Pistonné pour un stage ou un job d’été : comment garder la tête haute ?

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Publié le 25/06/2017 par TRD_import_JulieChapman ,
Il faut bien l'avouer : ce stage ou ce job, vous l'avez eu par piston. Et ça vous met mal à l'aise. Entre gêne et résignation, quelle attitude adopter ? Un mot d'ordre : travailler.

Votre stage ou votre job, vous l’avez bien mérité… Oui, mais voilà, un petit coup de pouce d’une connaissance vous a aidé à le décrocher. Et ça commence à se savoir autour de vous. Du coup, vous redoutez d’être décrédibilisé, soupçonné d’incompétence… ou encensé pour de mauvaises raisons. Alors, comment garder la tête haute ?

« J’ai été pistonnée pour un job dans l’entreprise de mon père. J’ai entendu beaucoup de reproches », reconnaît Nastazia. Forcément, voir ses amis galérer pour trouver un stage ou un job d’été la met mal à l’aise. « Je suis un peu gênée de cette situation. Car, en général, je suis quelqu’un d’indépendant », se défend-elle.

Selon Fanny, qui a déjà bénéficié plusieurs fois de ce genre de coups de pouce, le piston est souvent considéré comme un vol, assimilé au fait d’acquérir quelque chose que l’on n’aurait pas mérité. Laura et Nastazia regrettent aussi que le « pistonné » soit souvent taxé de fainéantise, accusé de n’avoir pas cherché bien loin son stage ou son petit boulot.

Une perception qui dépend du job

Les critiques sont souvent guidées par la jalousie. Liées à un sentiment de frustration, elles dépendent aussi beaucoup du gain obtenu grâce au piston. On ne vous enviera pas de vous lever aux aurores, mais de travailler dans une entreprise prestigieuse, si.

Même s’il n’est pas toujours facile d’encaisser les remarques, essayez donc de ne pas en tenir compte, même quand elles viennent de votre entourage. L’essentiel n’est pas tant la façon dont vous êtes entré dans une société que ce que vous allez y produire.

« Bien sûr, je ne voulais pas en parler au départ, se souvient Léa, qui a obtenu un stage en communication grâce à un piston. Je me sentais illégitime. Mais finalement, je me suis rendu compte que j’avais ma place dans l’entreprise. » Un sentiment d’imposture très fréquent.

Alors oui, le piston facilite la recherche d’un job ou d’un stage. Mais ne vous y trompez pas : ce que votre employeur retiendra, en fin de compte, ce sont les tâches que vous aurez accomplies. Ainsi, même si vous avez trouvé votre stage grâce à un parent, n’ayez pas honte. Vous travaillez comme les autres, c’est ça l’important. Comme le souligne Félix, le piston n’est qu’une porte d’entrée qui n’assure pas une future ** carrière : « si tu veux rester, il va falloir prouver ta valeur. »

La chance, ça se travaille

Ne mélangez pas tout. Être parachuté à un poste grâce à un membre de son entourage, ce n’est pas la même chose que de trouver un emploi en réseautant. Pour Léa, « derrière le réseau, il y a une idée de cause-conséquence : c’est parce qu’on est entré en contact avec les bonnes personnes et qu’on leur a plu que l’on a ensuite décroché un job ». « Aujourd’hui, il faut avoir un bon réseau pour obtenir un boulot », constate Louis. Pragmatique, il n’a pas ressenti de gêne à utiliser ce canal pour trouver des jobs d’été.

« T’as de la chance quand même ! » : cette phrase, que les bénéficiaires d’un piston entendent souvent, n’est pas entièrement fausse. Mais pas entièrement vraie non plus. Si la chance existe bel et bien, elle se travaille, comme l’expliquait Phillipe Gabilliet, professeur à l’ESCP Europe, dans une vidéo destinée à ses étudiants.

Si vous vous sentez capable d’effectuer le job pour lequel vous avez été pistonné, vous ne volez rien à personne. Alors au boulot !

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