Étudiant et salarié : comment tout mener de front

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Publié le 20/05/2016 par TRD_import_ClaireChédeville ,
Comme près d'un étudiant sur deux, peut-être occupez-vous un job en parallèle des cours. C'est bon pour le porte-monnaie et l'expérience… Oui, mais voilà : la fatigue s'accumule, surtout avec les examens. Voici des astuces pour jongler avec ces deux casquettes !

De plus en plus d’étudiants travaillent pour subvenir à leurs besoins. De quelques heures le week-end à un contrat de 25 heures, il n’est parfois pas simple de garder le bon rythme côté études. « J’ai cours les lundis et mardis, et le reste de la semaine, je cumule trois boulots », explique Amandine, étudiante en master 2 de psychologie à Paris 13. Alors comment mener de front, toute l’année, ces deux emplois du temps chargés ?

Savoir gérer son temps

« Réussir ses études tout en travaillant à l’extérieur implique de bien gérer son temps », avertit Yves Dimont, professeur d’économie et de gestion au lycée de la Versoie de Thonon-les-Bains (Haute-Savoie). Concilier ses études et son activité salariale exige une bonne organisation, de l’énergie et de la régularité. Par exemple, prévoir ses révisions en fonction de sa charge de travail alimentaire , pour ne pas se laisser submerger par le stress.

C’est la méthode employée par Céline, étudiante et licence de lettres modernes à Paris-Ouest-Nanterre-la-Défense : « J’essaie de ne pas travailler trop tard après les cours et, au cas où, j’organise mes révisions pour ne pas avoir à tout boucler à la dernière minute. » « Grâce à cette méthode, je me sens impliquée autant dans ma vie professionnelle que dans ma vie étudiante « , ajoute-t-elle.

Travailler si possible dans son domaine d’études

Rémi, étudiant en licence de psychologie à la Sorbonne a trouvé une astuce pour combiner brillamment ses études et son travail : « Je bosse une journée par semaine dans un cabinet de psychologues et deux heures avec une petite fille autiste. » Alex, en BTS communication à Césacom-Lille a choisi, elle aussi, d’adopter cette méthode de fonctionnement : « Le samedi, j’organise des mariages pour une agence de wedding planner, et ça correspond tout à fait à ce que je souhaite faire plus tard. »

Ces deux étudiants se perfectionnent dans leur secteur d’activité, tout en gagnant de l’argent.  » Travailler dans son domaine d’études, c’est l’idéal ! Même si cela prend du temps, ce n’est pas perdu. C’est utile pour la future insertion professionnelle. L’étudiant se fait connaître, se familiarise avec son métier et donc s’assure un avenir plus serein « , insiste le professeur.

Réduire le temps de salariat

Mais, parfois, la vie professionnelle prend le pas sur les études et on peut se laisser submerger. « Je conseille, au contraire, d’essayer de diminuer son temps de travail salarié quand les résultats scolaires sont critiques, pour bachoter et remonter sa moyenne « , insiste Yves Dimont.

Le mieux est donc de ne travailler qu’une dizaine d’heures par semaine au maximum, pour éviter d’être harassé de fatigue. « Je suis libraire le samedi seulement, cela me permet d’avoir un peu d’argent sans trop me prendre de temps sur l’essentiel », note Émilie, lycéenne en première littéraire au lycée de Chantilly.

Partager le travail en groupe

Pour certains, s’organiser seul et réduire ses heures de travail sera plus difficile, voire même impossible. Yves Dimont conseille alors de se partager les tâches entre camarades de classe : « Étudier à plusieurs, c’est une façon d’être plus performants, mais aussi de faire gagner du temps à ceux qui en ont moins « , précise-t-il.

C’est le cas de Kévin, étudiant en master de droit à Panthéon-Assas, à Paris. Il travaille 25 heures par semaine dans le service après-vente d’une boutique d’électronique : « Très peu de professeurs me permettent de faire équipe avec d’autres étudiants. Il faudrait pourtant que ce soit le cas de tous, pour que j’arrive vraiment à trouver un équilibre », souligne-t-il.

Selon lui, de nouvelles solutions devraient être développées par les universités pour s’adapter davantage à ce statut d’étudiant-salarié qui se généralise, comme la mise en place de travaux de groupe dans tous les cours ou encore d’enseignants-tuteurs.

S’accorder du temps de repos

Tiraillés entre les études et le travail en entreprise, le burn-out menace. Il faut donc savoir s’arrêter de temps en temps pour se détendre, « se faire plaisir » et se reposer.  » Faire des petites siestes de trente minutes le week-end peut aider à garder un rythme équilibré « , conseille Yves Dimont. Certains préféreront s’octroyer des séances de sport. « Même si mon emploi du temps est très chargé, je préfère me rajouter deux heures de danse un soir dans ma semaine car ça me détend », révèle Amandine.

Il est important aussi d’ avoir un groupe d’amis avec qui partager de bons moments (films, dîners ou encore séances de shopping) : « Je commence ma journée à 7 heures et je la termine à 23 heures. Sans mes amis, je ne me sentirais vraiment pas aussi bien », confie-t-elle.

Réviser… la nuit ?

Quand il n’y a plus de solution, il reste toujours quelques heures à exploiter : « Pour moi, quand tu as dix jours, tu as aussi dix nuits « , ajoute Amandine. L’étudiante en psycho prépare activement son mémoire de master 2 afin de le rendre en juin : « Je travaille presque tout le temps en plus de mes cours. Mon seul jour de libre, c’est le dimanche ».

Pour assurer, il lui faut donc trouver des heures là où il n’y en a pas : « Je ne dors parfois que 2 h 30, mais je suis une petite dormeuse, donc ça ne me pose pas de problème ». C’est un avantage réservé à certains. Pour Yves Dimont, il est essentiel de savoir gérer son horloge biologique : « Il faut faire attention à cette méthode qui ne convient pas à tout le monde et comporte des risques pour la santé. »

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