Comment bien travailler en groupe : les réflexes à adopter

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Publié le 28/10/2013 par TRD_import_AudeLorriaux ,
Un projet qui n'avance pas, l'impression de faire tout tout seul, ou au contraire, de ne pas pouvoir traiter le sujet comme on le voudrait… Pas toujours facile de travailler en equipe quand on est plutot habitue a bucher en solo. Rassurez-vous, cela s'apprend ! Conseils d'etudiants ou de professeurs qui sont passes par la.

La clé pour ne pas sortir frustré d’un travail en groupe ? Réussir à insuffler un esprit d’équipe, qui naît plus facilement si vous prenez dès le départ certaines bonnes habitudes. // © iStock.

1. S’assurer de la disponibilité des participants

Le nerf de la guerre, pour tous les étudiants « sérieux », c’est la dis-po-ni-bi-li-té des personnes avec lesquelles on travaille en groupe… sous peine de voir très vite l’affaire tourner au vinaigre une fois le travail entamé. En témoigne John (1), étudiant en master 2 FLE (français langue étrangère), confronté à cette situation lors d’un projet à distance avec une faculté allemande. « Ça s’est mal passé parce que l’étudiant de la fac allemande avec lequel j’étais en binôme faisait plein de choses à la fois, et le projet n’avançait pas. J’essayais parfois de lui faire comprendre, mais c’est délicat, et cela peut nuire à la dynamique de groupe », explique-t-il. Cela peut paraître bête et évident, et pourtant, on ne le fait jamais : avant de se lancer dans un projet commun avec quelqu’un, assurez-vous que cette personne est prête à y passer le temps nécessaire.

2. Respecter un équilibre de groupe et bien répartir les tâches

Travailler en groupe, c’est courir le risque qu’une personne plus volontaire se retrouve à tout faire à la place des autres. « Il n’est pas rare de voir des élèves qui se reposent complètement sur le travail fait par leurs camarades », explique Jennifer, professeur de français dans un lycée de Seine-Saint-Denis. Il peut arriver que ce soit à cause d’un manque de motivation ou de volonté des autres participants, mais aussi parce qu’un « leader » « écrase » ses partenaires. Conséquence fâcheuse de ce phénomène : ces derniers se désinvestissent. « Si on n’écoute pas assez, à la fin, on se retrouve tout seul à travailler », met en garde Mariam, aujourd’hui chef de projet éditorial dans une agence de communication où elle bûche constamment en équipe, et qui se souvient de ses années de master professionnel en conseil éditorial. Une seule solution contre cela : donner à chacun dès le départ une tâche précise.

3. Valoriser l’autre

Si cela ne marche pas, et que certaines personnes ne s’impliquent toujours pas, c’est peut-être parce qu’elles ont l’impression de ne pas avoir de place dans le groupe. Pour les faire s’impliquer, inutile de s’énerver : c’est contre-productif. Mieux vaut les valoriser. C’est l’astuce utilisée par John :  » Quand la personne avec laquelle je faisais mon mémoire m’envoyait ses parties, j’essayais de lui faire des remarques positives. Et quand elle était un peu perdue, je lui donnais des pistes, ou l’encourageait dans telle ou telle voie. »

4. Mettre un peu de pression, si nécessaire

Si vous êtes dans le rôle du « leader » et que votre ou vos partenaires de travail ne s’investissent pas après avoir essayé la « méthode douce », vous pouvez essayer de mettre un peu de pression, mais… tout en finesse. Par exemple en leur envoyant régulièrement un point sur l’état de l’avancement de votre travail, voire des parties finies. Histoire de faire comprendre gentiment, et sans le dire, que vous, vous avez avancé sur le travail collectif…

5. Parler des choses qui posent problème

Si malgré tous vos efforts, des problèmes persistent, alors inutile d’accumuler des rancœurs, mieux vaut parler. N’attendez pas d’être complètement dégoûté du projet avant d’amorcer un dialogue. Surtout si vous n’êtes pas d’accord avec le sujet choisi : car une fois qu’on a engagé beaucoup de travail, c’est trop tard.

6. Éviter les réunions autour d’un repas

Rien de tel pour faire connaissance avec son ou ses partenaires de travail qu’un bon repas. C’est une bonne chose au début pour tisser des liens ou même lancer des idées de manière informelle. Mais par la suite, si vous êtes pressé par le temps et que vous souhaitez avancer sur le travail, mieux vaut se retrouver autour d’une table, sans autre distraction. Un travail en groupe est toujours un travail, et une atmosphère studieuse est nécessaire.

7. Prendre un peu de recul avant de vous lancer !

Une discussion pleine d’enthousiasme, une idée jetée, vite approuvée par l’ensemble des étudiants, et hop ! on se lance dans le projet. Mais l’enthousiasme collectif est parfois trompeur. Mieux vaut attendre quelques jours avant de vous décider. « Quand on discute à plusieurs on peut ‘partir assez loin’, et même hors sujet. Après un premier round d’échanges, il vaut mieux laisser passer du temps, et re-confronter les idées plus tard », conseille Mariam.

8. Malgré les difficultés, une expérience formatrice

Ne vous lamentez pas si le projet en cours n’est pas exactement comme vous l’auriez souhaité. Il est le produit de plusieurs personnes, et donc, forcément, un compromis entre différentes visions. L’essentiel est que chacun soit plutôt content et s’y reconnaisse. Le plus important n’est peut-être pas dans ce que vous aurez réalisé, mais dans ce que vous aurez appris au cours de cette expérience, et qui vous sera utile pour toute votre vie. « Le travail en groupe m’a donné des outils d’organisation et d’adaptabilité », commente ainsi John.

Gardez en tête que dans presque toutes les professions, il y a du travail en équipe. « Dans beaucoup de boulots, on a des réunions de travail et il y a des règles à respecter, qui ne sont écrites nulle part et restent implicites. Prendre les formes ou amener quelqu’un à son raisonnement, cela s’apprend ! » Que ce soit au lycée ou pendant ses études supérieures, le travail en groupe est donc selon elle une « très bonne initiation au milieu professionnel ».