois plombes à se préparer, c’est pas mon délire. J’aimerais plutôt un coloc fumeur, mais en même temps, si je veux arrêter, des non-fumeurs, ça serait mieux ! Et puis j’aimerais quelqu’un qui ne soit pas trop à cheval sur le ménage et ce genre de trucs, j’aimerais une colocation plutôt cool et pas prise de tête. Sur Internet, c’est long à trouver, là, c’est plus pratique car on est entre étudiants. Et on voit aussi tout de suite si on a le budget pour telle coloc. Moi, je peux aller jusqu’à 600 €, en travaillant à côté. »

Alexis, 18 ans, entre en BTS design de produits à l’ENSAAMA à Paris

« Je cherche une colocation pas trop loin de mon école. Pour mon année de MANAA l’an dernier, j’étais en chambre chez l’habitant, en banlieue, et j’avais une heure de trajet matin et soir. Cette année, je préfère être plus près et avoir une colocation, car ce sera plus facile pour le loyer. J’ai un budget de 400 € : je n’ai pas de contrat en alternance ni de travail, donc je ne gagne pas d’argent. Ce qui m’intéresserait, ce serait d’être en colocation avec des personnes dans le même domaine d’études que moi. Et je préférerais être avec une ou deux filles, parce que je suis plus à l’aise pour communiquer avec les filles en général. Et sinon je n’aime pas les chiens ; j’aime les chats, mais je trouve que dans un petit appartement, les animaux de compagnie, ce n’est pas très vivable. Pour l’instant, grâce au coloc’dating, j’ai déjà deux pistes. Sinon, j’ai fait pas mal de recherches sur Internet et cet après-midi, je vais aller voir dans ma future école si je vois des annonces. »

Victoria, 18 ans, étudiante en théâtre à Paris depuis un an

« Je suis vraiment décidée à être en colocation. J’ai vu en arrivant au CROUS qu’il y avait en plus toutes les informations nécessaires : les APL avec la CAF, la BNP qui propose des logements, et il y a des croissants aussi ! J’espère rencontrer des personnes qui sont dans la même situation que moi pour qu’on se soutienne. Je viens de Perpignan et quand je suis arrivée à Paris pour entrer dans une école privée de théâtre l’an dernier, j’ai été hébergée par ma cousine. Là, je cherche une colocation parce que c’est moins cher et que ce n’est pas évident d’habiter toute seule. C’est plus sympa d’avoir toujours quelqu’un à côté de nous avec qui partager des choses, on peut se motiver pour sortir par exemple ! J’aimerais bien trouver dans le centre parisien, du Ier jusqu’au IXe arrondissement, mais pas plus ! Dans le Marais, ce serait parfait, mais bon… faut pas trop rêver ! J’ai un budget de 500 €. Avec l’APL il restera environ 300 € à ma charge. Côté colocataires, je n’ai pas trop de critères, du moment que ma chambre est cool… Une coloc à sept, ça pourrait être sympa ! Il faut voir ce que ça donne côté organisation : il vaut mieux bien se renseigner avant sur les personnes. »

Attention aux offres trop alléchantes !

Victoria est plutôt satisfaite du site Appartager, qui propose des annonces de colocation : « C’est pas mal. Il y a les photos de l’appart, les photos des étudiants. Il faut compter 31 € pour 10 jours, donc il faut s’y mettre à fond quand même ! Malheureusement, il y a peu de propriétaires qui prennent en compte les APL. C’est surtout des salariés qui louent des chambres. Les meilleurs apparts partent très rapidement, il faut être tout le temps à l’affût, sur son téléphone. »

Julie s’est aussi inscrite sur des sites qui mettent en relation propriétaires et postulants à la colocation. « Mais le problème de ces sites, c’est qu’une fois inscrit, quand on trouve quelque chose qui nous correspond, il faut payer pour pouvoir parler à la personne, et ça, ce n’est pas possible avec un petit budget comme le mien. Et sinon, il faut se méfier quand on va sur des sites gratuits où des annonces proposent des chambres contre services. Quand on voit ‘Jean-Jacques, 60 ans, 0 € de loyer contre services’, on se dit qu’on va éviter ! Il faut faire vraiment attention, moi je me suis renseignée avant, mais je sais qu’il y a des étudiants qui tombent dans le panneau, c’est dommage. »

Clémence confirme : « Je suis allée sur leboncoin, il y a des annonces du type ‘Homme de 40 ans…’, des trucs louches… donc j e préfère venir ici, au CROUS, pour rencontrer les étudiants en vrai, on est sûr que c’est des gens de notre âge. »