City trip : vamos a Sevilla !

No thumbnail
Publié le 29/04/2016 par TRD_import_LePetitFuté ,
Entre bars à tapas et flamenco, Seville l'andalouse est une ville pleine de charme. C'est aussi un ravissement architectural permanent grâce à la Giralda, sa superbe cathédrale, ses ruelles labyrinthiques de la Judería, et sa plaza de Toros. Enfin, Sevilla c'est aussi la fiesta flamenca à Triana et les soirées alternatives du quartier d'Alameda. À seulement 2h de Paris c'est le dépaysement garanti à petits prix.

Les visites immanquables

*La cathédrale *

La cathédrale de Santa María de la Sede (Notre-Dame du Siège) a été bâtie au XVe siècle sur le site de l’ancienne Grande Mosquée almohade ; les travaux ont duré près d’un siècle. Elle s’étend sur environ 130 m de long et 86 m de large, c’est la plus vaste d’Espagne et la troisième plus grande du monde après Saint-Pierre de Rome et Saint-Paul de Londres. Elle a été déclarée Patrimoine de l’humanité par l’UNESCO en 1987. L’ensemble présente des éléments de style gothique, néogothique et Renaissance. Ses cinq nefs et ses nombreuses chapelles abritent de fabuleux trésors, comme un gigantesque retable sculpté, des retables de Pedro Roldán, des peintures de Murillo, Zurbarán, Goya ou Valdés Leal, une sculpture de la Vierge de los Reyes, patronne de la ville, ainsi que le tombeau de Christophe Colomb. Après avoir séjourné à Valladolid, Séville, Saint-Domingue et Cuba, la dépouille de l’illustre explorateur revint définitivement à Séville et fut déposée dans ce tombeau en 1899. La cathédrale renferme également une collection de manuscrits donnés par le fils du célèbre navigateur.

*La Giralda *

Véritable emblème de la ville, la Giralda est l’ancien minaret de la Grande Mosquée. Érigée entre 1184 et 1196, cette tour de 98 mètres de haut est un illustre exemple de l’architecture almohade. Elle fut convertie en clocher pour la cathédrale au XVIe siècle. La tour était couronnée de quatre sphères qui se sont écroulées à la suite d’un tremblement de terre en 1356. Le clocher actuel a été réalisé par Hernán Ruiz. Au sommet, une girouette en bronze datant du XVIe siècle, connue sous le nom de Giraldillo (signifiant « Girouette »), représente le triomphe de la foi catholique sur l’islam. Les visiteurs sont invités à gravir les paliers pour admirer, à plus de 70 mètres de hauteur, *la vue imprenable sur la ville. *

*Plaza de Toros de la Real Maestranza *

Les arènes de la Maestranza se dressent face au Guadalquivir, en plein cœur du quartier d’El Arenal. De style post-baroque avec des tendances néo-classiques, les arènes ont été édifiées entre les XVIIIe et XIXe siècles, puis rénovées au XXe siècle. Elles appartiennent à la Real Maestranza de Caballería de Sevilla. Pouvant accueillir jusqu’à 14.000 spectateurs, elles constituent un haut lieu de la corrida en Espagne et accueillent la fameuse feria de abril. Véritable institution, la tauromachie est culturellement ancrée dans le quotidien des Sévillans. La saison des corridas débute en avril et se clôture fin septembre. Les places les plus chères sont situées à l’ombre près de l’arène, tandis que les moins chères sont réparties en hauteur, au soleil (sol y sombra). Un musée se trouve sous les gradins : il retrace l’histoire de la tauromachie, à travers une collection d’œuvres d’art et son évolution au fil des siècles.

*Los Reales Alcazares *

Véritable bijou architectural, l’Alcázar (ou Reales Alcázares) est un palais fortifié construit par les Omeyyades d’Espagne à partir de 844 sous le règne de Abd al-Rahman II. L’ensemble fut modifié à plusieurs reprises pendant la période musulmane, notamment sous les Almohades. Au XIIIe siècle, Alphonse X a entrepris la construction d’un premier palais, de style gothique sur le site de l’alcazar musulman. Au siècle suivant, suite au tremblement de terre de 1356 qui a détruit une grande partie de la ville, Pierre Ier fit bâtir un superbe palais de style mudéjar. L’ensemble, qui ne conserve que peu de vestiges de l’époque d’Al-Andalus, fut modifié une nouvelle fois par Charles Quint au XVIe siècle. Depuis plus de sept siècles, l’Alcázar est une résidence royale ; d’ailleurs, la famille royale d’Espagne utilise aujourd’hui l’étage. La résidence royale dans son ensemble, avec ses palais, ses patios, ses salles et ses jardins de styles variés – gothique, mudéjar, Renaissance, baroque et rococo -, est tout bonnement une pure merveille. Déclaré Patrimoine de l’humanité par l’Unesco en 1988, l’Alcázar est, avec la cathédrale, le monument de Séville à ne rater sous aucun prétexte ! On y pénètre par la Porte del León, plaza del Triumfo.

*Le Guadalquivir *

Le fleuve Guadalquivir mérite vraiment qu’on lui consacre du temps. En partant de la torre del Oro (la tour de l’Or), dont la construction remonte au XIIe siècle, une agréable balade le long du Guadalquivir (paseo de Cristóbal Colón) s’offre aux visiteurs. Mais bien plus qu’ un lieu de promenade bordé de palmiers et de bougainvilliers, l e fleuve permet de s’adonner à d’autres loisirs tels que le pédalo, l’aviron ou une croisière.

*Le quartier de Triana *

Ce quartier mythique est situé de l’autre côté du fameux fleuve légendaire, le Guadalquivir. Pour y accéder, il faut traverser les ponts San Telmo ou Isabel II (également connu sous le nom de puente de Triana). Si Triana a longtemps été le quartier gitan de Séville, ces derniers ont été expulsés vers les banlieues dans les années 1970, avec la pression du développement immobilier. Triana est sans conteste le quartier de prédilection des artistes, des chineurs, des mélomanes et des amateurs de tauromachie. Ces derniers se feront une joie de déambuler dans ses rues calmes, sans oublier d’aller faire un tour dans l’enceinte du marché couvert, plaza del Altozano.

Séville est une ville qui bouge de jour comme de nuit. // © Elisa Vallon

Où dormir sans se ruiner

Si le choix d’hébergements est large, sachez qu’il existe deux périodes de l’année pendant lesquelles les prix explosent : la Semaine sainte et la feria qui se déroulent entre fin avril et début mai. Ces deux manifestations attirant des millions de visiteurs chaque année, les hôtels et les pensions sont littéralement pris d’assaut, ce qui encourage malheureusement la flambée des prix (hausse de 30 % à 60 % par rapport au prix normal…). Les prix peuvent aussi grimper (dans une moindre mesure tout de même) au moment des fêtes de fin d’année (Noël et jour de l’an). Pour loger pas cher à Séville, réservez un hostel ou une pension : mini prix garantis !

Travelers’Inn Seville, Calle Augusto Plasencia n°5. Cette récente auberge de jeunesse située à deux pas de la place Alfalfa est un très bon plan pour les voyageurs à petit budget, avides de rencontres. Ici tout le monde parle français, anglais, espagnol… Cette maison authentique réaménagée dispose d’une chambre double et de six dortoirs de six lits (préférez le 1er ou 2e étage). Sur place, diverses activités sont proposées : soirée tapas, spectacle de flamenco, visite du vieux centre, etc. Le personnel cosmopolite est sympathique. Les salles de bains communes sont propres, la cuisine est parfaitement équipée et la terrasse sur le toit permet de prendre un bon bol d’air. Si vous êtes sensible au bruit, prévoyez des bouchons d’oreilles. Entre 12 € et 15 € pour un lit en dortoir de 6 personnes ; de 40 à 50 € pour la chambre double, petit déjeuner, draps et casier inclus. Connexion Internet en wi-fi gratuite. Location de serviettes de toilette.

Pension Virgen de la Luz, Calle Virgen de la Luz n°18. Cette petite pension aménagée dans une maison typiquement sévillane est située dans le pittoresque quartier de Santa Cruz. Elle offre des chambres, avec ou sans salle de bains, réparties autour d’un patio orné d’azulejos et de céramiques. L’ensemble est modeste et les chambres sont petites, mais bien tenues. Ambiance conviviale, clientèle assez jeune. Bon à savoir : possibilité de parking à proximité. Selon la saison, de 25 à 30 € pour une chambre individuelle (salle de bain commune) ; de 35 à 45 € pour une double avec salle de bains commune ; de 35 € à 50 € pour une double avec salle de bain privée. Chambres triples et quadruples également. Wi-fi gratuit. Les prix doublent pendant la Semana Santa et la Feria.

Les bistrots de quartier sont les meilleurs endroits pour déguster des tapas. // © Eduardo Luzzatti Buyer – iStockphoto

Où bien manger à petits prix

À Séville, on mange facilement partout pour 10 € par personne, surtout dans des bars à tapas. Les habitants ont pour habitude d’aller d’un bar à l’autre pour boire un verre, de bière ou de fino (vin de Jerez), et manger des tapas de poissons frits, de fruits de mer, de salades, de légumes ou de charcuterie (compter entre 2 € et 5,50 € pour una tapa). Les bistrots de quartier sont les meilleurs endroits pour picorer (picar) à prix doux. Ceux qui veulent s’éloigner des lieux trop touristiques iront dans les quartiers de la Macarena, San Marco, San Luis ou vers le cœur de Triana.

El Rinconcillo, Calle Gerona n°40. Tout près de l’église Santa Catalina, cette taverne est la plus vieille de Séville, elle fut fondée en 1670 ! La spécialité de la maison est la cuisine andalouse typique : croquettes (croquetas), pois chiches aux épinards (espinacas con garbanzos), gaspacho… La clientèle est un mélange de touristes et d’habitués locaux. Ouvert tous les jours de 13h à 1h30 du matin. Comptez environ 10-15 €.

Taberna Coloniales, Plaza del Cristo de Burgos n°19. Une taverne historique proposant des tapas excellentes, authentiques et bon marché. En terrasse ou au comptoir dans un cadre couleur locale, vous choisirez parmi un large éventail de spécialités sévillanes ; le tout accompagné d’un tinto ou d’une bière. Service attentif. Fermée une partie du mois d’août. Comptez 10 € pour un plat ; tapas à partir de 2 €.

Lors de la _ Féria de Séville, les danseuses de flamenco sont dans la rue. _// © Alamer – Iconotec

Nos bons plans sorties

La nuit, Séville ne dort pas : la fête bat son plein. Bars, pubs, discothèques, salles de spectacles et de concerts offrent une activité dense et attirent un public hétéroclite. Les terrasses commencent à se remplir en fin de journée, à l’heure où les Sévillans débauchent, vers 19h. Avant le dîner, chacun profite des happy hours entre amis. Vers minuit, l’animation est à son comble. La plupart des bars et des cafés sont ouverts jusqu’à 1h ou 2h du matin, ensuite les plus motivés prennent le chemin des discothèques, qui ferment leurs portes au petit matin. Une chose est sûre, vous n’aurez pas le temps de vous ennuyer ! Les prix des consommations sont abordables (entre 2 et 5 €).

La Carbonería, Calle Levíes n°18. Cet ancien dépôt de charbon est devenu une salle de spectacles (avec beaucoup de concerts de flamenco). La déco est d’époque : poutres en bois, outils, sol pavé, miroirs, vieille caisse enregistreuse sur un coin du bar et escalier en brique. La Carbonería est divisée en deux salles et dispose d’une terrasse. Dans la première (avec cheminée, allumée en hiver) ont lieu représentations théâtrales et concerts. Dans la seconde, place à la danse flamenca et aux expos. En été, le patio-terrasse abrite une végétation verdoyante. C’est l’occasion de goûter l’agua de Sevilla, cocktail local. N’arrivez pas avant 22h, vous seriez déçus. Ambiance très conviviale. Ouvert tous les jours à partir de 20h et jusqu’à 2h30. Entrée libre.

Elefunk Club, Calle Betis n°41. Pour danser toute la nuit sur de la musique electro et funk, des années 60 à nos jours. La clientèle est décontractée, tout comme le staff et on apprécie l’esprit convivial de cette boîte de nuit. Différents DJs, plus ou moins connus, sont régulièrement invités à mixer et à enflammer le dance floor. Le vendredi et le samedi, la boîte est pleine à craquer, il est même parfois difficile de danser. Ouvert du mercredi au dimanche de 23h à 5h30 du matin. Entrée gratuite.

Plus d’informations sur Séville dans Le Petit Futé.