Dormir, réviser, chiller : comment positiver son temps de trajet ?

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Publié le 20/01/2017 par TRD_import_ClaireChédeville ,
Jusqu'à 4 heures par jour dans les transports en commun pour se rendre au lycée ou à la fac : comment occuper ce temps pour ne pas le perdre ? Témoignages de ceux qui ont fait de cette contrainte un atout.

« Je pars souvent à 7h15 le matin et il m’arrive de rentrer à 21h. Avec un trajet de 2h15 à l’aller et autant au retour « , raconte Florian, 20 ans, étudiant en licence de droit à Amiens. En moyenne, en 2010, un étudiant résidait à 31 minutes de son lieu d’étude, selon une étude de l’Observatoire national des étudiants.

« Malgré cette contrainte, j’ai deux objectifs : réussir mon année et ne pas tomber malade de fatigue », précise-t-il. Afin de transformer ce handicap en succès, le jeune homme planifie un programme de révisions chaque semaine et se couche plus tôt le soir. Florian est obligé d’ organiser sa journée à la minute près : « Le temps que je passe dans les transports est vraiment très long mais il n’est pas perdu pour autant ! » ajoute-t-il. **

Du lundi au vendredi, Florian en profite pour apprendre ses cours de droit, réviser ou encore lire les dernières informations politiques** : « Je me trouve beaucoup plus performant en cours. Je gagne finalement du temps sur les autres. »

Partager un moment avec ses amis

« J’ai environ 1h30 de transport le matin et le soir, mais je fais très souvent le trajet avec des amis », détaille Robin, 21 ans, étudiant en licence responsable manager de la distribution à Gonesse (Val-d’Oise). Depuis la rentrée, avec d’autres étudiants dans le même cas que lui, ils voyagent ensemble pour ne pas s’ennuyer : « On se donne rendez-vous le matin sur le quai, ça nous permet de nous détendre avant de commencer les cours. »

Chacun partage les derniers potins et surtout ses derniers coups de cœur musicaux : « On adore écouter Nekfeu ou du rap en général », souligne-t-il. Mais, en fin de semaine, le rythme commence à peser : « Souvent, le vendredi matin, on se met tous de la musique dans les oreilles et on s’autorise un petit somme , c’est notre petit rituel », sourit Robin. Cet emploi du temps chronométré ne le dérange pas : « Je dois être capable de m’adapter, c’est une qualité dont j’aurais besoin quand je serai dirigeant », affirme-t-il.

Un sas entre vie pro et vie privée

Jérémy, 26 ans, étudiant en médecine à Grenoble, met 2h pour arriver à l’hôpital où il est interne en oncologie [étude et traitement des cancers]. Les journées, souvent difficiles émotionnellement, demandent une connaissance parfaite de la théorie médicale. « Le matin, je relis les cours correspondant aux différents cas que je peux rencontrer dans la journée , cela demande une organisation méticuleuse », insiste-t-il.

Les soirs où il n’est pas de garde, Jérémy en profite pour se détendre, bien installé dans son wagon. Le jeune interne s’offre un moment d’évasion : « je me plonge dans un bouquin, quelque chose qui parlera de tout sauf de médecine », sourit-il. Son trajet, long mais direct, lui permet de couper totalement avec sa journée de travail : « Il m’arrive de rentrer tard, mais au moins je suis totalement disponible pour ma copine, je n’ai pas l’esprit ailleurs. »