Quand votre job d’été vire au cauchemar

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Publié le 29/06/2017 par TRD_import_AurélieDjavadi ,
Un job d’été, ça permet de gagner un peu d’argent. Et de se frotter aux réalités du monde du travail. Pour le meilleur et pour le pire. Témoignages.

Marie-Lyne : « Le directeur de la colo m’a fait tourner en bourrique »

Marie-Lyne, 27 ans, se souvient de son premier job, l’année du bac, dans une colonie de vacances.  » Je venais d’avoir mon Bafa [brevet d’aptitude aux fonctions d’animateur]. Lors de mes stages en centre aéré, j’avais eu un bon contact avec les enfants. Je devais m’occuper d’un public de gamins âgés de 7 à 11 ans. Seul souci : on a omis de me dire que ces enfants venaient de foyers et de familles d’accueil. Je l’ai découvert en arrivant.

Certains nous mettaient à l’épreuve, mais au fil des jours, je me suis attachée à eux. Lors de la boum de fin de séjour, le directeur me demande où se trouve l’un des enfants de mon groupe. J’ai remué ciel et terre pour le trouver, et au bout d’une demi-heure seulement, j’ai appris qu’il était à l’infirmerie. Le directeur le savait, mais il voulait me tester. Pourquoi jouer avec mes émotions à la fin du contrat ? » L’expérience l’a armée pour la suite. Et son Bafa lui a permis de travailler les étés suivants dans des villages vacances : « Un cadre plus rassurant et des missions mieux rémunérées » !

Enzo : « On a utilisé mon pote pour ses muscles, puis on l’a viré »

Beaux jours à Paris, soirées en terrasse… À servir les verres ! Étudiant en création numérique, Enzo, 20 ans, s’est ainsi fait engager dans un bar éphémère. « Le contrat commence 10 jours avant l’ouverture aux clients. Il faut tout monter, il y a beaucoup de matériaux lourds à porter. Un de mes copains, bien costaud, est venu aider au montage de la structure, mais il a eu un petit différend avec le patron du bar. Mais cela a été vite mis de côté. *

*

Une fois l’installation du bar réglée, il a appris que son contrat s’arrêtait avec la période d’essai. On ne lui a pas donné d’explications claires, et il a été remplacé par un senior souffrant d’un lumbago ! Si le patron jugeait dès le départ qu’il y avait incompatibilité d’humeur, pourquoi attendre et le laisser assumer la part la plus physique du boulot ? Il faut être conscient que ce genre de retournement arbitraire peut exister. Aujourd’hui, je suis plus que vigilant en période d’essai ! »

Natacha : « On m’a accusée de vol »

« J’ai occupé le poste estival d’agent d’accueil au guichet d’une banque, se souvient Natacha, étudiante en histoire. Globalement, ça s’est bien passé, même si l’accueil n’est pas un poste facile. Dès que l’on touche à leur argent, les gens sont tendus et vous considèrent vite comme responsable ! Un client m’a accusé de ne pas lui avoir rendu sa pièce d’identité quand il était venu chercher son chéquier.

Il est revenu le lendemain pour m’engueuler, à tel point qu’une collègue a dû venir à ma rescousse. Cela a fait planer le doute sur mon sérieux. Le responsable a consulté la bande de vidéosurveillance qui a prouvé que j’avais tout fait dans les règles et redonné au client son passeport le jour J. » Preuve qu’ il faut savoir garder son aplomb !