Etudiants : vos nouveaux spots pour réviser branché !

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Publié le 26/05/2014 par bettybetzy , mis à jour le 28/09/2023
Bibliothèque fermée ou bondée, studio trop petit, bistrot du coin sans wi-fi… C’est un peu galère de trouver un lieu sympa et pratique où réviser à plusieurs. Bonne nouvelle, de nouveaux endroits hybrides sont en train de pousser comme des champignons : des espaces de coworking que l’on peut squatter en toute tranquillité… moyennant quelques deniers.
Etudiants : vos nouveaux spots pour réviser branché !
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Café et espace de travail. Un concept importé de l’étranger qui se développe à grande vitesse et rencontre déjà un franc succès en France. Pour les free-lances, les pigistes, les « sans bureau fixe »… mais aussi, bien sûr, pour les étudiants qui n’arrivent pas à bosser chez eux et qui n’ont pas trouvé de place à la BU… ni au Starbucks !

L’AntiCafé, entre coworking et cocooning. // © INSIDE 360.

L’AntiCafé : le plus cosy

Mardi après-midi, 15 heures. Ambiance studieuse à l’AntiCafé, où la plupart des places sont occupées par des étudiants. Il faut dire que c’est le jour de fermeture du centre Georges – Pompidou (et donc de sa bibliothèque), situé à quelques pas de là. En cette fin d’année scolaire, l’ambiance de ce café – ou plutôt cet « espace de partage » – mixe détente et concentration. « On a des étudiants un peu toute l’année, mais en ce moment, il y en a beaucoup, car on est juste avant les examens », confirme Leonid Goncharov, le jeune patron des lieux.

Mathilde et Agathe sont en pleines révisions, confortablement installées dans un canapé en cuir, leurs PC et cours étalés devant elles sur une large table basse. Même si elles passent toutes deux leurs épreuves écrites du BTS le lendemain, elles n’ont pas l’air particulièrement stressées.

Pourquoi ne bossent-elles pas chez elles ? « C’est trop petit ! », répond d’emblée Mathilde, 20 ans, en BTS NRC (négociation relation client). Agathe, 21 ans, en BTS assistante manager, invoque d’autres raisons :  » Chez moi, il y a trop de distractions, donc je viens à l’AntiCafé parce que c’est mieux qu’à la maison : on peut boire et manger, il y a plus de choix. Et il n’y a pas les parents, on est entre nous ! En plus, ce n’est pas l’espace qui manque, c’est très convivial, très chaleureux. On a tout ce qu’il faut pour travailler : Internet, les imprimantes… Il y a aussi des rétroprojecteurs, on peut faire plein de choses ici, c’est hyper pratique. »

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À deux pas du centre Georges-Pompidou, l’AntiCafé est le lieu où aller quand la BU est fermée // © NL

Le concept est en effet très attractif : on paye uniquement le temps passé dans le lieu (4 € la première heure, puis 3 €/h), et on boit et grignote à volonté ! Si les boissons chaudes sont préparées sur demande par les énergiques baristas, pour le reste, on vient se servir dans le frigo (testez donc la pamplenade : jus de pamplemousse, eau, sucre, menthe… un délice !) et au buffet (madeleines, biscuits, cake, pain de mie, fruits, légumes…). On peut aussi apporter sa propre collation. Et comme à la maison, il faut simplement ramener sa vaisselle sale dans l’évier avant de partir – le boss est d’ailleurs le premier à montrer l’exemple !

Côté déco, l’endroit est plutôt cosy. Des photos en noir et blanc, des cadres vides, un faux mur en brique… Dans un recoin, on trouve même une machine sophistiquée pour recharger les Smartphones (moyennant 1 €) ! Et pour s’asseoir, ici, des fauteuils confortables autour de tables basses, là, une longue table en bois où on est stimulé par les autres personnes qui travaillent, et au fond, une table haute et des tabourets de bar.

L’AntiCafé Louvre accueille jusqu’à 35 personnes // © INSIDE 360.

La radio joue en sourdine, certains groupes discutent, et pourtant, « on arrive à se concentrer », affirme Mathilde. « Je vais aussi réviser dans les BU, mais il faut être silencieux, on ne peut pas échanger nos idées, nos cours, se donner des conseils. À l’AntiCafé, au contraire, il n’y a personne qui va venir vous dire ‘chut !' »

« Ici, justement, même s’il y a un peu de bruit, on sent une atmosphère de travail, donc naturellement, on va travailler quoiqu’il arrive », enchaîne Agathe.

Pour avoir « des bonnes places », les jeunes filles conseillent d’arriver tôt (l’AntiCafé ouvre à 9 heures en semaine, à 10 heures le week-end). Pour les groupes de 5 personnes ou plus, il est même possible de réserver.

Les principaux avantages par rapport à un café traditionnel ? Agathe résume : « En général, à Paris, les cafés sont plus petits, c’est cher, on n’est pas libre. On est là pour prendre un café normalement, et pas pour bosser, donc on a peur de déranger les gens avec nos affaires… Alors qu’ici, on a vraiment l’impression d’être à la maison, on peut aller se servir dans le frigo, on va voir ses potes, on parle… Ici, tout est beaucoup plus simple ! », complète Mathilde.

Bon plan : en vous inscrivant à la newsletter sur le site de l’AntiCafé, vous obtiendrez 30 minutes gratuites pour tester le concept. L’adresse située dans le Marais peut accueillir jusqu’à 70 personnes, contre 35 pour celle du Louvre. Fort de son succès, Leonid Goncharov ouvrira d’ici peu un AntiCafé à Rome, et une troisième adresse parisienne, encore tenue secrète, devrait voir le jour d’ici à la fin de l’année 2014. On verra peut-être bientôt fleurir d’autres AntiCafé un peu partout en France !

AntiCafé Beaubourg

79, rue Quincampoix

75003 Paris

AntiCafé Louvre

10, rue de Richelieu

75001 Paris

La Cantine : un réseau de coworking dans 6 villes étudiantes

Très éloignées aussi du café-bistrot, les « cantines numériques » accueillent les personnes qui veulent travailler dans des espaces de coworking équipés (wi-fi haut débit, imprimante, scanner… et café serré !) : à Brest, Nantes, Paris, Rennes, Toulon et Toulouse. Dans cette dernière ville, l’espace « La Plage » est précisément adapté aux petits groupes qui veulent travailler ensemble sur des projets et donc discuter à voix haute. Le tarif est de 5 € la demi-journée ou 10 € la journée, et le café coûte 1 €.

À la Cantine, l’ambiance est au travail // © La Cantine numérique rennaise.

Attention, les tarifs et les formules varient d’une ville à l’autre. À Rennes, par exemple, la formule la plus avantageuse est d’adhérer à l’association de La Cantine numérique, pour 32 € : cela vous donne accès à 4 journées de coworking (soit 8 € la journée), et le café filtre est à disposition. Cette adhésion vous permet aussi de participer à des ateliers pour apprendre les bases du code html ou à vous servir de Twitter pour votre future recherche d’emploi, par exemple.

Bon à savoir : il existe également des lieux associés au réseau des Cantines, comme Node à Bordeaux ou La Matrice à Saint-Brieuc. N’hésitez pas à vous renseigner auprès du réseau des Cantines pour vérifier s’il y en a un près de chez vous.

Les bons vieux bistrots… student friendly only!

S’il n’y a pas (encore) d’espace de coworking dans votre quartier ni même dans votre ville, il existe forcément un café « traditionnel » où vous pourrez aller travailler en petit groupe sans être importunés. Attention, mieux vaut avoir vérifié que la batterie de votre PC est bien chargée, les prises ne sont pas à disposition comme dans les espaces de coworking.

Vincent, lycéen à Tours en terminale S, fréquente le Bagels & Coffee où il paye son expresso 1,40 €. « L’intérêt d’aller dans un café, c’est que travailler ici, c’est moins une contrainte, on ne se sent pas ‘obligé à tout prix’ de bosser. Et puis, on s’entraide beaucoup. Au foyer du lycée, même s’il n’y a pas de surveillant, ce n’est pas la même ambiance, ça fait plus cafète, et quand il y a la radio, on n’arrive pas toujours à se concentrer. »

Lucie, étudiante en droit, conseille d’aller toujours dans le même café. « Au bout de quelques temps, les serveurs nous connaissent, ils nous laissent bosser sans problème. Ils peuvent même de temps en temps nous rendre des petits services, comme recharger notre portable derrière le bar, ou nous mettre de côté un bouquin qu’on aurait oublié. Ou si on n’a pas la monnaie un jour, on peut payer le lendemain. Être fidèle à un endroit, pour moi, c’est une économie de temps et d’énergie ! »

À Paris, rendez-vous par exemple au café François Coppée (poète et auteur français de la seconde moitié du XIXe s., NDLR), situé dans le VIe arrondissement. Un café-brasserie suffisamment vaste (110 places) pour pouvoir accueillir sans difficulté des petits groupes d’étudiants voulant bosser. Il n’est pas rare d’y croiser aussi des professeurs ! Vous pourrez vous installer autour de grandes tables si vous travaillez à plusieurs. *La patronne l’affirme clairement, on ne vous chassera pas si vous restez plusieurs heures et ne consommez qu’un café à 2,80 €. *Seul créneau à éviter : le coup de feu du déjeuner, entre 11h30 et 14h30.

Vous avez un bon plan de lieu où étudier en petit groupe dans votre ville ? N’hésitez pas à le partager dans les commentaires pour enrichir cet article !

À la médiathèque du Grand Troyes : « Bosse ton bac ! »

Ça bouge du côté des médiathèques. Pour accueillir les lycéens, de plus en plus nombreux à venir réviser en groupe à moins d’un mois du bac, la médiathèque du Grand Troyes lance la première édition de l’opération « Bosse ton bac ! », du 15 mai au 23 juin. En plus des espaces spécialement aménagés pour leurs révisions en solo ou en groupe (200 places à l’intérieur + 80 places sur le parvis pour les beaux jours, le tout arrosé de wi-fi), les futurs bacheliers pourront s’appuyer sur des annales de bac, des ressources en ligne (cours, fiches de révision, exercices interactifs…), et même bénéficier de séances d’aide à la méthodologie. Les horaires de la médiathèque seront élargis durant la semaine précédant le début des épreuves, et les bachoteurs pourront même y venir le dimanche 15 juin après-midi, veille de l’épreuve de philo !